Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
Les oubliés de la NAO ! Mais pas des JT ! Plus que jamais, on compte sur les correspondants de France 2 ! Il faut faire encore plus de duplex pour muscler Télématin face à la nouvelle matinale de TF1, nous dit la direction ! Mais alors que la […]
Bureaux France 2 Préavis de grèveComme souvent, c’est dans un contexte particulier que s’est tenu ce CSE Siège. Tout d’abord, les chantres de la holding redonnent de la voix. Du ministère de tutelle à la présidente… On est entré dans une sorte de chantage républicain, financement contre nouvelle gouvernance. Le […]
CSE / IRP SiègeCette année encore, les propositions salariales de la direction, à l’issue de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO), sont bien en deçà des attentes des salariés. L’augmentation générale proposée n’atteint même pas celle de l’an dernier : de 800 € (pour les salaires les plus élevés) […]
Communiqués nationauxÀ France Télévisions, la direction profite de chaque opportunité pour accélérer ses projets de fusions. Utilisant la crise agricole, France 3 et France Bleu ont un peu plus affiché leur liaison dangereuse, sans doute poussées par les deux PDG, Delphine Ernotte et Sibyle Veil. Cette […]
Communiqués nationaux Régions France 3À France Télévisions, la direction profite de chaque opportunité pour accélérer ses projets de fusions. Utilisant la crise agricole, France 3 et France Bleu ont un peu plus affiché leur liaison dangereuse, sans doute poussées par les deux PDG, Delphine Ernotte et Sibyle Veil.
Cette crise agricole est devenue, en quelques jours, le tremplin d’une fusion qui ne se cache plus.
Les équipes de France 3 et France Bleu ont travaillé ensemble, comme si de rien n’était, comme s’il s’agissait de la même entreprise. Au-delà des matinales communes imposées à toutes et à tous, c’est une vraie fusion des moyens qui a été mise en place par les directions, sans tenir compte de quoi que ce soit. Différents statuts, différentes conventions collectives, et, cerise sur le gâteau, média différent.
Mais où est donc passée la régionalisation ? La réforme « Tempo », imposée cet automne avec morgue et brutalité aux rédactions régionales, augmente fortement la durée des journaux régionaux. Sans leur donner les moyens d’effectuer leur mission. Elle ampute aussi un peu plus l’autonomie éditoriale des rédactions régionales.
Après avoir balayé brutalement le travail des journalistes de la rédaction nationale, la réforme “Tempo” menace désormais tout France 3, historiquement implantée au plus près du public, depuis presque 60 ans.
Car ce sont les reportages eux-mêmes qui sont délaissés. Trop chers, trop longs à produire. Pour informer leurs concitoyens, les journalistes du réseau régional de France 3 sont priés de privilégier les “stand-up” en direct, les longues chroniques ou interviews en plateau, sans aller sur le terrain. Se montrer, faute d’avoir le temps et les moyens de montrer !
Résultat : des salariés qui sombrent par dizaines, épuisés par la charge de travail et minés par l’impossibilité de faire correctement leur métier.
Mais aussi des citoyens, téléspectateurs et internautes, des entreprises, des associations, des collectivités locales qui n’auront plus accès à une information fiable et indépendante. Cette même information que la direction de France Télévisions ne cesse de vanter à Paris, mais qu’elle ne juge plus rentable de leur délivrer en régions.
Face à ce mépris, les journalistes des rédactions régionales de France 3 ne céderont pas. Avec le SNJ, ils continueront de se battre pour défendre les conditions, le sens et le droit d’effectuer dignement leur travail.
Paris, le 30 janvier 2024
Au départ, nous avons pensé à une rumeur, une incompréhension, une mauvaise blague même ! Puis la nouvelle, l’information, l’impensable décision a circulé dans tous les étages de la rédaction nationale. Le directeur de l’information a demandé aux magazines de suspendre toute enquête autour des […]
Communiqués nationauxAu départ, nous avons pensé à une rumeur, une incompréhension, une mauvaise blague même ! Puis la nouvelle, l’information, l’impensable décision a circulé dans tous les étages de la rédaction nationale. Le directeur de l’information a demandé aux magazines de suspendre toute enquête autour des personnalités politiques jusqu’au 8 juin, veille des élections européennes ! Histoire de ne pas détourner la classe politique de nos plateaux pour être au rendez-vous démocratique. Quelle idée !
L’investigation serait donc un obstacle à l’expression démocratique sur nos antennes ? Des politiques, malmenés dans des enquêtes de qualité, menaceraient de ne plus venir dans nos JT ou nos émissions politiques ? Et alors ? C’est à nous de plier, de courber l’échine de peur de déplaire au personnel politique ? Déjà le président de la République, sur le plateau de “C à vous” dans un élan trumpiste de post-vérité, avait mis en doute le travail de “Complément d’enquête” sur Gérard Depardieu ! Maintenant l’attaque vient de l’intérieur, du directeur de l’information, dans une décision assumée devant les élus du CSE Siège, suite aux interrogations du SNJ.
Il veut que ces élections européennes soient un moment fort sur nos antennes et pour ne pas gâcher cela, une pause s’impose du côté de l’investigation.
Incompréhensible, inexplicable, inacceptable ! Surtout quand on sait ce qui est en balance et dans les cartons : une enquête sur Rachida Dati, un portrait de Gabriel Attal et une rediffusion de celui d’Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée. Alors, ce moratoire est-il décidé par la direction de l’information, ou exigé par les ministères de tutelle ?
Informer les citoyens, ce n’est pas faire de la propagande. Enquêter, c’est éclairer aussi le chemin qui mène aux urnes. Les arguments peu convaincants du directeur de l’information nous inquiètent au plus haut point.
Le SNJ exige du directeur de l’information qu’il revienne sur cette décision qui expose une fois de plus ses équipes à la critique d’un Service Public aux ordres. Notre travail au quotidien ou au long cours suffit à donner des gages au souffle démocratique, dans cette quête perpétuelle d’indépendance. Ce moratoire est une atteinte à la démocratie, contrairement à ce qu’on veut nous faire croire !
Paris, le 26 janvier 2024
Les oubliés de la NAO ! Mais pas des JT ! Plus que jamais, on compte sur les correspondants de France 2 ! Il faut faire encore plus de duplex pour muscler Télématin face à la nouvelle matinale de TF1, nous dit la direction ! Mais alors que la […]
Bureaux France 2 Préavis de grèveLes oubliés de la NAO ! Mais pas des JT !
Plus que jamais, on compte sur les correspondants de France 2 ! Il faut faire encore plus de duplex pour muscler Télématin face à la nouvelle matinale de TF1, nous dit la direction ! Mais alors que la concurrence embauche des journalistes pour ce nouveau rendez-vous d’information, France Télévisions fait un autre choix : elle demande encore aux mêmes de faire plus, les journalistes des bureaux en région, sans moyens supplémentaires, au risque d’épuiser davantage des équipes pourtant aguerries.
De réunion en réunion, la direction n’a eu de cesse de répéter que les correspondants de France 2 sont de plus en plus productifs, mais à quel prix ? Épuisement au travail à cause d’amplitudes de travail au-delà de 11 heures, voire 13 heures, un week-end sur deux travaillé, une vie personnelle souvent entre parenthèses.
Alors quand les correspondants, entre autres demandes liées à leurs conditions de travail, réclament une augmentation de leur prime d’astreinte de 10 € brut, que leur répond-on lors de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) ? Trop cher, circulez, il n’y a rien pour vous !
Sans les correspondants, pas de Télématin, pas de 13 heures ni JT de 20 H ! Ils sont une force essentielle de la rédaction, tout le monde le dit ! Alors quoi ? Loin de Paris, on les oublie ?
En plus des tournages habituels, ils sont en première ligne lors des intempéries, l’hiver en reportage dans l’eau ou dans les tempêtes, l’été dans les incendies. Intempéries qui vont s’intensifier avec le changement climatique à n’en pas douter. Des tournages éprouvants, souvent plusieurs jours d’affilé. Pour quelle considération ?
L’intersyndicale demande à nouveau :
Pour faire aboutir ces revendications, l’intersyndicale CFDT-CGC-CGT-FO-SNJ-UNSA appelle les correspondants régionaux de France TV ainsi que tous ceux qui concourent à la fabrication des éditions de France 2, à se mettre en grève pour une durée illimitée à compter du lundi 8 avril 2024 à 0h00.
Paris, le 28 mars 2024
Comme souvent, c’est dans un contexte particulier que s’est tenu ce CSE Siège. Tout d’abord, les chantres de la holding redonnent de la voix. Du ministère de tutelle à la présidente… On est entré dans une sorte de chantage républicain, financement contre nouvelle gouvernance. Le […]
CSE / IRP SiègeComme souvent, c’est dans un contexte particulier que s’est tenu ce CSE Siège.
Tout d’abord, les chantres de la holding redonnent de la voix. Du ministère de tutelle à la présidente… On est entré dans une sorte de chantage républicain, financement contre nouvelle gouvernance. Le tout dans un climat de restrictions budgétaires. C’est ce que nous avons dit dans notre liminaire que vous pouvez retrouver ci-dessous ici : “D’une injustice à l’autre”.
Petit rappel suite à notre communication sur la part variable. La position du SNJ est historique sur ce point et, contrairement à ce que disent certains des intéressés, le SNJ n’est pas gêné parce qu’il n’était pas dans la boucle.
Le SNJ n’aurait pas soutenu cette revendication, mais à contrario considère que la rémunération des cadres mérite une mise à plat, pour la décorréler d’objectifs opaques. Heureusement, les retours d’autres cadres sont bien plus intelligents. Ils comprennent ce que nous dénonçons et ce que nous défendons. Mais nous préférons notre cohérence syndicale à l’attitude de quelques-uns qui profitent de notre communication pour faire de l’antisyndicalisme primaire… Nous sommes habitués.
Lire ci-dessous le compte rendu complet des élus SNJ :
Cette année encore, les propositions salariales de la direction, à l’issue de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO), sont bien en deçà des attentes des salariés. L’augmentation générale proposée n’atteint même pas celle de l’an dernier : de 800 € (pour les salaires les plus élevés) […]
Communiqués nationauxCette année encore, les propositions salariales de la direction, à l’issue de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO), sont bien en deçà des attentes des salariés.
L’augmentation générale proposée n’atteint même pas celle de l’an dernier : de 800 € (pour les salaires les plus élevés) à 1500 € bruts annuels (pour les salaires les plus bas), contre 1100 € à 2000 € bruts annuels en 2023.
Même constat regrettable pour les alternants, CDD, pigistes et “cachetiers” avec une revalorisation très maigre : +1,4% pour les barèmes en vigueur (+2,6% en 2023).
Et malgré nos demandes réitérées, la direction ne veut pas renoncer aux primes exceptionnelles distribuées de manière totalement opaque, alors qu’elles réduisent l’enveloppe des mesures au détriment de la majorité des salariés de France Télévisions, et nourrissent un grand sentiment d’injustice.
À noter que cette année, le Compte Épargne Temps (CET) ne sera pas bridé, les salariés pourront y déposer jusqu’à 22 jours, comme le prévoit l’accord collectif. Les Jeux Olympiques et Paralympiques, avec leurs contraintes de service, sont passés par là, la direction ne voulant pas reporter les congés des personnels concernés. En espérant que l’engagement sera tenu.
Face à ce constat, pas question pour le SNJ de valider les intentions de la direction : car, outre la faiblesse de ses propositions, elle refuse une fois encore d’ouvrir le chantier de l’évolution des carrières des journalistes. Sans automaticité garantie, passer d’un palier à l’autre prend parfois dix ou quinze ans, et pour les reporters, atteindre les paliers GR3, GR4 ou GR5 relève quasiment de l’impossible (les chiffres le démontrent) !
Sur ce sujet, la direction n’a rien mis sur la table, laissant les journalistes dans une totale incertitude quant à leur progression professionnelle.
Paris, le 27 mars 2024
Communiqué intersyndical CGT – CFDT – FO – SNJ – Sud Les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, SNJ et SUD ont envoyé un courrier de saisine à la direction sur les défraiements des salariés CDD. La saisine oblige la direction à ouvrir une négociation. Si […]
Régions France 3Communiqué intersyndical CGT – CFDT – FO – SNJ – Sud
Les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, SNJ et SUD ont envoyé un courrier de saisine à la direction sur les défraiements des salariés CDD. La saisine oblige la direction à ouvrir une négociation. Si cette négociation n’aboutit pas, elles envisagent de déposer un préavis de grève.
Lire ci-dessous le communiqué :
Ce dimanche 24 mars, une équipe de la locale du Tarn de France 3 Occitanie s’est rendue sur le chantier de l’Autoroute A69 devant relier Toulouse à Castres. Il s’agissait de filmer la descente des « écureuils », les opposants au projet d’autoroute, perchés dans les arbres […]
Régions France 3Ce dimanche 24 mars, une équipe de la locale du Tarn de France 3 Occitanie s’est rendue sur le chantier de l’Autoroute A69 devant relier Toulouse à Castres. Il s’agissait de filmer la descente des « écureuils », les opposants au projet d’autoroute, perchés dans les arbres depuis près de 40 jours. L’accès au site de la Crem’arbre, à Saix près de Castres (Tarn), a été interdit une fois de plus aux journalistes. Les deux consœurs ont attendu plusieurs dizaines de minutes, tenté de discuter, d’expliquer aux forces de l’ordre qu’elles n’avaient pas le droit de leur interdire de faire leur travail. Le ton est monté, une journaliste a été poussée violemment, alors qu’elle tenait le pied de la caméra dans ses bras, et s’est retrouvée au sol. Un geste inadmissible qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques si la journaliste était mal retombée.
Ce n’est, hélas, pas la première fois que le droit à l’information est bafoué sur ce chantier. Des entraves inacceptables, des intimidations intolérables ont eu lieu de manière récurrente depuis plus d’un an.
Interdictions d’accéder au chantier malgré l’autorisation du propriétaire, journalistes filmés par les forces de l’ordre, cartes de presse photographiées, des gendarmes qui se placent délibérément devant l’objectif de la caméra, etc.
Toutes ces exactions ont été dénoncées et rapportées au préfet du Tarn, lors de la réunion d’un groupe de contacts, ce mardi 19 mars, avec des représentants des ministères de l’Intérieur, de la Culture et de la Communication, ainsi que des représentants syndicaux du SNJ.
Le préfet avait pris les engagements de permettre l’accès au chantier, de créer un groupe (WhatsApp) pour faciliter les échanges, de cesser toutes les intimidations On voit le résultat !
Le SNJ apporte tout d’abord son soutien à notre consœur rédactrice, à sa collègue JRI qui a filmé la scène, ainsi qu’à l’ensemble des journalistes de l’édition locale de France 3 Tarn.
Malheureusement, dénoncer ce qui s’est déroulé ce dimanche 24 mars lorsqu’une équipe de France 3 Tarn se voit empêcher d’exercer son métier et sa mission de service public par les forces de l’ordre ne suffit plus.
Condamner l’attitude des forces de l’ordre qui ont délibérément jeté à terre une consœur voulant aller rejoindre son lieu de tournage ne suffit plus.
Réprouver l’attitude des autorités envers les journalistes depuis près d’un an, autour du chantier de l’A69, ne suffit plus.
Alors que faut-il faire désormais Monsieur le préfet ?
Que faut-il faire pour que vos engagements pris lors d’une réunion avec vous soient appliqués ?
Que faut-il faire pour vous demander de faire respecter la loi et simplement la loi par les forces de l’ordre, dont vous avez la charge ?
Que faut-il faire pour garantir le droit des journalistes à faire leur métier en France en 2024 ?
La liberté de la presse n’est pas à géométrie variable. Elle ne se met pas entre parenthèses, le temps d’un chantier controversé. Elle ne vous appartient pas.
Parce que le SNJ n’acceptera jamais que les journalistes ne puissent plus faire leur travail librement, nous n’acceptons pas vos excuses présentées en fin de journée, ce dimanche 24 mars. Le mal est fait, une nouvelle fois. Le SNJ se réserve le droit de tirer toutes les conséquences, y compris judiciaires, de cette nouvelle agression.
Toulouse, le 25 mars 2024
Sur le banc de touche Un ordre du jour très allégé pour ce CSE de mars. Pourtant, les salariés attendent des explications sur le déploiement à court terme de nouveaux projets stratégiques, comme la fusion France 3/France Bleu. De même qu’un nouveau train d’économies. Mais […]
IRP - CSE Régions France 3Sur le banc de touche
Un ordre du jour très allégé pour ce CSE de mars. Pourtant, les salariés attendent des explications sur le déploiement à court terme de nouveaux projets stratégiques, comme la fusion France 3/France Bleu. De même qu’un nouveau train d’économies. Mais pour l’instant, c’est bouche cousue avant les JO !
Ce qui n’empêche pas la direction de l’entreprise de mettre en place, dès le mois de mai, un scandaleux plan d’austérité sur le dos des CDD.
Lire ci-dessous notre compte rendu complet :
Préalable SNJ au CSE Siège du 20 mars 2024 Déjà le regard tourné vers un troisième mandat, notre présidente valide ces jours-ci les propos à l’emporte-pièce de la nouvelle ministre de la Culture. Comme ses prédécesseurs, la voilà qui déclame sa préférence pour la fusion, […]
CSE / IRP SiègePréalable SNJ au CSE Siège du 20 mars 2024
Déjà le regard tourné vers un troisième mandat, notre présidente valide ces jours-ci les propos à l’emporte-pièce de la nouvelle ministre de la Culture. Comme ses prédécesseurs, la voilà qui déclame sa préférence pour la fusion, les synergies, la holding ! Et n’insultant pas l’avenir, Delphine Ernotte lui emboite le pas, trouvant cela inéluctable et à la fois salvateur… Acceptant de fait un chantage républicain qu’on pourrait résumer ainsi : fusion contre financement. À cette heure, on ne sait toujours pas comment, dans un avenir proche, l’ex-redevance sera remplacée, puisque le dispositif actuel, basé sur une fraction de Tva, sera bientôt obsolète et interdit.
En revanche, nous savons que le choix de la TVA pour nous financer nous coûte 50 millions d’euros, et que le plan d’économies du ministre Le Maire nous enlève quelque 30 millions d’euros. Mais rien de grave, la présidente accepte tout et comme souvent le pire… Mais ce n’est pas la crise pour tout le monde ! Et nous passons ainsi d’une injustice à l’autre…
Bien sûr, combattre une injustice est par définition une lutte noble… Mais une injustice fruit d’une injustice, là, c’est une autre question. Vous le savez, lorsque la part variable, ou prime d’objectifs, a été créée, le SNJ a exprimé son opposition à cette forme de rémunération. Nous préférions à l’époque une véritable mise à plat du salaire des cadres, que de faire entrer le loup des primes dans la bergerie des salaires. Mais à l’époque, le DRH tout droit venu d’Air France avait posé son idée sur le tarmac de l’inégalité entre base et cadres.
Alors l’idée est venue de récompenser les bons élèves gradés en leur demandant d’atteindre des objectifs tous aussi opaques et scabreux les uns que les autres.
Mais tous les cadres n’étaient pas concernés. Un chef de service, par exemple, a sous ses ordres des adjoints qui n’y avaient pas droit. Grand chef, sous-chef, petit chef, chef… tout le monde n’était pas traité de la même manière, ce qu’on peut considérer comme injuste. Alors une trentaine de cadres de la rédaction nationale a fait corps et a grondé contre cette inégalité de traitement depuis des mois… Et ces adjoints ont obtenu gain de cause lors de la dernière NAO (négociation annuelle obligatoire), l’imprimatur de la direction pour obtenir une prime à hauteur de 6 % de leur salaire s’ils atteignent les objectifs, qu’on ne connaitra toujours pas et qui transforment cette part variable en revenu invariable la plupart du temps.
Et la plèbe alors ? Celle qui n’a pas eu droit à des augmentations prenant en compte l’inflation, celle qui est discriminée à chaque campagne salariale, celle qui a regardé pendant plusieurs années des taux d’augmentation individuelle compris entre 1,03 et 2 % … On dit quoi ? Bravo, cette part variable élargie est une injustice de moins ? Non, le SNJ demande une fois de plus à cette occasion la suppression de la part variable et la fin des augmentations à la tête du client ! Une vraie politique salariale digne de ce nom doit être la priorité de la présidente, plutôt que des mots creux enrobant de nouvelles économies programmées.
Voilà comment est construit ce système ! Comme une caste, un trompe-l’œil pyramidal… Le SNJ n’en peut plus de ce fonctionnement opaque et inégalitaire, et demande à nouveau une mise à plat de la politique salariale des cadres et une véritable politique salariale équitable pour le plus grand nombre.
Paris, le 20 mars 2024
Liminaire SNJ au CSE Réseau régional du 20 mars 2024 “Ni plan social, ni nouvelle RCC” et “ça patine un peu pour la holding”… À France 3, c’est un peu comme à l’OM : les miracles existent ! Il aura suffi d’une visite de Delphine Ernotte […]
IRP - CSE Régions France 3Liminaire SNJ au CSE Réseau régional du 20 mars 2024
“Ni plan social, ni nouvelle RCC” et “ça patine un peu pour la holding”…
À France 3, c’est un peu comme à l’OM : les miracles existent ! Il aura suffi d’une visite de Delphine Ernotte dans les locaux de Provence-Alpes pour apprendre ce que l’on peine à savoir en plusieurs jours de réunion du CSE réseau. Si tant que cette nouvelle assertion de la présidente soit vérifiée dans quelques semaines ou quelques mois. Nous aurions même tendance à dire que la direction marche sur des œufs olympiques et qu’elle n’a pas envie d’un mouvement social pendant les JO.
Pas d’emplois supplémentaires dans le réseau : ça, on avait bien compris ! Puisque la nouvelle directrice de ce réseau considère même que 10 ETP pour une direction régionale à trois antennes, comme AURA, c’est déjà inespéré !
Mais une partie nationale ICI Soir réduite alors que le “tour des régions” subit moult annulations, ça n’était visiblement pas dans les tuyaux lors de la dernière visite du directeur de l’info du réseau. Pas plus que l’officialisation d’une renégociation de l’Accord Collectif de 2013.
C’est fou ce qu’il peut se passer en à peine trois semaines en dehors des réunions d’Instances Représentatives du Personnel ! Et qui amènent toutes ces questions qui nous taraudent.
Où vont se situer les coupes sombres pour trouver les 200 millions d’euros d’économies d’ici à 2028 annoncés par la présidente ? En gain de productivité nous dit-on ! Mais pas uniquement… alors merci de chercher ailleurs que dans le Réseau, car ici, on ne s’y tourne pas les pouces.
Et ce n’est sans doute pas avec cet ordre du jour très light que nous en saurons plus sur l’avenir des régions de France 3, si malmenées et dont les salariés peinent à trouver une motivation, une attractivité — le mot est à la mode ! — Pour venir travailler quotidiennement.
“Accompagnement de l’attractivité”… entre cynisme et langue de bois, c’est ce qu’on appelle jouer sur les mots… et de manière la plus cruelle et la plus déconnectée qu’il soit !
La direction de France Télévisions a présenté son nouveau dispositif de paiement forfaitaire des frais d’hébergement pour les non-permanents. En général, un nouveau dispositif de prise en charge qui respecte ces salariés précaires, en tenant compte en plus des hausses significatives des coûts de l’hôtellerie et de la restauration, ça devrait être du plus… Mais à France Télévisions, et notamment dans le réseau, c’est du moins ! 10 euros de moins qu’actuellement pour le diner et la nuitée !
En tant qu’élu.es de ce CSE, nous ne pouvons qu’être indigné.es, au vrai sens du mot, par cette proposition.
Indignés et inquiets ! Car du renoncement de ces CDD à venir remplacer les salariés permanents quand ils sont absents vont dépendre la fabrication et la diffusion de nos JT ! Une situation qui s’est multipliée ces derniers mois.
Nous demandons solennellement à la direction de renoncer à ce projet pernicieux. Et nous invitons la direction et la DRH du réseau à signer la pétition de nos collègues.
Paris, le 20 mars 2024
La Justice vient de le confirmer : la direction de France Télévisions a fait preuve d’un management brutal et illégal, à la rédaction de France 3 Dijon. Dans un jugement définitif, rendu en décembre 2023, le conseil des prud’hommes condamne l’entreprise pour le licenciement d’une […]
Communiqués nationaux Régions France 3La Justice vient de le confirmer : la direction de France Télévisions a fait preuve d’un management brutal et illégal, à la rédaction de France 3 Dijon. Dans un jugement définitif, rendu en décembre 2023, le conseil des prud’hommes condamne l’entreprise pour le licenciement d’une journaliste.
En 2020, notre consœur avait refusé de signer un avenant humiliant à son contrat de travail, qui l’écartait de l’encadrement de la rédaction.
La direction de France 3 Bourgogne Franche-Comté avait évoqué « un niveau de compétence insuffisant pour être rédactrice en cheffe adjointe » pour justifier le licenciement de la journaliste. La Justice apporte un démenti cinglant à ces allégations : la journaliste “était en droit de refuser cette modification du contrat de travail “, car l’employeur n’avait pas fait état “de griefs pertinents, matériellement vérifiables et susceptibles de perturber la bonne marche de l’entreprise ou d’être préjudiciable aux intérêts de celle-ci”.
Le conseil des prud’hommes pointe aussi une forme de discrimination par l’âge, en motivant son jugement ainsi : “considérant l’âge et l’ancienneté, le conseil requalifie la rupture du contrat de travail en licenciement sans cause réelle ni sérieuse”. Il s’agit de la formulation juridique du licenciement abusif.
Des années de travail acharné
Pendant une dizaine d’années, notre consœur est “chef info web”. Son travail acharné contribue à faire du site internet de France 3 Bourgogne Franche-Comté un des plus suivis du réseau régional. Elle ne compte pas ses heures pour alimenter le site, former et encadrer la rédaction de Dijon.
Pourtant, la direction décide qu’elle ne fait plus l’affaire. Alors que tous les “chefs info web” se voient proposer au minimum un contrat de rédacteur en chef adjoint, notre consœur est sommée d’accepter un avenant qui l’écarte de l’encadrement.
Elle continue d’assumer pleinement son travail de journaliste, tout en refusant de signer cet avenant, malgré des mois d’injonctions, de pressions et de manœuvres.
C’en est sans doute trop pour la direction et la DRH, qui lancent une procédure de licenciement. Aucune faute professionnelle à lui reprocher ? Qu’importe : on met à la porte une salariée, qui a plus de 30 ans d’ancienneté, parce qu’elle refuse d’être déclassée et humiliée.
La direction pousse le cynisme jusqu’à propager la rumeur que le licenciement est un souhait de la salariée, une sorte de prime au départ à la retraite anticipée !
À l’annonce de son licenciement en octobre 2020, les salariés de France 3 Bourgogne Franche-Comté se mettent massivement en grève pour manifester leur émotion et leur soutien.
Indigne d’une entreprise du service public
Outre les indemnités, majorées en raison du licenciement abusif, le conseil des prud’hommes condamne France télévisions à rembourser à Pôle Emploi l’équivalent d’une partie des indemnités chômage. Une manière de sanctionner l’entreprise pour avoir fait peser sur la collectivité la charge du licenciement d’une salariée “sénior”.
Tout au long de ces quatre années, et jusque devant le conseil des prud’hommes, notre consœur a pu compter sur le SNJ (le syndicat était intervenant volontaire dans la procédure) pour la soutenir et l’accompagner. Nous saluons sa détermination et son courage face à la profonde injustice qu’elle a subie.
Ces méthodes indignes méritaient une condamnation sans équivoque : c’est fait. Quant à la direction de France télévisions, qui proclame si souvent son devoir « d’exemplarité », saura-t-elle un jour comprendre qu’il est inadmissible de gérer ainsi les moyens du service public ?
Paris, le 11 mars 2024
La solution selon la direction, c’est de baisser les plafonds ! Communiqué SNJ CGT CFDT Certains sites et métiers, notamment dans le Réseau France 3, ont du mal à recruter des « non permanents ». Mais la direction, au lieu de poser le problème dans sa globalité (conditions […]
Communiqués nationauxLa solution selon la direction, c’est de baisser les plafonds !
Communiqué SNJ CGT CFDT
Certains sites et métiers, notamment dans le Réseau France 3, ont du mal à recruter des « non permanents ». Mais la direction, au lieu de poser le problème dans sa globalité (conditions de travail, salaires, défraiements, reconnaissance, etc.), prend les choses par le petit bout de la lorgnette : le seul remboursement des frais d’hébergement et de repas du soir.
La direction a réuni les organisations syndicales représentatives de l’entreprise pour les informer de son « dispositif d’accompagnement pour l’attractivité des postes CDD ouverts dans certaines régions », dont la mise en œuvre est prévue en mai. Il s’agit en réalité d’un retour vers le paiement forfaitaire des frais d’hébergement et de repas du soir. Un retour comme un mauvais coup pour les salariés les plus précaires, car à l’arrivée, il n’y a pas davantage de prise en charge.
Un dispositif pour « améliorer l’attractivité de FTV pour les CDD » ?
Rien ne change pour la prise en charge des frais de transport, qui continueront à être traités via « Concur ».
La nouveauté du dispositif est un forfait quotidien « dîner + nuitée », d’un montant de 84€/jour du premier au dernier jour du contrat, versé même s’il n’est pas consommé (comme la dernière nuitée par exemple, avant de rentrer chez soi).
Le forfait est majoré à 90€ pour Paris, Ajaccio, Antibes, Bordeaux, Lille, Limoges, Lyon, Marseille, Montpellier, Nice, Strasbourg et Toulouse.
Pas de justificatifs à produire pour bénéficier du forfait. Problème : il sera considéré comme du salaire. Il sera donc inscrit sur le bulletin de paie, imposable et soumis à cotisations sociales, au-delà de 75,80€ par jour. Une double peine pour des salariés CDD déjà très fragilisés par des conditions de travail précaires.
Pour rappel, le remboursement sur factures est aujourd’hui de 24€ (repas) + 74€ (nuitée), soit 12€ de plus que le forfait non majoré !
Pour les contrats longs d’un mois, la direction prévoit un versement forfaitaire unitaire de 610€. On est loin du compte pour trouver une chambre confortable et se nourrir correctement le soir !
D’où sortent ces 84€/jour ?
Un savant calcul sur la base des défraiements moyens constatés en 2022 permet à la direction d’estimer, au doigt mouillé, que dans l’ensemble et si tout va bien, les non permanents ne seront pas perdants sur le moyen ou long terme. Pourtant, depuis 2022, l’inflation est partout, les prix ont augmenté en moyenne de 10%.
Les salariés CDD en seront encore plus de leur poche !
Rien de ce qui a été présenté ne va dans le sens d’un mieux pour les CDD.
L’allongement des vacations le soir, depuis les nouvelles éditions ICI, n’est pas pris en compte dans l’élaboration du dispositif. La direction cafouille : « il n’y a plus personne dans les couloirs après 19h », puis se reprend « effectivement, ceux qui travaillent sur les éditions terminent plus tard ».
Ce dispositif ne répond pas à la réalité de contrats CDD souvent fractionnés, quelques jours ici, un ou deux autres là. Et que dire des risques que l’entreprise impose en « baladant » les CDD d’une région à l’autre, d’un contrat court à un autre, du soir au lendemain ?
Compte tenu des conditions de transport et des horaires de travail, une arrivée la veille et/ou un départ le lendemain du contrat est parfois nécessaire. Mais elles ne seront pas prises en charge. Le CDD devra se débrouiller pour lisser ses frais sur plusieurs missions !
Un effort financier important selon la direction ?
La direction parle d’un « effort important » de sa part, mais on peine à le voir !
Quand on a besoin des salariés CDD ou CDDU, notamment dans des métiers en tension, il est étrange de parler « d’attractivité de la marque employeur » tout en les décourageant à accepter des contrats loin de chez eux. La direction persiste et va plus loin : « rien ne l’oblige à prendre en charge ces frais, alors soyons contents ».
Cette direction est complètement déconnectée du vécu des salariés précarisés qui sont confrontés à devoir quasiment payer pour travailler à France Télévisions. Des JT sont même annulés, faute pour des CDD de pouvoir avancer leurs frais, puisqu’il n’y a pas d’avance.
Ce dispositif annoncé comme étant une mesure d’accompagnement et d’attractivité pour les CDD est un leurre. Le résultat de cette mascarade sera une nouvelle réduction des viviers et une précarisation accrue des salariés !
Les organisations syndicales se réservent le droit de déposer un préavis de grève pour faire entendre la colère des CDD.
Paris, le 7 mars 2024