Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
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Non classéAlors qu’une proposition de loi dite « de sécurité globale », en discussion devant le Parlement, fait craindre le pire pour la liberté dans notre pays, un journaliste de France 3 Ile-de-France a été interdit d’exercer sa profession et placé en garde à vue, toute la nuit du 17 au 18 novembre.
Mardi 17 novembre, vers 21h00 un journaliste de la rédaction de France 3 Paris Ile-de-France rentre chez lui.
Au croisement entre le boulevard St Germain et la rue de Bellechasse, dans le 7ème arrondissement, il assiste à des échauffourées entre des manifestants et les forces de l’ordre.
Réflexe professionnel : il sort son téléphone portable, sa carte de presse et commence à filmer la scène. Des policiers s’approchent et lui demandent d’arrêter de filmer. Il fait valoir son droit de filmer en montrant sa carte de presse. Les policiers s’éloignent.
Quelques minutes plus tard, un commandant de police l’aborde lui signifiant à nouveau d’arrêter de filmer. Il refuse, disant qu’en qualité de journaliste, il a le droit de filmer une manifestation avec son portable.
Le commandant le fait alors asseoir par terre. Il est ensuite emmené au commissariat du 17ème arrondissement pour une garde à vue qui a duré jusqu’à ce mercredi 18 novembre à midi.
Plusieurs reporters, travaillant pour différents médias, ont également été molestés ou interpellés lors de cette manifestation.
Le SNJ apporte tout son soutien à ces consœurs et confrères, victimes d’une grave atteinte à la liberté de la presse.
Les forces de l’ordre se sont appuyées sur le nouveau schéma national de maintien de l’ordre, qui permet l’arrestation de personnes pour non dispersion d’une manifestation après sommation.
Ce schéma a été dénoncé avec force par le SNJ parce que nuisible à la liberté de la presse.
Le SNJ appelle la direction de France Télévisions (première rédaction du pays avec plus de 2500 journalistes) à prendre la mesure du danger que représente la proposition de loi « sécurité globale » pour la liberté d’informer.
Nous ne croyons pas le ministre de l’Intérieur quand il affirme que cette loi garantirait aux journalistes la possibilité de filmer et diffuser librement des actions de police.
Les graves incidents du 17 novembre doivent tous, journalistes, dirigeants de presse et citoyens, nous rappeler que la liberté d’informer est menacée.
Paris, le 18 novembre 2020
Communiqué national LDH – SNJ – SNJ-CGT – CFDT – SGJ-FO – FIJ – FEJ, à lire ici :
Non classéCommuniqué national LDH – SNJ – SNJ-CGT – CFDT – SGJ-FO – FIJ – FEJ, à lire ici :
Sur le papier, le projet de régionalisation de France 3 est alléchant. Mais en voulant l’imposer à marche forcée, malgré la crise sanitaire, la direction prend le risque de le faire échouer. Après les tranches supplémentaires à flux tendu, à 11h53 et 18h53, la direction nous impose, dès le […]
Non classéSur le papier, le projet de régionalisation de France 3 est alléchant. Mais en voulant l’imposer à marche forcée, malgré la crise sanitaire, la direction prend le risque de le faire échouer.
Après les tranches supplémentaires à flux tendu, à 11h53 et 18h53, la direction nous impose, dès le 25 janvier 2021, un nouvel allongement du temps d’antenne, à partir de 18h30. A moyens constants, sans budget supplémentaire et avec moins de salariés.
On ne peut pas nous demander encore plus, surtout en pleine urgence sanitaire, physiquement et psychologiquement épuisante. Les départs non remplacés, dans le cadre de la rupture conventionnelle collective, aggravent encore la situation.
La mise en place d’ateliers dits « de réflexion » est un échec. Et pour cause : organisés en partie pendant les vacances scolaires et sans ligne directrice, ils ont même été souvent boycottés. Un vernis consultatif. La crise sanitaire ne saurait favoriser des échanges constructifs et aboutis sur cette question cruciale. Le timing n’est pas bon. La direction de France télévisions doit le reconnaître et modifier le calendrier.
Pour faire aboutir le projet, nos dirigeants prétendent s’appuyer sur de nouvelles écritures, de nouveaux métiers, et sur l’utilisation d’UTS (unités de tournage avec smartphones). Chimères ! L’obstacle reste le manque de moyens, quels que soient les outils mis en œuvre. De plus, le travail seul au détriment du travail en équipes de reportage est contraire aux engagements pris dans l’accord d’entreprise France Télévisions et l’assurance d’un travail en mode dégradé.
Nous redoutons une régionalisation « low cost », où il nous faudra remplir les cases vaille que vaille. La pression supplémentaire sera encore plus insupportable pour les antennes qui disposent de moins d’effectifs que les autres.
Pour le SNJ, la régionalisation à marche forcée affaiblirait notre offre éditoriale, aux yeux de nos téléspectateurs, soucieux d’une information de proximité et de qualité. Nous demandons une pause et une vraie concertation sur ce projet, afin qu’il ne soit pas mortifère pour France 3.
Le SNJ a toujours dénoncé l’accord sur la rupture conventionnelle collective. Cet accord prévoyait, outre la suppression d’un millier d’emplois, un paragraphe sur la régionalisation qui se révèle être une sucrerie empoisonnée.
Paris, le 5 novembre 2020
PREALABLE CSE SIEGE DU 4 NOVEMBRE Bien sûr, l’heure est à la solidarité ! Notre métier n’est pas hermétique aux douleurs du monde. Nous sommes des témoins privilégiés, pas des citoyens sans humeur. Être aux premières loges de l’horreur, pousse souvent à s’endurcir mais n’oblige pas […]
IRP - CSEPREALABLE CSE SIEGE DU 4 NOVEMBRE
Bien sûr, l’heure est à la solidarité ! Notre métier n’est pas hermétique aux douleurs du monde. Nous sommes des témoins privilégiés, pas des citoyens sans humeur. Être aux premières loges de l’horreur, pousse souvent à s’endurcir mais n’oblige pas à ne plus rien ressentir.
L’honnêteté de nos propos percute des murs de provocations. Trop souvent, nos mots mesurés ne pèsent pas lourd face aux messages de haine, notre neutralité nous laisse parfois sans armes face aux surenchères. Pour autant, nous ne devons pas servir de marchepied aux extrémismes, à ceux qui remettent en cause l’état de droit, à ceux qui fracturent à dessein notre société.
Nous devons apporter de la sérénité, du recul, des explications ! Ne pas faire d’une polémique une aubaine mais la décoder, la mettre en perspective, et la dénoncer si elle est nauséabonde au regard de nos règles et de nos lois. Privilégier le travail d’enquête et non le micro-trottoir du bas de la rue. Ce n’est pas d’un prétendu journalisme de solutions dont nous parlons mais bien d’une solution pour le journalisme. Revenir aux fondamentaux, sans parti pris idéologique ! Mais redéfinir des angles, échanger avec nos pairs, ne pas faire de hiérarchie entre des donneurs d’ordres, et des équipes sur le terrain qui sont malheureusement reléguées au rang de prestataires ! La seule hiérarchie qui tienne c’est celle de l’information, le reste n’est qu’organisation.
Les crises que nous traversons posent à nouveau les questions que les crises précédentes posaient également. Nous défendions déjà les mêmes valeurs, celles que le SNJ défend inlassablement. Mais on préférait voir en nous des « idéologues », comme si nous ne participions pas au quotidien à l’effort d’information. Comme si l’expression syndicale ne représentait pas ici des reporters et des techniciens qui, chaque jour, concourent à cette mission de Service Public. Comme si nous regardions tout cela de loin. Non, le SNJ ce n’est pas cela !
C’est le terrain qui nourrit notre expérience et notre propos au quotidien. Dans les rédactions, nous portons ce nécessaire débat éditorial devenu une exception alors qu’il devrait être la règle ! Et il n’est pas question ici d’opposer les journalistes entre eux ! Non, ici nous en appelons à cet incontournable sursaut qui doit, au pire des moments pour notre démocratie, jouer pleinement son rôle !
Ramener le pluralisme de l’information sur le devant de la scène. Ne pas oublier que la pandémie et les terribles attentats terroristes de ces dernières semaines ne doivent pas éclipser le reste de l’actualité du monde. Ne pas occulter que ces sujets qui nous inquiètent tout autant à titre personnel, ne doivent pas être traités par la seule émotion, même si elle est grande. Il faut interroger les contradictions du pouvoir en place et les manquements des précédents, il faut dénoncer la communication quand elle se pare injustement des vertus de l’information, il faut expliquer à ceux qui soufflent sur les braises qu’ils sont aussi dangereux pour la démocratie que ceux qu’ils dénoncent.
Nous ne nous plaçons au-dessus de personne, bien au contraire. Mais ce que nous dénonçons ici, c’est que nous ne sommes pas sollicités au quotidien pour penser nos journaux… juste pour les fabriquer. Pas pour les construire mais les alimenter. Et qu’on ne nous oppose pas l’argument de la distanciation physique qui empêcherait TOUT DÉBAT éditorial, c’était déjà le cas avant ! Distanciation, un drôle de mot d’ailleurs quand nous journalistes, nous avons besoin de prendre du recul, de la distance, et ce n’est pas la même chose…
Nos journaux montrent la force de nos rédactions partout dans le monde, et l’investissement de nos équipes n’est pas en question. Doit–on se taire parce que les crises nous ébranlent ? Nous avons répondu non à chaque fois ! Il en va de cette nécessaire confiance du public et de la crédibilité de nos offres, qui doivent rester une référence.
Paris, le 4 novembre 2020
Communiqué du SNJ national à lire ici :
Non classéCommuniqué du SNJ national à lire ici :
L’expérimentation de la régie automatisée devrait être un lointain souvenir. Elle aurait dû se dérouler au premier semestre, et aujourd’hui, l’automate devrait être en exploitation. Mais ce programme a été chamboulé par le premier confinement. Dans le pays, il fallait, quoiqu’il en coute, protéger la […]
Non classéL’expérimentation de la régie automatisée devrait être un lointain souvenir. Elle aurait dû se dérouler au premier semestre, et aujourd’hui, l’automate devrait être en exploitation. Mais ce programme a été chamboulé par le premier confinement. Dans le pays, il fallait, quoiqu’il en coute, protéger la santé des français. Et dans l’entreprise, il fallait, quoiqu’il en coute, protéger la santé des salariés. Dans l’antenne de Rouen, la protection des équipes, conjuguée à la nécessité de diffuser, fut la priorité de tous. Et nous avons toutes et tous mené à bien ce double objectif.
Aujourd’hui, pour le deuxième confinement, la donne a changé. La direction a choisi de maintenir les formations pour la régie automatisée. Même si elles ne se font pas en télétravail. A partir du 2 novembre, des techniciens sont planifiés pour des stages en présentiel, dans des locaux extérieurs à nos locaux. C’est en totale contradiction avec les engagements de l’entreprise qui demande de « maintenir sur site les équipes qui concourent directement aux antennes ». Cette décision, grave et intolérable, fait courir des risques inutiles aux salariés dans le contexte sanitaire actuel.
Les élus ont dénoncé ce maintien des formations devant la direction régionale au niveau RP, et devant la direction du réseau au niveau CSE. Les réponses sont identiques : la décision s’est prise au plus haut niveau de l’entreprise, donc le bureau de la PDG. C’est dire l’importance stratégique qu’elle donne à l’automate. La sécurité des salariés pendant le confinement passe après.
La situation sanitaire en Normandie est plus grave aujourd’hui que lors du premier confinement. La ville de Rouen est en rouge écarlate, et faisait partie des premières métropoles mises sous couvre-feu. Il est donc encore temps d’arrêter ce calendrier. D’autant plus qu’à la veille des formations, des stagiaires n’ont même pas reçu leur convocation ! Quelle impréparation !
La précipitation et l’entêtement de la direction creusent encore plus le fossé avec le collectif rouennais, déjà réticent à l’expérimentation. Les projets menés à marche forcée sont d’un autre âge. La direction générale doit savoir lever le pied. La sagesse et la Covid 19 l’imposent.
Rouen, le 1er novembre 2020
Pour cette première réunion sous la présidence du nouveau directeur du réseau régional, François Desnoyers, ce fut un CSE à la mode « Halloween », à demi nomade et à demi masqué. Puisque la réunion s’est tenue sur une matinée le premier jour, pour permettre aux élus […]
IRP - CSEPour cette première réunion sous la présidence du nouveau directeur du réseau régional, François Desnoyers, ce fut un CSE à la mode « Halloween », à demi nomade et à demi masqué. Puisque la réunion s’est tenue sur une matinée le premier jour, pour permettre aux élus présents à Paris de regagner leurs belles provinces. Et une seconde journée entièrement en visio-conférence… ce qui devrait être encore le cas pour quelques semaines.
Confinement à la saison des citrouilles
La première partie des débats a concerné le nouveau confinement, annoncé la veille par le Président de la République, avec des règles très différentes de celles du printemps pour les antennes de France 3. Un mode d’emploi que vos élus SNJ vous communiquaient dès ce premier jour de réunion. Cette fois, en effet, chacun garde son propre JT, sa ou ses éditions locales et ses émissions de l’antenne. Ce qui change beaucoup la donne et la jauge à l’intérieur de nos locaux. Le télétravail, pour tous ceux qui peuvent travailler à distance, étant de nouveau d’actualité.
Un confinement 2 avec deux mots d’ordre : maintenir le plus haut niveau d’activité possible et accorder une attention toute particulière aux salariés en télétravail.
Ce qui implique en premier lieu de ne pas faire de JT grande région. Pour Patrice Schumacher, directeur des programmes, « si toutefois nous n‘avions pas des effectifs suffisants, nous avons la possibilité d’abord de raccourcir les JT ; puis de faire circuler des sujets entre les antennes ».
Quant au télétravail, les personnes concernées devront pouvoir bénéficier d’un matériel informatique adéquat, de chaise de bureau. Selon François Desnoyers, « chaque manager devra accorder une attention accrue à ses salariés, avec, si besoin, la mise en place d’outils d’aide psychologique ».
A l’heure où nous écrivons, la possibilité pour le montage des JT de se faire à distance n’était pas tranchée. Dans plusieurs antennes, c’est une demande des monteurs surtout quand les règles sanitaires se sont un peu relâchées.
A la question des élus SNJ aux restrictions d’accès pour les journalistes sur le terrain, comme observé dans certaines régions au printemps, le directeur du réseau répond clairement que « les sites à l’époque n’étaient pas équipés. Les restrictions d’accès ne peuvent donc pas être les mêmes qu’en mars. »
En revanche, la mise à disposition sur les sites de masques FFP2 pour les tournages en milieu difficile, reste sans réponse !
Le projet de régionalisation en « trick or treat » !
La régionalisation du réseau, projet phare du 2e mandat de Delphine Ernotte et dans la feuille de route du nouveau directeur du réseau (« c’est pour cela que je suis là », explique-t-il), a occupé presque la totalité des débats du CSE. Tant il est vrai que ce projet avec comme ambition « l’inversion du modèle » – entendez la prise par les régions de créneaux d’antenne nationale – reste plus que flou. Et pourtant on assiste à une accélération du calendrier et la mise en place d’ateliers à marche forcée dans une partie des antennes. De même les formations qualifiées de « stratégiques » par la direction suivent le même rythme : à l’inverse de l’UFTV qui ferme pour cause de confinement, les formations « régie automatisée » à Rouen et NRCS sont maintenues. De manière générale, François Desnoyers le reconnait : « il y a un problème de communication sur ce projet et nous en prenons notre part ».
Le démarrage de la nouvelle tranche de 18h30, en réalité avec les servitudes plutôt sur 13 minutes, sera effectif au 25 janvier. Le nouveau directeur a préféré reculer la date de lancement prévue initialement le 4 janvier. Une tranche grande région mais qui ne reproduira pas, nous assure-t-on, ce qui a été mis à l’antenne çà et là pendant la première période de confinement.
Une tranche d’information donc, mais qui ne sera pas du JT et réalisée uniquement en interne (pas en production exécutive). La nouvelle équipe de direction semble avoir du mal à concilier cette ambition qui, dans beaucoup de rédactions, va se heurter de plein fouet aux moyens insuffisants. Ainsi dans de petites antennes comme celle des Alpes, et ce n’est pas une exception, les journalistes décrivent des conditions de travail avec « la tête sous l’eau », parvenant à grand peine à remplir les 10 minutes supplémentaires imposées à la rentrée dernière, avant les journaux de midi et de 19h. Dans la majorité des cas, là où des ateliers ont été organisés, une impression de « vernis participatif » se dégage. Ce que semble découvrir le nouveau directeur du réseau qui a pris ses fonctions le 12 octobre.
L’ambition affichée se heurte aux principes de réalité de nos antennes avec des effectifs à flux tendus en raison des non remplacements de départs en RCC et en l’absence cruelle de moyens nouveaux. Le patron du réseau a la conviction que la démarche d’autonomie de certaines stations doit commencer dès maintenant et ne pas attendre 2022. Olivier Godard n’est pas plus rassurant en n’évoquant que le comblement de rares postes gelés mais pas l’ensemble des départs effectifs en RCC chez les journalistes.
En revanche, ces réalités ne devraient pas échapper au directeur de la transformation, Germain Dagognet, qui pour la première fois dans l’instance détaille ce projet, qui suscite beaucoup d’enthousiasme de sa part. A terme, c’est même toute la tranche 18h/19h30 qui est visée. Une manière de « re-régionaliser » le réseau, avec de nouveaux outils et en plus grande proximité avec nos téléspectateurs. Et sur les effectifs trop réduits : « On peut dégager des moyens grâce aux nouvelles pratiques, nouvelles technologies, à des modes d’organisation différents », commente Germain Dagognet.
Si notre manière de travailler doit forcément évoluer, cette vision apparait à vos élus un peu décalée de la réalité de ce qui se fait déjà. Nous avons pris acte de l’engagement de François Desnoyers de nous fournir un « document-projet » plus précis pour éviter, dit-il « les procès d’intention ou les incompréhensions ».
Bleues comme matinales
L’expérience de diffusion des matinales de France Bleu sur les antennes de France 3 sur la tranche 7h/8h40 continue. Trois nouvelles « radios filmées » démarreront d’ici à la fin de l’année à Laval, Strasbourg et en Limousin. 12 autres en 2021.
La nouveauté sur ce dossier, ce sont des audiences réalisées par la direction des études. Uniquement pour quelques-unes puisque la Creuse, la Côte d’Azur, la Bretagne, la Loire et la toute nouvelle Gironde ne peuvent pas être mesurées (comme souvent les éditions locales de France 3 quand elles existent dans ces zones).
Des audiences très contrastées : de 1,1 % de PDA en PACA (audience déduite) à 2,9 à Toulouse et 4,6 à Lille.
Et des bleus au moral
Enfin le gros malaise des salariés de la Fabrique à Bordeaux a une nouvelle fois mis la direction des moyens internes de fabrication sur la défensive : une nouvelle activité baptisée Fab Lab au point mort, des postes non remplacés et du matériel obsolète. Ajoutez à cela l’organisation de la Fabrique avec des décideurs le plus souvent à distance… la rumeur d’une fermeture pure et simple de ce site de l’ex filière prod a été catégoriquement démentie par la direction qui, encore une fois, devant la mobilisation des élus, a promis d’intervenir.
La prochaine réunion du CSE réseau est prévue les 26 et 27 novembre prochains. Un calendrier qui, en raison du confinement, pourrait être bousculé et donner lieu comme au printemps à des CSE extraordinaires dans l’intervalle.
Vos élus et représentant SNJ :
Jean-Manuel Bertrand, Hervé Colosio, Myriam Figureau et Vincent Habran
Un CSE réseau reconfiné dans l’urgence et abrégé dans la durée en raison des annonces présidentielles de re confinement présentées hier soir. La plénière se poursuivra toute la journée demain mais uniquement en visioconférence. Il n’a donc été question que de la situation générale du […]
Non classéUn CSE réseau reconfiné dans l’urgence et abrégé dans la durée en raison des annonces présidentielles de re confinement présentées hier soir. La plénière se poursuivra toute la journée demain mais uniquement en visioconférence.
Il n’a donc été question que de la situation générale du réseau et le nouveau directeur a présenté aux élus une série de mesures applicables dès maintenant.
François Desnoyers annonce un mode d’emploi qui doit se calquer sur la conférence de presse de Matignon prévue en fin de journée.
A ce stade, il déclare que « les emprises sont en situation normale de travail et que nous allons développer à nouveau le télétravail pour les métiers qui le permettent et sans mode dégradé pour l’instant ».
Une note de communication interne de la présidence n’a pas attendu la tenue de la conférence de presse du gouvernement comme le nouveau patron du réseau le souhaitait en ouverture de séance pour dresser des préconisations qui entrent en vigueur dès demain.
Les salariés PTA et journalistes qui concourent aux antennes seront choisis sur sites par les managers mais pas de JT grande région à l’horizon comme ce fut le cas la dernière fois du moins pour le moment.
Jusqu’à nouvel ordre les locales restent ouvertes et les contrats en cdd devraient se poursuivre.
Tous les personnels qui ne concourent pas à la fabrication des journaux et des programmes sont invités au télétravail à leur domicile avec matériel informatique et mobilier type chaise de bureau.
Les monteurs restent sur site pour le moment selon la direction mais en dehors de l’actualité chaude, le montage à distance est préconisé pour les sujets dits froids et ce sur la base du volontariat par la direction technique.
Ce qui continue de nous interroger car tout semble décidé par la cellule Covid qui est du coup très éloignée du libre choix des rédactions et des encadrements sur place pour déterminer et hiérarchiser l’information à monter en présentiel.
Pas de dispositifs de garde d’enfants comme au printemps en raison de l’ouverture des écoles, collèges et lycées.
Des certificats d’isolement pour les personnels fragiles seront à nouveau étudiés par les RH.
Les formations UFTV sont annulées à Linois.
Rien de nouveau non plus sur l’attribution de masques FFP2 pour les équipes sur les situations à risques sanitaires (hôpitaux, Ehpad) avec une pandémie qui évolue pourtant de manière inquiétante.
Nous vous communiquerons les derniers arbitrages dans notre prochain compte rendu de ce CSE qui doit se poursuivre demain.
Vos élus et représentant syndical SNJ au CSE Myriam Figureau , Jean-Manuel Bertrand , Vincent Habran et Hervé Colosio
Paris, le 29 octobre 2020.
Bonjour Monsieur le nouveau directeur du réseau régional de France 3. Permettez- nous en guise de bienvenue, cet abécédaire en forme d’inventaire, non point à la Prévert, car il ne sera pas sans queue ni tête mais dans un désordre alphabétique totalement volontaire. B comme […]
Non classéBonjour Monsieur le nouveau directeur du réseau régional de France 3. Permettez- nous en guise de bienvenue, cet abécédaire en forme d’inventaire, non point à la Prévert, car il ne sera pas sans queue ni tête mais dans un désordre alphabétique totalement volontaire.
B comme Bienvenue… vous êtes le 3e directeur du réseau régional en 3 ans. Vous souhaiter la bienvenue n’est pas qu’une formule de politesse. C’est un souhait très sincère de réussite car nous en avons besoin : trop de changements en 10 ans. Changements d’organisations, d’organigrammes, trop de centralisation et pas assez d’homogénéité. Les salariés que nous représentons ici s’y sont perdus. Le chantier est vaste.
V comme Virus… le Président de la République l’a annoncé hier soir : c’est le retour du confinement. Mais quel confinement pour le réseau régional de France 3 ? Pas une réduction drastique de l’antenne comme on l’a connue en mars. Pas une proximité noyée dans des éditions grande région ; pas d’interdiction territoriale dans les stations pour les journalistes volontaires pour aller sur le terrain et surtout pas le retour d’expérimentations individuelles, lancées autant pour meubler l’antenne que pour occuper des salariés en mal d’activités et dont la qualité était bien éloignée des exigences d’une télévision de service public.
Et pour le télétravail, inévitable pendant ces quelques semaines, donnons lui, pour le bien-être des salariés toutes les chances d’être autre chose qu’un « travail forcé » à domicile. Tirons les leçons du printemps. Equipons ces salariés de matériel performant et confortable. Ces dernières semaines, les disparités en matière de précaution sanitaire d’une antenne à l’autre font craindre le pire. Les salariés sont en droit d’attendre des protocoles clairs et précis, les mêmes pour tous et une équité entre les antennes.
Et pour la suite, l’après confinement…
R comme Régionalisation… le projet qui porte ce nom, très loin de la revitalisation des antennes régionales de France 3, consiste pour l’instant à ajouter 20 minutes d’informations à 18h30 sans autres moyens. Une pseudo-réforme à marche forcée et sans contours précis ni lignes éditoriales réfléchies voire hâtive et bâclée en temps de pandémie. Pour quel objectif ? L’affichage de temps d’antenne rallongé ? Que l’on « meublera » avec encore du plateau ? Alors que c’est déjà le cas dans beaucoup d’antennes pour la tranche du midi, rallongée à la rentrée dernière. Et avec quelle valeur ajoutée pour nos téléspectateurs noyés dans des grandes régions quand ils réclament de la vraie proximité ?
E comme Emploi… au nom de ces réformes et des injonctions de la tutelle, l’emploi est au cœur de notre travail quotidien. On exige de plus en plus des salariés des régions quand leurs effectifs sont toujours aussi inégaux, notamment dans les rédactions. Et que le plan de rupture conventionnelle collective aggrave ces disparités et réduit la capacité de chacun à faire face à ces changements.
C comme Calendrier… pourquoi imposer cette précipitation dans ces réformes importantes ou ces évolutions technologiques ? Ne pouvons-nous pas dans la période sanitaire qui est la nôtre, où les conditions d’exercice de nos métiers sont compliquées, prendre le temps.
C comme Concertation… car que dire de ces ateliers sur la régionalisation, fixés en partie en pleines vacances scolaires dans un calendrier absurde imposé aux cadres intermédiaires ? Que dire de ces formations à la va-vite comme sur le NRCS ou de ces négociations-laboratoires sur les régies automatisées quand de surplus, la technique connait de gros bugs ?
S comme Santé… celle des salariés fragilisés par ces changements et par une politique RH incapable de résoudre les problèmes de mal être au travail, incapable de protéger les élus face au harcèlement, à l’épuisement parce qu’ils ne sont pas écoutés, incapable de faire disparaitre les petites « baronnies locales » conduisant des salariés au mieux à la démotivation, voire à l’absentéisme, au pire au désespoir.
D comme Dialogue… faisons le pari d’un dialogue social respectueux et arrêtons les grands mots comme la co-construction prônée jusqu’à présent, restée un mot vide et dont la mise en œuvre n’a jamais cessé d’infantiliser les élus de cette instance. Une direction qui a surtout décidé seule et sans aucune concertation réelle
A comme Avenir… s’il est aujourd’hui difficile de pouvoir se projeter, nous attendons de vous un futur proche plus optimiste, plus proche des salariés et des élus de cette instance pour la fin de ce mandat.
Vous aimez les régions, nous dit-on, celles de Radio France, à n’en point douter. Nous espérons que, très vite, avec nous, vous vous attacherez aussi à celles de France 3.
Paris, le 29 octobre 2020