Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
Un CSE réduit à une seule journée en raison de la mobilisation contre la réforme des retraites suivie par tous les élus. L’instance s’est penchée sur le budget 2023 du réseau, puis a tenté de démêler les circonvolutions de l’équipe Tempo avant de débattre du […]
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Communiqués nationauxLa crise sanitaire a largement dominé les débats. Mais la fermeture de France Ô, le sursis de France 4 et la situation financière du groupe ont également été abordés lors de ce CSE du siège du 9 septembre. En ouverture de séance, les élus SNJ ont […]
IRP - CSELa crise sanitaire a largement dominé les débats. Mais la fermeture de France Ô, le sursis de France 4 et la situation financière du groupe ont également été abordés lors de ce CSE du siège du 9 septembre. En ouverture de séance, les élus SNJ ont fait cette déclaration liminaire (Delphine Ernotte Saison 2).
France Télévisions face au COVID, trop de salariés au siège
Dans le cadre de la présentation du rapport de la CSSCT (Commission santé, sécurité et conditions de travail), le nombre de 8 salariés du siège positifs au COVID à la date du 3 septembre est communiqué aux élus. Aucun détail n’est fourni sur les services concernés.
Le 2 septembre, on comptait 1445 personnes présentes dans les locaux de FTV, une proportion que la direction entend réduire de manière significative. « Il y a beaucoup trop de monde au siège », affirme Muriel Sobry, responsable de la sécurité.
185 000 masques en papier ont été distribués à FTV en juillet, selon la direction qui estime disposer de stocks et d’un approvisionnement suffisants pour faire face à une éventuelle pénurie.
Selon le rapport de la CSSCT, une deuxième campagne de distribution de masques en tissu va commencer en ce mois de septembre après 100 jours d’utilisation des premiers.
La responsable de la sécurité de FTV indique que la dotation de masques en tissu répond à l’une des priorités du groupe : le respect de l’environnement. « Des masques de catégorie 1 qui ont une capacité de filtration supérieure à 90 % », alors que « les masques chirurgicaux ont une capacité de filtration de 94 % », précise-t-elle.
Le mystère des masques KN 95 enfin élucidé
La responsable de la sécurité de FTV a fait amende honorable après sa promesse non tenue concernant les masques KN 95, similaires aux FFP2. Lors du CSE du mois de juin qui précédait les élections municipales, elle s’était engagée à en fournir aux équipes de reportages mobilisées sur des regroupements et manifestations.
Seulement voilà, le magasin à Paris n’était pas achalandé. Et notre courrier aux directeurs de l’information et de la rédaction était resté sans réponse.
« Je m’étais avancée et je m’en excuse », a dit Mme Sobry. Les médecins ont trouvé que « ce n’était pas une bonne idée de ma part », sans donner plus de précisions. Vos élus SNJ n’ont jamais lâché sur ce point, et précisent que les médecins que nous avons contactés démentent de s’être opposés à l’utilisation de ces masques plus protecteurs par les journalistes.
Finalement, les équipes qui couvraient la manifestation des gilets jaunes à Paris ont pu bénéficier des KN 95. De plus, Romuald Rat nous a informés que ces masques sont envoyés cette semaine aux équipes en région. Les élus SNJ ont bien fait de ne pas lâcher ce dossier.
Protocole en cas de symptômes : des trous dans la raquette
Les personnes symptomatiques sont invitées à rentrer chez elles (pas en transports en commun), mais selon la CSSCT, « en cas de survenue d’un cas avéré, l’encadrement en concertation avec la médecine du travail procède à une enquête, et s’il constate que les gestes barrière ont bien été respectés, la mise en quarantaine et les tests ne sont pas demandés ».
Et d’ajouter avoir constaté que « ces enquêtes n’ont pas été systématiquement menées », notamment au sujet d’un chef d’édition de France Info testé positif, connu pour positionner son masque « sous le menton ».
Six mois après la première vague de Covid-19, « nous ne sommes pas au niveau, on est au bord du droit d’alerte, on fait semblant d’être à la hauteur, mais l’entreprise ne fait pas son travail », a martelé l’un de vos élus SNJ.
Un exemple éloquent : un journaliste du service politique présente des symptômes laissant planer une suspicion de Covid, mais l’information ne passe pas et il faut attendre 3 jours avant d’obtenir une désinfection (légère) des locaux.
« On vous l’accorde, la réactivité n’a pas été suffisante, il faut que chacun puisse s’approprier les procédures pour que ce type d’événement ne puisse pas accroître le risque », concède Stéphane Chevallier, président du CSE du siège.
Le 17 mars dernier, l’un de vos représentants du SNJ faisait valoir son droit de retrait pour non prise en charge du foyer épidémique de France 3 Ile-de-France. Ce droit n’était pas reconnu dans l’entreprise qui cependant, s’engageait à ne pas aller en justice, trop aimable. Aujourd’hui, nous en sommes encore là, réduits à batailler pour que la direction respecte son obligation de sécurité envers les salariés.
PRIME COVID, une mesure en trompe l’œil
Le président de l’instance, M. Chevallier a rappelé que le dispositif s’élevait à 3,2 millions d’euros pour 2020. L’objectif est de « valoriser la contribution des uns et des autres pendant la crise sanitaire ». L’enveloppe budgétaire a été notifiée aux différentes directions. Les préconisations se situent « entre 300 et 450 euros avec la possibilité de s’écarter à la hausse ou à la baisse ».
La décision reviendra aux managers en relation avec les DRH. Des mesures attribuées en toute opacité, comme le déplorent vos élus SNJ.
Rappelons à celles et ceux qui auraient la tentation de se réjouir trop vite que la hausse du budget NAO (augmentations pour 2020) est siphonnée par cette prime. Autrement dit, ce versement se fera au détriment du nombre et des montants des mesures salariales. Une mesure en trompe l’œil, un tour de passe-passe de la direction.
Climatisation, vecteur de propagation du virus ?
Selon la CSSCT, « une grande partie des salariés est très méfiante vis-à-vis du système d’aération/climatisation du siège et le considère comme un vecteur de propagation du virus ».
La commission regrette « qu’aucune communication n’existe concernant l’entretien de la climatisation » et indique que « la direction se veut rassurante », en affirmant que « les filtres ont été changés fin juillet et que l’apport d’air se fait à 100% en air neuf sans recyclage ».
Les élus des différents syndicats demandent depuis longtemps à la direction de produire une fiche pratique sur le fonctionnement du système. Des paroles… nous attendons les actes.
Tests de dépistage, que fait l’entreprise ?
La direction envisage de positionner un camion au pied du siège de FTV à Paris afin que le personnel puisse se faire tester. Ce dispositif, qui serait mutualisé avec Radio France, France Medias Monde et l’Ina, devrait être mis en place d’ici la fin du mois de septembre.
La médecine du travail devrait alors orienter vers ce camion les salariés ayant des symptômes ainsi que les cas contacts, les tests devant se réaliser sur la base du volontariat. La CSSCT indique que « ceci répondrait à la demande de nombreux salariés, d’autant qu’il est toujours compliqué de réaliser un test, surtout à Paris où il faut faire la queue pendant plusieurs heures ».
Par ailleurs, la direction de FTV prévoit le dépistage systématique et obligatoire des salariés mobilisés sur Rolland Garros, d’après la CSSCT.
Télétravail, un accord en négociation
Avec l’augmentation du nombre de cas en France, la règle à FTV n’est plus le « présentiel mais le télétravail ». A ce sujet, Stéphane Chevallier, président de l’instance, rappelle qu’une négociation est ouverte à l’échelle de l’entreprise. Deux dispositifs doivent, selon lui, être mis en place : l’un devant être appliqué hors crise sanitaire et l’autre en période de pandémie.
Pour le moment, le télétravail est régi par un avenant à l’accord QVT (que le SNJ n’a pas signé) et il donne droit au maximum à deux jours de télétravail par semaine. Notre syndicat estime qu’il n’est pas nécessaire d’aller au-delà afin d’éviter d’avoir des salariés à distance qui finiraient par être coupés du collectif.
Le télétravail doit être possible pour les journalistes, pour le web, mais aussi dans le but de préparer des reportages depuis son domicile.
Finances 2020, le coût du Covid estimé à 10,2 millions d’euros
Lors d’un point sur les finances 2020, la direction a estimé le coût du Covid pour toute l’entreprise à 10, 2 millions d’euros : masques, gels, nettoyages, plexiglas…
Ces dépenses ne sont pas prises en compte dans le projet de budget, idem pour l’annulation des JO de Tokyo.
Mais la direction envisagerait une perte globale pour cette année d’environ 10 millions d’euros, même si pour l’instant la perte prévue est de 22 millions. Même si FTV a continué de payer les salaires, de nombreuses économies ont pu être faites, car il y a eu des arrêts d’activités, les frais de mission ont été moins importants. Les pertes publicitaires ont été en partie rattrapées pendant l’été.
Sur la RCC en 2020, la direction financière explique qu’elle ne constitue pas une charge particulière, car elle constitue cette année une reprise de provisions. 150 millions ont été provisionnés afin de financer la totalité du plan.
Que représente financièrement le maintien de France 4 pour l’année ? Pour l’instant, cela n’a rien coûté, nous dit-on, car 10 millions avaient été gelés, au cas où la chaîne continuerait.
Pour France 4, soumise à un changement de ligne éditoriale, 2021 devrait nécessiter un investissement plus important en matière de programmes. En général, pour tout le groupe, l’année prochaine pourrait être plus délicate à aborder sur le plan financier.
Fermeture de France Ô, sursis pour France 4, « une torture sociale »
Lors d’un point sur le triste destin de ces deux chaînes – arrêt de France Ô le 23 août et sursis pour France 4 jusqu’au 20 août 2021 – vos élus SNJ ont dénoncé « une torture sociale, un scandale en supprimant des chaînes linéaires et en supprimant la dignité des salariés ». Le président du CSE du siège, Stéphane Chevallier, s’est associé « d’une certaine manière à ce qui est dit là » : « avoir fait perdurer cette situation a pu être une période extrêmement difficile à vivre ».
La direction qui a fait un point sur le reclassement des salariés des deux chaînes a réfuté s’être inclinée devant la tutelle.
Pour France Ô, le pacte de visibilité des outre-mers sur les autres chaînes du service public nous paraît très insuffisant, il ne compensera en rien cette fenêtre qui était offerte par France Ô.
Par ailleurs, la direction est venue présenter la dernière saison de France 4 basée sur trois axes éditoriaux : l’éducatif, l’informatif et le récréatif. Une déclinaison des programmes Lumni, Okoo et une synergie de programmes de divertissement avec les autres chaînes en donnant une nouvelle exposition par exemple au « Monde de Jamy ».
Concur, un logiciel inadapté à nos missions
Concur a été sous le feu des critiques des élus du CSE du siège, dont ceux du SNJ bien sûr, lors de la présentation de la réorganisation de la Direction Déléguée Infrastructures Technologiques et Services (ITS). D’abord, aucun chiffre n’est donné sur le coût de ce logiciel.
Selon la direction, il n’y a pas de bug, nous avons une version extrêmement sophistiquée et des évolutions avec le processus de dématérialisation des factures ont permis de simplifier.
Non, les nombreuses difficultés rencontrées ne sont pas liées à la complexité des modalités de remboursement mais à ce système qui s’avère inadapté, selon vos élus SNJ.
La direction ITS était présente afin de détailler un nouvel organigramme -avec une suppression de poste, permettant de se transformer en centre de services.
Cette direction gère la hotline, répond aux demandes d’espaces informatiques sur le cloud ou en data center afin de mieux gérer les différents projets.
Par exemple, pour le projet NRCS (futur nouvel outil regroupant entre autre Dalet et Gilda), 30 serveurs ont été mis à disposition. La nouvelle messagerie via Microsoft a pour objectif de permettre une meilleure sécurité à l’heure où les attaques sont de plus en plus nombreuses, assure la direction. Mais le fait de voir ainsi un grand nombre d’informations externalisé, peut également être une source d’inquiétude.
Vos élus SNJ ont protesté car la tenue du CSE Siège sur une journée ne permet pas d’aborder sereinement tous les points à l’ordre du jour.
A notre demande, le vote sur le changement de statut du CI Ortf a été reporté.
Prochain CSE du siège, les 13 et 14 octobre
CSE Réseau régional du 9 septembre 2020 Ce CSE de rentrée était très particulier après cinq mois de réunions organisées en visioconférence. Particulier aussi parce que c’était celui du départ pour la Directrice du réseau. Après seulement 14 mois d’activité à la tête des régions, elle […]
Non classéCSE Réseau régional du 9 septembre 2020
Ce CSE de rentrée était très particulier après cinq mois de réunions organisées en visioconférence.
Particulier aussi parce que c’était celui du départ pour la Directrice du réseau. Après seulement 14 mois d’activité à la tête des régions, elle prend du galon et est nommée Directrice des ressources humaines et de l’organisation du groupe FTV. Laurence Mayerfeld a donc conduit son dernier CSE du réseau France-3 avant sa prise de fonction officielle le 28 septembre à la DRH.
On ignore encore, à l’heure où nous écrivons ce compte rendu, qui lui succédera mais ce qui est sûr c’est que celui ou celle qui prendra la tête des régions de France 3 aura du pain sur la planche pour tenter de réduire les disparités entre les stations et permettre une véritable régionalisation de nos antennes!
Des masques devenus obligatoires partout
La direction souhaite annexer une note sur le port du masque obligatoire dans le règlement intérieur de FTV mais cette note commune qui est en cours de rédaction à FTV doit être soumise à l’ensemble des CSE de l’entreprise avant de passer devant le CSE central. Les élu-e-s ont donc dû émettre un avis sans être bien certains que leurs observations seront toutes prises en compte par la direction.
Côté pratique, le stock de masques en tissu gris sera renouvelé comme prévu.
Mais la direction refuse que l’usage des masques en tissu personnels se multiplie car il serait alors trop difficile pour les managers de vérifier s’ils sont conformes aux normes et certifiés.
Pour les maquilleuses, les masques FFP2 sont toujours obligatoires mais leur distribution pour les journalistes et les équipes de reportage sera toujours à la discrétion de l’encadrement sur des situations à risque prévisible comme les tournages dans une manifestation, un hôpital ou un eh pad.
La directrice du réseau ne veut pas s’engager sur une mise à disposition de ces masques plus sécurisés dans les voitures de reportages. Elle a aussi rappelé qu’une équipe de reportage était en droit de refuser un tournage, après en avoir averti son rédacteur en chef, si elle estimait que sa sécurité n’était pas garantie. Ce rappel à la possibilité d’exercer un droit de retrait est pour nous assez hypocrite, parce que dans les faits, notre directrice sait comme nous que c’est rarement tenable pour un journaliste de se retirer d’un coup d’actu chaude pour simplement un manque de masque protecteur !
Les élus ont rendu un avis qui exige que le règlement intérieur intègre l’obligation pour la direction de distribuer des masques chirurgicaux pour tous les personnels qui le demandent y compris CDD et pas seulement des masques en tissu, plus des FFP2 aux équipes de tournage pour qu’elles puissent les utiliser quand elles le jugent nécessaire.
Situation générale du réseau et question sanitaire
Pour cette rentrée de septembre Laurence Mayerfeld énumère le renouvellement des mesures sanitaires avec le rebond de l’épidémie.
« Il faut favoriser le Télétravail à plus de 50% dans les zones rouges sans dégrader l’offre régionale » Elle a aussi rappelé qu’une équipe de reportage était en droit de refuser un tournage, après en avoir averti son rédacteur en chef, si elle estimait que sa sécurité n’était pas garantie.
La directrice a beau marteler en instance qu’il n’y pas de JT grande région au programme pour l’instant elle est néanmoins rattrapée par la réalité: en Occitanie, la direction a fait le choix de JT grande région tous les week-ends et cela sans doute jusqu’en décembre.
Curieusement ce choix de la Direction Toulousaine découvert en instance par la directrice du réseau, a été défendu le lendemain par Sophie Guillin directrice de l’info régionale du réseau qui l’explique « pour des raisons de sérénité et pas du tout pour des raisons économiques…. » Cet habillage « sanitaire » pour une mesure qui permet avant tout des économies financières ne nous a pas vraiment convaincu.
Pour les salariés qui poursuivent leur activité en travaillant à distance, Laurence Mayerfeld prône à minima une réunion de service en présentiel par mois pour éviter de fragiliser des personnels qui se sentent esseulés.
Le projet de régionalisation de France 3
Si la régionalisation est au cœur des préoccupations de Delphine Ernotte-Cunci qui aborde son deuxième mandat, quelle sera sa déclinaison concrète dans nos antennes ??
Pour la tête de réseau, il faut en premier lieu cibler les programmes en vertu des bassins de téléspectateurs et développer des sous-décrochages locaux pour rechercher la fameuse proximité… mais tout sera décidé par celui ou celle qui lui succédera alors elle ne veut pas nous en dire plus.
La Directrice du réseau souhaite renouer avec des directs sportifs dans les territoires : selon elle « il y a des droits inexploités dans les territoires et des clubs qui sont prêts à coproduire ».
Les directions régionales mettront en place dès octobre et novembre des ateliers de travail et de réflexion pour entamer ce projet en janvier prochain, l’objectif étant de créer 13 chaînes régionales de plein exercice pour fin 2022.
Ce projet prévoit de produire en interne et de se réapproprier nos cases notamment le matin sans partenariat privé.
Résultat : certains contrats avec Eden Productions pourraient cesser à la fin de l’année, date de l’expiration des conventions (cf ci-dessous notre paragraphe sur les grilles de rentrée).
Mais Laurence Mayerfeld n’exclut pas que certaines antennes auront du mal à produire en interne leurs contenus et pourront toujours faire appel au privé pour des duplex et/ou des modules.
Pour elle, chaque case est une bataille et mettre une émission régionale à la place d’un programme national ne sera pas aisé.
La direction envisage que le budget d’une case de programmes prise par une région serait placée dans un fonds de financement réseau. Une sorte de banque à programmes régionaux, plutôt qu’une mutualisation des programmes existants.
La direction évoque un redéploiement de budget et des ETP et même la participation de la Fabrique dans l’optique de la régionalisation, mais aucun document officiel n’a été remis aux élus. C’est le successeur de Mayerfeld qui donnera au final la feuille de route.
Relocalisation de locales et déménagements en vue :
A Tours, un projet de déménagement pour janvier prochain a été modifié en tenant compte des observations des élus émises en juillet dernier. Les élus du CSE ont toutefois rendu un avis négatif pour ces aménagements des projets jugés à la marge car la direction de l’immobilier refuse toujours la remise en cause des open-space après la pandémie. Pour les élus, les espaces de travail doivent être repensés, notamment pour l’aménagement des rédactions. Nous avons aussi souligné l’absence de douche dans cette locale installée dans une zone tertiaire à l’extérieur du centre-ville, ce qui ne favorise pas les modes de déplacement doux – comme le vélo.
À Toulon, le déménagement au pas de charge dans le centre-ville a lieu d’ici la fin de l’année. L’information préalable du CSE, avant recueil d’un avis, arrive bien tard comme pour la locale tourangelle.
La future locale déménage dans un immeuble au pied du stade Mayol sans parking pour les salariés, ni garage à vélo.
On ne sait pas à quelle hauteur le loyer sera partagé avec Radio France mais les 2 journalistes de France Bleu disposent d’un bureau de 30m2, contre 48 m2 pour les 6 journalistes de F3. Les salles de montage sont exiguës et l’espace de captation se situe dans le recoin d’un couloir.
A se demander si ces nouveaux locaux sont bien conçus pour une édition locale…
Santé au travail
Crise sanitaire oblige, la CSSCT, commission santé sécurité et conditions de travail, a consacré l’essentiel de ses dernières réunions aux conséquences du risque COVID et du travail à domicile, préconisé par la direction. Les autres préoccupations avaient été mises un peu en suspens. Ce CSE avec quasiment tous les élus présents, a été l’occasion de revenir sur les alertes, enquêtes et suivis d’expertises d’avant la crise du Covid. Les situations d’Orléans, Grenoble, Nice, Antibes, Lille et Paris-Ile-de-France ont donc été rappelées par la rapporteuse de la CSSCT. Avec notamment de sérieuses interrogations sur une approche globale de la direction dans la prévention des harcèlements et des risques psycho-sociaux. Des interrogations aussi sur l’équité dans les mesures disciplinaires et les sanctions prises après les alertes.
En réponse, la directrice a affirmé « ne pas être passionnée par les sanctions disciplinaires » mais qu’elle voulait « dire le droit, pour remettre de l’équité dans des collectifs de travail abîmés ».
Néanmoins les élus du SNJ continuent à s’interroger sur la véritable politique disciplinaire de la direction qui penche, dans bien des stations vers un « deux poids, deux mesures ».
Ici et là, la direction peut se montrer très sévère, allant jusqu’au licenciement, quand ailleurs, elle se contente de demi-mesures.
La prochaine CSSCT aura lieu le 17 septembre à Bordeaux pour suivre la pertinence des mesures prises après enquête et expertises.
Grille de rentrée
La direction a affirmé son choix de reconduire à l’identique les grands principes de la grille pour gagner en stabilité suite à l’épisode sanitaire.
Rare nouveauté, le JT des Outremers sera diffusé toute la semaine sur nos antennes, y compris les samedis et dimanches vers 11h20. Conséquence : les émissions en langue régionale du weekend seront avancées de 6 minutes. Mais l’activité de France 3 se limite à la diffusion du JT des Outremers qui sera fabriqué par les équipes de Malakoff.
Le calendrier du déploiement des matinales filmées chez France Bleu se poursuit avec ce trimestre Saint-Étienne-Loire, Gironde, Mayenne, Alsace, Limousin ce qui portera le chiffre à 12 matinales communes d’ici la fin de l’année.
A l’horizon de janvier, la grille connaîtra plus de changements notamment pour Ensemble C’est Mieux que Laurence Mayerfeld souhaite réinternaliser et sortir la boite de production privée Eden. Un bémol tout de même, Eden continuera à travailler pour les antennes qui ne pourront pas produire l’intégralité de l’émission.
Pour Eden, ça ressemble à sortir par la porte et rentrer par la fenêtre, tout ça avec la complicité de notre direction du réseau…
Vote pour le départ de deux militants élus du SNJ:
Dans le cadre de l’accord RCC, une élue RP et un représentant syndical du SNJ, ont décidé de quitter l’entreprise. Gilles Bernard dans le cadre d’un nouveau projet professionnel et Marie-France Tharaud pour un départ à la retraite bien mérité.
Le SNJ salue ces deux camarades pour leur implication syndicale, leur sens avisé de la réflexion et de l’engagement, nous saluons aussi leurs carrières exemplaires qui se terminent comme journalistes de terrain au sein de France 3… Bon vent et bonne continuation à eux deux !
En bref et pêle-mêle :
La direction s’est engagée à rendre public le paragraphe de la convention signée avec Radio France sur les droits d’auteurs des journalistes pour la question des matinales communes France Bleu/France 3. Il devrait être communiqué aux instances lors du prochain CSE en octobre.
Au sujet des régies automatisées, le calendrier est décalé, mais les formations débutent à l’automne pour un début d’expérimentation sur le site de Rouen en janvier 2021.
Désignés à l’unanimité
Deux nouveaux RP: à Limoges, Pascal Coussy (SNJ) et à Poitiers, Alain Bortot (CFDT).
Deux nouveaux présidents des commissions locales ASC (activités sociales et culturelles): à Rouen Danilo Commodi et à Caen Catherine Gauberti.
Obligation légale: un commissaire aux comptes a été désigné pour valider les comptes du CSE, c’est la Fiduciaire de Lille qui a été choisie.
Enfin, en guise de discours de clôture de ce CSE dijonnais, Laurence Mayerfeld a tenu à remercier les élus de l’instance et leur travail à la fois difficile et indispensable.
Des remerciements que les élus SNJ apprécient d’autant que nos échanges ont parfois été très tendus. Et ils espèrent qu’elle aura à cœur, dans ses nouvelles fonctions, de renouveler le rôle des “Ressources humaines” à France Télévisions.
Vos élus et représentants SNJ Jean-Manuel Bertrand, Vincent Habran, François Ollier,
RS François Latour
Prochain CSE Réseau 1er – 2 octobre à Paris
Paris, Le 11 septembre 2020
D’abord nous vous souhaitons une excellente rentrée à toutes et tous et en particulier à vous, madame la directrice, car vous êtes promise à de nouvelles fonctions au sein de l’entreprise. A ce propos, le SNJ espère voir souffler un vent nouveau dans le domaine des ressources humaines. Nous […]
IRP - CSED’abord nous vous souhaitons une excellente rentrée à toutes et tous et en particulier à vous, madame la directrice, car vous êtes promise à de nouvelles fonctions au sein de l’entreprise.
A ce propos, le SNJ espère voir souffler un vent nouveau dans le domaine des ressources humaines. Nous espérons donc que les points suivants feront partie de vos priorités lors de votre prochain mandat :
– D’abord, respecter le dialogue social et mettre en œuvre un terme qui vous est cher, la co-construction, dont nous avons du mal pour l’instant à voir les résultats concrets.
– Ensuite, être à l’écoute de tous les salariés et de leurs représentants. En particulier quand des alertes syndicales parviennent à la direction, sur des questions de souffrance au travail, de harcèlement, elles doivent être prises au sérieux et non pas négligées comme ce fut le cas à France 3 Alpes par exemple. Une entreprise responsable ne peut pas traiter ces questions uniquement lorsqu’elles défraient parfois la chronique sociale, médiatique ou judiciaire au sein de France Télévisions.
– Enfin, nous espérons un souffle nouveau sur la question de l’emploi des salariés précaires, dont l’entreprise use et abuse avant de les rejeter, les obligeant à se lancer dans de longues et coûteuses procédures prudhommales. Coûteuses en souffrance morale pour ces salariés, coûteuses en euros pour France Télévisions, qui perd quasiment tous les procès intentés.
Aujourd’hui, dans cette instance, nous avons toujours affaire à la directrice du réseau. Nous vous questionnons donc sur les 1100 embauches prévues à l’horizon d’un plan de rupture conventionnelle collective, que le SNJ se félicite de ne pas avoir signé, et dont nous savons tous ici que l’objectif de 2000 départs sera très difficile à atteindre.
Où seront ponctionnées les économies réclamées par la tutelle dans ce plan de départs très partiel ? Qui seront les victimes budgétaires ? Encore les salariés ?
Pour revenir à cette rentrée 2020, elle s’annonce déjà comme hors du commun en raison des dispositions sanitaires qui prédominent, avec la recrudescence de contamination au Covid-19 dans l’hexagone.
La disparité des mesures de précaution sanitaire d’une antenne à l’autre nous fait craindre de nouvelles incompréhensions, erreurs et cafouillage, comme nous l’avons connu pendant la période du confinement, sur la question du gel hydroalcoolique, non conforme et inefficace.
A ce propos, vous n’êtes pas sans ignorer que les open space qui sont en place dans les rédactions régionales sont sources de stress et de fatigue en raison du bruit, et de propagation de virus en cas de pandémie. Pour le SNJ, il est urgent de repenser à une nouvelle organisation du travail, qui ne soit pas du nomadisme bon marché ou du télétravail comme remède aux mauvaises conditions de travail sur sites.
Un mot sur la grille : même si on nous annonce une rentrée officielle pour janvier 2021, les ajustements ou disparitions de certains rendez-vous dans des rédactions dès le mois de septembre confirment que les disparités restent, hélas, de règle dans le réseau.
Un réseau qui est devenu sous votre gouverne un hydre à plusieurs têtes pensantes qui penchent dans des directions souvent contraires. Résultat : les salariés ont le sentiment de suivre des directives comme des girouettes agitées par le mistral.
Enfin, passé l’effet d’annonce, la création de nouvelles chaînes régionales à l’horizon 2021 inspire crainte et défiance chez bon nombre d’entre nous, faute d’informations.
Qui participera aux fameux comités de réflexion dont on ne connaît toujours ni la date de mise en œuvre, ni la constitution effective ? La régionalisation promise est-elle une vague promesse ? Et comment cette régionalisation sera-t-elle financée ? Avec ou sans conséquences dommageables pour les salariés de France Télévisions, dans le réseau régional et dans les autres secteurs de l’entreprise ?
Dijon, le 9 septembre 2020
Une rentrée c’est toujours un moment particulier, et parfois plus encore… Celle qui commence aujourd’hui en fait partie ! Le contexte y est pour quelque chose mais l’épidémie ne doit pas faire oublier, loin de là, nos préoccupations. Nous réclamons depuis des mois que les éditions […]
IRP - CSE Non classéUne rentrée c’est toujours un moment particulier, et parfois plus encore… Celle qui commence aujourd’hui en fait partie ! Le contexte y est pour quelque chose mais l’épidémie ne doit pas faire oublier, loin de là, nos préoccupations.
Nous réclamons depuis des mois que les éditions nationales reprennent leurs autonomies éditoriales respectives. Nous l’avons dit au directeur de l’information, enfin l’ancien mais comme le nouveau était dans la salle, le message est passé. La fusion est une chose, mais cela ne doit pas se faire au détriment des éditions. C’était d’ailleurs parait-il la philosophie d’ « info 2015 » : rééquilibrer les moyens entre les chaînes… Le Covid a tout balayé et aujourd’hui des services souffrent cruellement d’une charge mal repartie. Entre un casting exacerbé et des absences légitimes non remplacées pour cause de vulnérabilité cela devient inextricable, et surtout très lourd pour les présents.
Nous nous inquiétons également des conséquences de la rupture conventionnelle collective. Les objectifs précisés dans l’accord que le SNJ n’a pas signé donnent aujourd’hui lieu à de multiples interprétations. Si les 2000 départs ne sont pas atteints, et c’est d’ores et déjà le diagnostic partagé, quid des 1100 embauches prévues ? Et si l’économie demandée par la tutelle à travers ce plan de départs n’est pas effective, qui sera la victime budgétaire ?
Une autre de nos inquiétudes ne surprendra pas la direction, celle du management brutal qui perdure. Le télétravail ou plutôt le travail à domicile imposé, a même démontré s’il en était besoin, que cela n’est en rien un monopole des cadres de l’information ! La distance a libéré quelques pulsions managériales ! Nous en appelons donc à la direction de l’entreprise pour que ces comportements cessent, et en particulier en écoutant et en respectant les signalements qui sont faits auprès des ressources humaines. Même chose pour les propos ou comportements sexistes ! La crise qui a traversé le service des sports est en partie la conséquence de l’inaction et de silences coupables des directions successives, pourtant alertées par nos soins. Ce sont ces sujets là que nous avons choisi de mettre sur la table, pour ce premier Comité Social et Economique de cette nouvelle saison qui s’ouvre.
Un dernier mot, sur cette nouvelle gouvernance dont parle dans toute la presse, la présidente au début de son deuxième mandat comme nous l’avons défendu dans notre campagne pour la Présidence, nous réclamons une gouvernance éthique pour un service public exemplaire. Et ce n’est pas le dernier jeu de chaises musicales qui nous fera changer de pied ! Nous ne voulons plus avoir à réclamer que se tiennent les réunions de la commission déontologie, nous ne voulons plus avoir à regretter la non prise en compte de signalements de comportements coupables de certains managers, nous ne voulons plus avoir à dénoncer la confusion des genres entre carrière politique et présence dans la direction de l’entreprise… Le premier mandat de Delphine Ernotte a déçu beaucoup de salariés, le deuxième doit être celui du sursaut. D’ores et déjà nous sommes vigilants, comme toujours !
Paris, le 9 septembre 2020
~ NÉGOCIATION SUR LE TÉLÉTRAVAIL ~ La direction de France Télévisions vient d’ouvrir une négociation en vue de conclure un accord sur le télétravail. Pour le SNJ, cette négociation doit être élargie aux conditions de travail sur sites, en particulier les open spaces. Le télétravail […]
Non classé~ NÉGOCIATION SUR LE TÉLÉTRAVAIL ~
La direction de France Télévisions vient d’ouvrir une négociation en vue de conclure un accord sur le télétravail. Pour le SNJ, cette négociation doit être élargie aux conditions de travail sur sites, en particulier les open spaces.
Le télétravail à France Télévisions est actuellement encadré par des dispositions inscrites dans un accord sur la qualité de vie au travail (QVT), datant de 2017, que le SNJ n’avait pas signé. La direction entend négocier un accord spécifique qui remplacerait ces dispositions.
Le télétravail aurait, selon elle, démontré qu’il pouvait être une organisation du travail « normale », y compris en dehors des périodes de crise. La direction semble même croire à une nouvelle forme de liberté pour les salariés.
Le SNJ ne partage pas cette vision qui nous semble trop optimiste. Le travail à domicile a été imposé pendant le confinement. Il n’a pas été facile à vivre pour beaucoup d’entre nous, quel que soit le lieu d’affectation, siège parisien, réseau France 3 et ultramarin.
Certes, des journalistes sont désormais intéressés par le télétravail, pour du desk, du web, préparer des reportages ou des émissions. Ils devront bien entendu bénéficier des mêmes dispositions que l’ensemble du personnel : moyens informatiques, conseils ergonomiques, éventuelles indemnisations.
Mais cet intérêt pour le télétravail révèle en creux des conditions de travail dégradées dans les rédactions. Certaines tâches nécessitent un environnement calme. Ce que ne permettent absolument pas les open spaces ! Bruyants, stressants, fatigants, ils sont aussi des facteurs de risques en cas de pandémie.
Au cours de la négociation sur le télétravail, les propositions du SNJ s’appuieront en priorité sur les leçons du travail imposé à domicile pendant la période du confinement.
Conférence de rédaction. Selon les termes de notre accord collectif d’entreprise, « la conférence de rédaction est le lieu du débat éditorial ».
Pour le SNJ, elle est le socle du collectif de travail d’une rédaction. Tous les journalistes doivent pouvoir y accéder, y compris quand ils sont en télétravail, par audio ou visioconférence. Nous n’acceptons pas que la conférence de rédaction passe à la trappe, comme ce fut le cas dans certaines antennes pendant le confinement, et comme c’est trop souvent la règle (même en « temps de paix »!) à la rédaction nationale.
Temps de travail et amplitude horaire. Des salariés ont fait part d’une pression accrue de la hiérarchie. Multiplication des appels téléphoniques et des sollicitations pressantes ou intempestives, parfois en dehors des heures de travail.
Laissés-pour-compte. Inversement, d’autres salariés, placés en absences autorisées, n’ont jamais été contactés. Aucun appel de la hiérarchie pour prendre de leurs nouvelles. Un management par la pression ou par l’ignorance en quelque sorte…
Notre demande : les salariés en télétravail doivent pouvoir bénéficier d’un examen de leurs conditions de travail et disposer de matériels adéquats. Un bilan des activités en télétravail doit être présenté régulièrement par la direction devant les représentants du personnel et les délégués syndicaux.
Limitation de la part de télétravail. Le SNJ est opposé à une augmentation du nombre de jours en télétravail, qui contribuerait à un isolement des salariés.
La limitation, hors situation exceptionnelle type pandémie, est actuellement de 2 jours par semaine. Nous demandons à ce que le seuil soit même renforcé, pour être limité à la moitié du temps de travail pour les salariés à temps partiel.
Toutes les demandes de télétravail ne doivent pas être soumises au bon vouloir d’un seul manager. Elles doivent faire l’objet d’une décision collégiale (encadrement, DRH, syndicats). Il s’agit d’éviter des refus arbitraires, des inégalités de traitement, et la multiplication des recours.
Pour le SNJ, le télétravail est une solution ponctuelle, à consommer avec modération. Cette organisation peut s’avérer bénéfique dans certains cas, mais elle doit être encadrée et limitée à quelques jours par semaine. Il en est de même pour toutes ses déclinaisons, espaces de « coworking » ou reporters en résidence, à domicile.
Bonne qualité d’un collectif de travail et télétravail à outrance ne sont pas compatibles.
Paris, le 8 septembre 2020
L’accord sur la Rupture Conventionnelle Collective signé le 7 mai 2019 par la direction de France télévisions avec la CGT, FO et la CFDT prévoit en sa page 11 la négociation d’un accord d’intéressement. Cette négociation vient de se terminer et le SNJ a décidé […]
Non classéL’accord sur la Rupture Conventionnelle Collective signé le 7 mai 2019 par la direction de France télévisions avec la CGT, FO et la CFDT prévoit en sa page 11 la négociation d’un accord d’intéressement.
Cette négociation vient de se terminer et le SNJ a décidé de signer le texte issu de ces travaux.
Le versement aux salariés d’une prime d’intéressement n’est possible que si le résultat d’exploitation consolidé d’une entreprise est positif. France télévisions SA, qui n’a pas vocation à générer des bénéfices, ne peut se trouver dans cette situation que par le biais de ses filiales commerciales (publicité, distribution, production).
Cela a été le cas les années précédentes, mais les salariés de FTV n’ont pu percevoir une part de ce résultat en l’absence d’un accord d’intéressement. C’est désormais possible même si, crise sanitaire oblige, il y a peu de chance que le bilan 2020 soit positif. Quoi qu’il en soit, l’accord conclu cette semaine permettra de verser une prime en cas de retour à bonne fortune au terme de l’année 2020 et les deux années suivantes.
Au-delà de cette première condition d’un résultat positif, la loi réserve le versement d’une prime d’intéressement aux salariés d’entreprises qui atteignent des objectifs ayant un caractère aléatoire. Le nouvel accord FTV en contient trois : un premier sur le respect de la masse salariale inscrite au budget, un second sur les audiences 4 écrans, un troisième sur les gaz à effet de serre liés aux consommations d’énergie de l’entreprise.
La négociation a permis de dissocier ces 3 objectifs. Si le premier n’est pas atteint, les deux autres peuvent générer le versement d’une prime qui n’est pas indexée sur le niveau de salaire des bénéficiaires.
Elle a également permis de casser le lien mécanique entre maîtrise de la masse salariale et suppression d’emplois inscrit dans la RCC en 2019. La masse salariale peut être maîtrisée sans supprimer 900 emplois. Des alternatives existent. Déprécarisation, priorité aux fonctions de terrain, réduction du nombre de cadres éligibles à la part variable, effet de noria lié au recrutement de jeunes, prise effective des congés, réduction du nombre de jours supplémentaires effectués en plus du forfait jours et des heures supplémentaires, etc.
Pour le SNJ, la réduction de la précarité passe par le partage du travail, pas par l’accroissement des horaires de salariés permanents toujours moins nombreux.
Dans la même logique, nous considérons que la sauvegarde des métiers et de l’expertise à France télévisions nécessite le recrutement en CDI de précaires réguliers et de jeunes diplômés, pas l’accroissement débridé de la polyvalence.
Ce sont des choix solidaires – à l’instar du fonds de soutien aux non-permanents, dont le SNJ réclame la prolongation au-delà du 31 août – que nous assumons dans l’intérêt bien compris des salariés.
Paris, le 31 août 2020
COMITÉS DES SALAIRES 2020 Vous avez jusqu’au vendredi 11 septembre pour donner votre accord et autoriser les représentants du personnel des comités locaux des salaires à examiner votre situation. Ces comités seront réunis avant l’attribution par la direction des mesures 2020. (Démarche expliquée ci-dessous *) […]
Non classéCOMITÉS DES SALAIRES 2020
Vous avez jusqu’au vendredi 11 septembre pour donner votre accord et autoriser les représentants du personnel des comités locaux des salaires à examiner votre situation. Ces comités seront réunis avant l’attribution par la direction des mesures 2020. (Démarche expliquée ci-dessous *)
La garantie d’une mesure pour les salariés n’en ayant pas bénéficié depuis 3 ans s’applique, sauf refus motivé de leur hiérarchie. Elle est automatique pour celles et ceux n’ayant pas bénéficié de mesure sur une période de 4 années.Les comités devraient disposer de données leur permettant de contrôler l’équité du dispositif. Ceux qui n’auront pas transmis leur autorisation ne bénéficieront pas de ce contrôle.
(* L’autorisation donnée en 2019 vaut pour 2020. La démarche s’effectue par l’intranet, via Monkiosque. Lire les explications en cliquant ici.)
Paris, le 25 août 2020
DES ECONOMIES : ENCORE ET TOUJOURS ! FTV dans le rouge « Ne faisons pas de prédiction car le pire n’est jamais sûr », prophétise Laurence Mayerfeld en ouverture de ce nouveau CSE extraordinaire post confinement. Les élus sont revenus sur le constat alarmant fait en […]
IRP - CSEDES ECONOMIES : ENCORE ET TOUJOURS !
FTV dans le rouge
« Ne faisons pas de prédiction car le pire n’est jamais sûr », prophétise Laurence Mayerfeld en ouverture de ce nouveau CSE extraordinaire post confinement.
Les élus sont revenus sur le constat alarmant fait en CSE central et laissant apparaître un déficit important après report de charges qui allourdit FTV après l’épisode Covid.
Rien ne permet d’affirmer à ce jour si la réforme de l’audiovisuel public sera menée à terme par la nouvelle ministre de la culture, mais le déséquilibre pèsera inévitablement aussi sur les finances du réseau France 3.
Un réseau, rappelons-le, représente un tiers de FTV et le SNJ avertit déjà la direction sur les dangers de la mutualisation et des économies qui nous guettent… Sous-entendu les économies se feront d’abord là où il y a l’emploi. Mais le SNJ prévient qu’il faut se méfier des dangers de la mutualisation à tout crin.
Après le PCA et le PRA voici le PRNA ou plan de retour normal à l ‘activité
Avec la fin de l’état d’urgence sanitaire au 10 juillet, le réseau prône un retour à la normale dans toutes les antennes avec, fait important, la pratique du télétravail amenée à se poursuivre par dérogation sur deux jours hebdomadaires pendant l’été.
Pour autant, et voilà la nouveauté, pour tous ceux « qui ne souhaitent pas revenir sur site ou ne peuvent pas revenir : il y aura une tolérance jusqu’à la fin de leurs congés », annonce la direction.
Une négociation va s’ouvrir sur le sujet à la rentrée. D’ici là, les salariés qui souhaitent rester en télétravail devront obligatoirement formaliser leur situation par une négociation individuelle entre eux, leur chef de service et la DRH.
Nouveauté post confinement : certaines rédactions mutualisent leurs monteurs pendant l’été par le montage à distance. La conséquence est le maintien de conditions de travail dégradées pour les rédacteurs et les monteurs concernés.
A toutes fins utiles, le SNJ suggère aux consœurs et confrères d’exiger la prime BAV au prorata du nombre de sujets à monter à distance. Si ce type de montage devait perdurer et se généraliser, de nombreuses tensions ne manqueraient pas d’apparaître. Pour mémoire, c’est en mettant en avant les difficultés réelles liées à ce type de montage dans les bureaux excentrés que la direction proposait de généraliser le montage par les journalistes…
Est-ce un effet secondaire qu’espère cette direction pour convaincre nos collègues de se mettre au montage ? Nous espérons qu’elle ne joue pas ainsi aux apprentis-sorciers !
Port du masque obligatoire, mais quel type de masque pour les équipes sur le terrain ?
Pour le port du masque obligatoire, la direction veut annexer cette obligation au règlement intérieur mais les élus demandent des précisions et des ajouts.
Ceux qui refusent de le porter s’exposent à des sanctions allant de l’avertissement au blâme, selon Olivier Godard, le DRH réseau. C’est ainsi qu’un journaliste à Orléans, qui ne portait pas de masque en salle de départ, mais l’avait en mains parce qu’il ne pouvait pas le porter en raison d’une gêne respiratoire, a été convoqué à un entretien préalable à une sanction !
Pour le SNJ, il faut trouver un mode opératoire intelligible pour cette obligation et ne pas rajouter des tensions et des risques psychosociaux inutiles. Après tant d’atermoiements de la direction à mettre en place les protections nécessaires pour les personnels, cette orientation très « disciplinaire » pour faire respecter les mesures sanitaires nous paraît vraiment précipitée.
Pour les équipes sur le terrain, après l’absence de masques et de distances sociales souvent constatée lors de regroupements pour les élections municipales entre autres, nous demandons de nouveau que les journalistes et techniciens puissent dorénavant avoir à leur disposition des masques FFP2, tout comme les maquilleuses, afin de mieux se protéger lorsque cela s’avère indispensable.
Nous avons donc réaffirmé notre demande exprimée en CSSCT et lors du dernier CSE : les masques chirurgicaux ou en tissu fournis par l’entreprise ne suffisent pas à protéger en cas de rassemblements ou de situations imprévisibles où les gestes barrière ne peuvent pas être respectés. Nous insistons sur la mise à disposition de ces masques FFP2, quitte à ce que celle-ci soit consignée dans un registre.
La directrice du réseau, au fil des instances, a fini par nous entendre. Elle reconnaît la légitimité de notre demande, mais pour le moment elle reste sur une posture très hiérarchique pour juger de l’opportunité d’utiliser ces masques. Sous prétexte qu’au début de la crise sanitaire plusieurs centaines de masques de ce type auraient été détournées, Laurence Mayerfeld souhaite confier la décision du choix de l’utilisation des masques FFP2 à l’encadrement en amont du départ en reportage… alors que selon nous, son utilisation relève principalement de l’imprévisible. Cela doit donc faire partie des équipements de sécurité présents dans les véhicules de reportage.
Suite au prochain CSE… car nous ne lâcherons pas sur les mesures nécessaires à la juste protection des équipes de terrain.
Relocalisation au pas de charge à Tours
La relocalisation de la locale de Tours, après celle de Perpignan, dans des secteurs périphériques du cœur de ces villes, n’en finit pas de nous interroger. Là encore, nous apprenons que les personnels sur place ne sont informés que dans la phase finale du projet, lorsque les décisions de principe sont arrêtées par la direction sans échange préalable avec les équipes concernées.
A Tours, malgré plusieurs interrogations pertinentes sur le calendrier des opérations de relocalisation, aucun argument n’a été entendu. Le bail a été signé début juin en toute hâte sans attendre l’issue des élections municipales qui aurait pu laisser présager un autre avenir des locaux existants de ce qui fut la première locale de France.
Pourquoi déserter le quartier des Halles en plein centre-ville, très adapté à la couverture de l’actualité de proximité, pour une zone tertiaire, excentrée et beaucoup moins bien desservie par les transports en commun ?
De plus, la configuration des nouveaux locaux laisse à désirer sur plusieurs points, comme par exemple une salle de rédaction couloir. Ce modèle, particulièrement critiquable après la crise sanitaire du Covid 19, se retrouve pourtant dans tous les plans présentés en CSE ces derniers mois.
Nous avons aussi fait remarquer à la direction que les aménagements prévus ne prévoyaient pas les sanitaires privatisés, pourtant indispensables à une hygiène sûre par temps de pandémie. De la même façon, nous avons souligné l’absence de douches, ce qui pourrait pourtant favoriser l’usage du vélo pour venir au boulot… Même s’il est bien difficile de se faire entendre, vos représentants SNJ persistent à remettre en cause ces plans-types dans les phases projet de ces aménagements, espérant que la direction prenne en compte les nouvelles conditions de travail dans un nouvel environnement. Est-il possible qu’elle ne modifie rien de ces projets d’aménagement très formatés qui ignorent les risques pandémiques et le réchauffement climatique… ? Nous jugerons au résultat!
Rapport de la commission Economie-structure : des finances en berne
Même si le budget est en hausse dans le réseau, certaines régions ont diminué leurs ETP, comme en Normandie, Centre Val de Loire et Paris Ile-de-France.
Le directeur financier du réseau a confirmé que FTV et le réseau seront « dans le rouge » à cause des pertes de recettes publicitaires (- 4 M € au cours des 4 derniers mois pour le réseau et – 50 M € pour l’entreprise) que « la situation financière du groupe sera en déséquilibre, et qu’il n’y aura pas de budget rectificatif ».
De plus, les économies glanées sur les frais de mission et transports (1 M €)… ne suffiront pas à freiner l’hémorragie mais sans doute à verser les fameuses primes covid promises par Olivier Godard d’ici la fin de l’année aux travailleurs du confinement sur propositions des managers.
Des primes opaques, aux conditions d’attributions non définies qui ne manqueront pas de faire des déçus et ranimeront des rancœurs dans les rédactions.
Interrogée sur la méthode de distribution de cette prime, la DRH du réseau a déclaré qu’aucun critère ne serait établi avant distribution. La prime sera entièrement à la main des chefs de services, ils auront toute liberté pour la distribuer. Pour ceux qui s’interrogent sur le monde d’après, l’annonce est fracassante. Cet argent qui devait servir aux mesures collectives passe à la discrétion de l’encadrement. Au final, un nouvel effet d’aubaine pour la structure bureaucratique de France télévisions qui, décidément, n’en rate aucun. Difficile de faire plus réactionnaire et rétrograde.
Autre info donnée par la directrice du réseau : le contrat d’objectifs et de moyens de Nouvelle Aquitaine sera reconduit mais elle doute sur son niveau de financement, sans compromettre pour autant la continuité de la chaîne web NoA.
7 régions n’ont toujours pas signé de COM à ce jour.
Une convention très attendue a été signée entre FTV et Radio France au cours du mois de juin.
Laurence Mayerfeld indique seulement qu’un paragraphe mentionne la question des droits d’auteurs auxquels le SNJ était sensible.
Nous n’en saurons pas plus tant est grand le secret qui entoure cette convention commerciale dont les grands traits nous seront peut-être dévoilés au prochain CSE de septembre. La direction nous avait pourtant promis la transparence la plus totale.
Les régies, qui pour certaines comme à Toulouse sont hors d’âge. C’est bon pour le whisky mais moins pour les régies. Une mise à jour, à minima, doit intervenir prochainement pour qu’elles deviennent HD.
Du bricolage qui apportera, on s’en doute son lot de mauvaises surprises à l’antenne.
Le renouvellement complet se fera avec plusieurs appels d’offres étalés dans le temps. Laurence Mayerfeld nous explique que le matériel évoluant très rapidement et n’ayant pas la possibilité ni la volonté de toutes les renouveler en même temps, il faudra encore patienter.
Une logique implacable, plus on attend et plus le matériel sera récent.
Mais est-ce bien raisonnable de prévoir 5, 6 ou 7 ans d’attente pour le renouvellement de toutes les régies qui pour certaines sont d’ores et déjà au bout du rouleau…
Petit rappel, Canal plus a commencé sa diffusion en HD en 2006, c’était il y a 14 ans.
Ce retard de technologie que l’on peut qualifier aujourd’hui de considérable joue totalement en défaveur de notre antenne et nous handicape. La concurrence commence à se positionner sur la 4K et, ironie du sort, la marque Canon sort aujourd’hui son photocam 8K à 3700 euros TTC.
Pour le SNJ, il nous faut sortir de la SD et vite ! Ça presse.
Emploi-formation en mode économie
La commission a mis en évidence un écart négatif de 152 460 € du coût des formations par rapport à ce qui était prévu.
Il est important de savoir que les formations e-learning sont comptabilisées comme des formations à part entière.
Les métiers en tension et les métiers en décroissance doivent faire l’objet d’une attention particulière. Notamment pour les scriptes et les personnels de plateaux qui ont particulièrement été mis à mal pendant le confinement, la commission demande une revalorisation de ces métiers et un accompagnement de ces salariés par la formation professionnelle.
Une interrogation persiste sur le décalage entre le bilan de formation plutôt de bon cru et les retours de salariés qui demandent depuis plusieurs années les mêmes formations sans les obtenir.
Il serait intéressant de connaître le taux d’acceptation des demandes de formation des salariés, chiffre plusieurs fois demandé et jamais obtenu.
Nous ne connaissons toujours pas le cadrage des comblements de postes qui se chiffrent à 327 dans le réseau à l’horizon 2022.
143 départs en 2019 contre 79 en 2020 dans le cadre de la RCC
Cette question sera d’ailleurs mise à l’ordre du jour du prochain CSE de septembre, la direction nous promet des chiffres précis car elle s’est montrée incapable de répondre sur ces points.
La pression s’exerce, selon la commission, sur les opérationnels qui ne sont toujours pas remplacés. On assiste à une augmentation conséquente des heures supplémentaires.
Le SNJ dénonce cette suppression d‘ETP sans savoir de quoi sera fait demain notamment avec la régionalisation reportée pour janvier prochain.
Le manque d’information sur les objectifs de transformation de l’entreprise, et de fait sur l’avenir des emplois et des métiers, pèse lourd sur le moral des troupes. Le gel des postes dans pratiquement tout le réseau, y compris sur des postes en tension, est incompréhensible.
La commission souligne que le réseau France 3, qui représente 35% des effectifs de France télévisions, contribue à hauteur de 327 départs, alors que France télévisions compte 795 départs prévus, soit 41,13 % des départs rien que pour France 3.
Prochain CSE les 9 et 10 septembre en présence de tous les élus à Dijon.
Vos élus et RS SNJ au CSE réseau vous souhaitent de bonnes vacances et un bel été.
Jean -Manuel Bertrand, Francois Ollier, Thierry Will et Hervé Colosio