Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
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Rédaction IDFJT en danger, personnels en souffrance
Retour de vacances difficile pour les personnels de France 3 Paris Ile-de-France : en quelques jours le rallongement des éditions du matin et du soir les a déjà mis à genoux. Dans la région capitale, toujours en avance sur son temps, fini le : « faire plus à moyen constant », la nouveauté c’est plus avec moins, beaucoup moins…
Avec un conducteur du journal de midi de 3 pages et 2 monteurs en moins, la direction tente à coup de marteau sur ses salariés de faire entrer un rond dans un carré. Avant les vacances, nous faisions déjà l’impasse, faute de moyens, sur des sujets, pourtant incontournables ; nous en sommes réduits à déshabiller le 12/13 et le 19/20 pour habiller ces 14 minutes supplémentaires.
Comme nous n’avons plus de moyens pour faire du reportage dans nos JT régionaux, on cherche tous les jours des invités plateau pour combler le manque… déshabiller les JT de leurs oripeaux pour laisser tout le monde en guenilles, une grande spécialité de notre DR.
Alors que d’autres régions ont tout simplement jeté l’éponge, notre direction régionale, toujours prête à jouer les gros bras, décide de mettre ses équipes au pied du mur, ou plutôt au bord du gouffre ! Le tout réalisé dans une improvisation technique et éditoriale remarquable.
Et ce alors que nos installations techniques, provisoires depuis 3 ans, n’en finissent plus d’agoniser… Les insuffisances et les bugs récurrents de notre station nous donnent le sentiment de revenir aux pires heures de notre retour post-incendie.
Le résultat ne s’est pas fait attendre : une fabrication chaotique et épuisante pour tous et tout particulièrement des monteurs surchargés, pour la plupart en souffrance aiguë après à peine 3 semaines de ce nouveau régime… Et pour notre direction, pourtant alertée par de multiples canaux, pas de surcharge de travail, pas de problème, circulez il n’y a rien à voir !
Alors histoire de charger encore un peu plus l’esquif déjà bien lourd, 2 journées d’éditions spéciales en extérieur les 21 septembre et 10 octobre, ainsi qu’une édition spéciale gilets jaunes de 52’ début novembre, à peine une semaine après la fusion-absorption prévue à la maison de France Télévisions !
Une fusion qui implique un changement complet de workflow pour les personnels, l’apprentissage de nouveaux savoirs et de nouvelles procédures, des JT à blanc à réaliser…
Un Big Bang qui mettra également en danger la rédaction nationale de France 3, puisque nous partagerons le même plateau ainsi que la régie. Nos confrères et consœurs devront préparer leur édition 1/2 heure plus tôt, ce qui ne risque pas d’améliorer la réactivité face à l’actualité.
Ultime phase de ce qui ressemble furieusement à une opération de déstabilisation : le départ précipité du rédacteur en chef, en plein déménagement, suivi de son remplacement par un adjoint et des JRI qui viennent d’apprendre qu’ils n’auront plus de bureau affecté au siège, prémisses de leur intégration dans le pool image du siège.
Après l’absorption de la quasi intégralité des techniciens de France 3 Paris IDF par la Maison FTV, le personnel et donc le budget de la télévision régionale de la capitale se réduit comme peau de chagrin.
En novlangue, régionalisation se traduit donc par centralisation. A quelques mois des municipales, suppression du Soir 3, turnover des rédacteurs en chef, enterrement de 1ère classe de France 3 Paris IDF, choix des sujets qui se fait par les chefs avant la conférence de rédaction, tout est en place pour que le citoyen, bien informé, fasse le bon choix.
Alors, inconscience, frénésie destructrice, allégeance du service public ? Quelle que soit la réponse à cette question, la direction devra en assumer les conséquences.
En envoyant ses salariés dans le mur en toute connaissance de cause, elle ne fait qu’aggraver des risques psychosociaux déjà aigus, après le burn-out dû à la surcharge de travail, voici le brown-out, la perte de sens de nos métiers orchestré par la direction.
Il est temps de dire stop à cette spirale pathogène !
Vanves, le 23 septembre 2019
Pas de directeur régional, des rédacteurs en chefs par intérim, et la valse au niveau de l’édition. Autant dire que le bateau peine à maintenir la « voilure ». Mais que fait le vaisseau mère à Paris ? Veut-il saborder la « télé Pays » ? Depuis deux mois et demi, […]
Non classéPas de directeur régional, des rédacteurs en chefs par intérim, et la valse au niveau de l’édition.
Autant dire que le bateau peine à maintenir la « voilure ». Mais que fait le vaisseau mère à Paris ? Veut-il saborder la « télé Pays » ?
Depuis deux mois et demi, la rédaction a subi les départs précipités du rédacteur en chef et de trois rédacteurs en chef adjoint.
Nous sommes en septembre, et toujours pas de nomination à ces postes d’encadrement. On préfère apparemment quand le bateau tangue !
Pourtant, l’impact est criant au niveau éditorial, du suivi de l’actualité et du management des équipes.
Quel mépris pour les auditeurs et les téléspectateurs du service public.
Pour colmater les fuites dans la cale, on fait venir… tour à tour, des intérimaires au poste de rédacteur en chef depuis Paris.
Autre incohérence, le recours à un journaliste n’ayant aucune expérience au poste de chef d’édition.
Incohérences sur incohérences, les journalistes de NC La 1ère sont en droit de se demander « Qui veut couler le bateau » ?
Dans ce climat déliquescent, les journalistes sont à bout !
A cela s’ajoute le manque d’effectifs, les absences chroniques en arrêt maladie…et tout cela en assurant les émissions hebdomadaires du jeudi.
Des matelots, sans capitaine, qui tentent tant bien que mal de maintenir le cap de la déontologie…mais enfin jusqu’à quand ?
Nouvelle Calédonie, le 17 septembre 2019
Après la tentative de suicide d’une élue SNJ à France 3 Grenoble, nous avons décidé de porter plainte pour faire reconnaître la responsabilité de France Télévisions. La plainte a pour fondements le manquement à l’obligation de sécurité d’un l’employeur vis-à-vis de ses salariés (article L. 4121-1 […]
Non classéAprès la tentative de suicide d’une élue SNJ à France 3 Grenoble, nous avons décidé de porter plainte pour faire reconnaître la responsabilité de France Télévisions. La plainte a pour fondements le manquement à l’obligation de sécurité d’un l’employeur vis-à-vis de ses salariés (article L. 4121-1 du code du travail) et la mise en danger de la vie d’autrui (article 121-3 du code pénal).
Lundi 8 avril, une journaliste de France 3 Grenoble, représentante du personnel SNJ, tente de mettre fin à ses jours, sur le parking de la station.
Un geste désespéré, conséquence du comportement à son égard d’un salarié de l’antenne et de l’absence de protection que lui devait la direction de FTV.
Notre consœur, élue de proximité, avait dénoncé les agressions verbales de ce salarié envers plusieurs de ses collègues, ainsi que les représailles dont elle faisait l’objet.
Trois jours après le drame, les élus du CSE du réseau France 3 votent à l’unanimité la désignation d’un cabinet d’expertise. Il vient de rendre ses conclusions, qui pointent tout particulièrement l’inertie, voire l’incompétence, de la direction :
« Ce passage à l’acte intervient alors que plusieurs événements graves s’étaient produits sur le site de Grenoble et avaient fait l’objet d’alertes successives des élus et d’un engagement particulier de la journaliste élue qui a tenté de mettre fin à ses jours »
En attendant de connaître le contenu du rapport d’expertise, et afin de protéger notre consœur et les salariés de l’antenne de France 3 Grenoble, le SNJ avait décidé de prendre le temps de la réflexion. Les conclusions des experts nous confortent aujourd’hui dans notre décision de porter plainte.
Depuis le début de l’année 2019, la présidence de France Télévisions était au courant des risques encourus par notre élue. Le SNJ lui avait adressé un courrier le 15 février puis un autre le 15 mars, afin qu’elle agisse et protège les salariés. L’inspecteur du travail avait écrit le 5 mars à la direction de France 3, lui enjoignant de protéger le collectif de l’antenne des comportements agressifs du harceleur présumé.
Qu’a fait la direction de France Télévisions pour éviter le drame ? Rien.
Pas d’enquête sérieuse, pas de sanction, juste une simple proposition de médiation, jugée non pertinente par l’inspecteur du travail.
Pour le SNJ, les responsables du drame de France 3 Grenoble doivent désormais répondre devant la justice de leurs agissements ou de leurs négligences. Afin qu’à l’avenir plus personne ne subisse de violences au travail.
Enfin, le SNJ met en garde la direction de France Télévisions contre toute nouvelle agression verbale, menace ou harcèlement visant des représentants de notre syndicat, comme ce fut le cas lors de réunions qui ont suivi la tentative de suicide. Il s’agirait alors d’un délit de subornation de témoin, que nous ne laisserions pas passer sans à nouveau saisir la justice.
Fait à Paris, le 16 septembre 2019
Au cœur de l’été, la direction a donc mis un point final au Soir 3 ! Sans scrupule, sans état d’âme, sans projet éditorial, sans aucun respect de ses salariés et de son public ! Depuis elle claironne des succès d’audience sur les réseaux sociaux, […]
Non classéAu cœur de l’été, la direction a donc mis un point final au Soir 3 ! Sans scrupule, sans état d’âme, sans projet éditorial, sans aucun respect de ses salariés et de son public !
Depuis elle claironne des succès d’audience sur les réseaux sociaux, sans pudeur, et surtout sans peur du ridicule. Elle avait un objectif un seul, concurrencer le leader du créneau du soir, la première chaîne d’information continue ! Peu importe le succès du Soir 3, peu importe celles et ceux qui le fabriquaient, peu importe le public perdu …
Campagne d’affichage jamais vue pour d’autres éditions du groupe, propos mensongers et méprisants dans la presse, sur les ondes, tout y passe, comme si la suppression d’un journal ne suffisait pas au triomphe de ceux qui bradent depuis des années notre mission de Service Public.
Une direction qui pousse au clivage entre ses salariés, et qui affiche clairement son abandon de l’information nationale sur France 3. Au passage la direction de l’information utilise l’antenne pour tenter d’afficher de plus en plus des symboles de la fusion des rédactions. Mais nous ne sommes pas dupes, car à court terme, pour cette même direction, il reste à engager l’étape ultime, celle de la suppression des éditions nationales sur France 3.
Nous ne commenterons pas ici les conditions dans lesquelles est réalisé le « 23 heures » sur le canal 27. Mais clairement rien n’a été conçu pour faire travailler les journalistes de la rédaction nationale en équipe avec celles et ceux de France Info. Pourtant, le besoin de bras est évident, mais alors qu’avant l’expertise était placée dans nos reportages, on préfère par facilité enchaîner les plateaux en direct. Même contenu, même force de frappe, même exigence. Voilà ce qui nous avait été vendu pour nous tromper ! Alors que la direction se félicite de ses audiences, a des années lumières des chiffres du Soir 3, et tant mieux pour nos consœurs et confrères du canal 27 ! Mais qu’on respecte notre différence au sein de France Télévisions au lieu d’essayer d’éteindre tous les foyers de contestation !
Ce projet n’est pas le nôtre et la suppression du Soir 3 restera pour nous, l’un des signes les plus douloureux de la fracture qui augmente entre les salariés et ceux qui nous dirigent.
Paris, le 11 septembre 2019
C’est un CSE ordinaire qui s’est déroulé à Rouen. Il aurait pourtant mérité d’être extraordinaire en raison de la lourdeur de certains points pour danger grave et imminent mis à l’ordre du jour. C’était une première pour Laurence Mayerfeld, la nouvelle directrice du réseau […]
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C’est un CSE ordinaire qui s’est déroulé à Rouen. Il aurait pourtant mérité d’être extraordinaire en raison de la lourdeur de certains points pour danger grave et imminent mis à l’ordre du jour.
C’était une première pour Laurence Mayerfeld, la nouvelle directrice du réseau qui a déroulé ses projets stratégiques et dont l’ambition – ne rêvons pas – se traduit toujours à moyens constants bien entendu.
Elle ne s’interdit rien et elle veut « ouvrir largement les portes, au risque de provoquer des courants d’air ou de faire éternuer le réseau ».
Les OS ont salué cette présentation sans langue de bois qui avait le mérite de la clarté, en rupture avec à la nonchalance qui animait son prédécesseur.
Laurence Mayerfeld a annoncé en premier lieu un virage numérique d’envergure avec des formations au web pour tous les cadres du réseau et un vade-mecum pour toutes les équipes de reportage sur le terrain.
« Sur les contenus, on peut ouvrir en grand la porte à tous les personnels. La RCC n’est pas une source d’inquiétude, car étant moins nombreux il faut redynamiser les personnels ! » dit-elle, en s’appuyant sur l’exemple de la chaîne NoA, qu’elle a créé en Aquitaine.
Les élus SNJ ont insisté sur l’info qui doit être sanctuarisée dans le respect des métiers.
Pour les municipales de 2020, la directrice du réseau attend une offre exemplaire et massive, une communication maximale et des partenariats cadres avec les titres de PQR en dehors de ceux déjà liés avec le groupe privé Via.
Autre « dada » de la direction, les régies automatisées et les UTS (Unités de Tournages avec le Smartphone) : ces deux points sensibles feront l’objet d’une négociation nationale avec les organisations syndicales à partir du 11 septembre.
Enfin, Laurence Mayerfeld a enfin martelé son leitmotiv « équité, professionnalisme et bienveillance » et a affiché son intention de faire disparaître certaines baronnies dans les antennes au profit de binômes qu’elle veut plus efficaces, associant DR et DRH.
Sur tous ces points, voici le liminaire des élus du SNJ :
Liminaire CSE Réseau régional Rouen 29 août 2019
Les risques psycho-sociaux : le moment le plus difficile de ce CSE
Avec deux restitutions d’expertise, après les tentatives de suicide de deux journalistes, à Grenoble et Orléans, plus le point sur des situations critiques à Rodez et Antibes, la première journée du CSE a été presque entièrement consacrée aux risques psycho-sociaux qui, dans nos régions, s’aggravent de mois en mois.
Le mérite de ces rapports c’est d’avoir mis la direction dans une posture inhabituelle : impossible pour elle de nier l’évidence, elle se devait de reconnaître sa part de responsabilité. C’est ce qu’a fait la directrice du réseau, mais pas le directeur régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, André Faucon, ni le DRH du réseau France 3, Olivier Godard…
Á Grenoble et à Orléans, les constats sont accablants : management inadapté, prise en compte insuffisante des alertes portées par les représentants des personnels, les inspecteurs ou les médecins du travail, déni des risques psycho-sociaux ! N’en jetez plus la coupe est pleine. La réponse de la directrice est pour une fois dans la compréhension des enjeux : « Pour moi, c’est tolérance zéro aux incivilités et c’est valable pour les managers comme pour les salariés. Je serai attentive et réactive. Il faut qu’on réinvente de la bienveillance entre nous. J’aurai une action sur les managers à Grenoble comme ailleurs pour éviter que ça sédimente. Je ne suis pas favorable au tribunal populaire et ne ferai pas tomber des têtes dans cette salle. Mais notre responsabilité, elle est claire. »
Et d’ajouter un peu plus tard sur la situation d’Orléans : « Les alertes, l’alerte du médecin du travail, c’est une faute de ne pas en avoir pris la mesure. Je ne peux pas accabler les cadres mais pour autant cela ne veut pas dire qu’on ne veut pas revoir le fonctionnement de toute l’équipe managériale. »
Ces propos semblent révéler une véritable prise de conscience des situations dramatiques que vivent tant de salariés de France 3 depuis des années. Mais des paroles aux actes, il n’y a qu’un pas qui n’est pas encore franchi.
Pour leur part, les élus SNJ ont rappelé que les dangers et les risques étaient plus qu’avérés. Pas question pour nous de temporiser sur ces dossiers très douloureux : le SNJ prendra toutes les mesures nécessaires pour établir les responsabilités d’un encadrement pathogène et d’une direction des ressources humaines aux abonnés absents, quand elle ne joue pas les pompiers pyromanes.
Grille de rentrée … la grande braderie
De l’activité en plus, mais sans les moyens qui vont avec, c’est désormais le refrain entendu à chaque CSE…
Et quand on regarde le programme de la rentrée sur les nouvelles tranches de 7 minutes dans chaque antenne, on entre dans une auberge espagnole… avec eau et gaz à tous les étages.
Patrice Schumacher, directeur des antennes, a beau se gargariser avec des formules éditoriales comme travailler dans les territoires reculés, ou rechercher l’hyper proximité et la parole citoyenne, les options des 7 minutes supplémentaires à 11h53 et 18h53 divergent fortement d’une antenne à l’autre…
Cette rengaine sur la proximité retrouvée, c’est un peu “Retour vers le futur” avec en tête de gondole, les locales du réseau.
Certains BRI vont diffuser leurs éditions locales, voire les rediffuser le lendemain, d’autres privilégient le plateau incarné en extérieur. Des BRI comme Orléans ou Antibes ont opté pour des paroles de lycéens ou dernière mode : le sujet / thématique multi-entrées avec reportage, infographie, desk et chroniques en plateau.
Dans cette cacophonie informative, on peut se réjouir néanmoins d’entendre la direction effectuer un magnifique rétropédalage sur les locales après les avoir enterrées vivantes il y a encore peu.
Boulogne, Le Havre, Metz, Brive voient leurs diffusions élargies hors de leurs territoires et un BIP sera même créé à Calais, qui se trouve pourtant à deux pas de la locale de Boulogne-sur-Mer : cherchez l’erreur.
La directrice a même un scoop pour les élus : « les audiences des locales seront régulières et publiées ».
Par ailleurs, le prochain CSE est programmé à Lyon à l’occasion des 20 ans de la locale lyonnaise menacée un temps de disparition et pour laquelle le SNJ s’est battu bec et ongles…
France Bleu sur France 3, une histoire très floue
La direction revient sur un débriefing organisé en présence de Delphine Ernotte au début de l’été pour s’enorgueillir de la multiplication des radios France Bleu filmées pour être diffusées sur le réseau France 3.
On frôle pourtant trop souvent l’amateurisme et ce sont les retours d’expérience qui le montre.
Par exemple, une matinale France Bleu à Nice filmée en extérieur mais sous une tente avec les calicots France Bleu Côte d’Azur en toile de fond recréant le décor rafistolé d’un studio, un ratage total en termes d’images.
Á Toulouse et à Nice, c’est « Eden » une société de production étrangement omniprésente sur la 3, qui fournit le poste de l’éditeur visuel. Mais on peut se demander si cette boite trouvera ce profil dans toutes les locales de France Bleu pour la prochaine implantation d’une matinale.
Comme le privé s’installe en région à l’instar de BFM TV à Lyon, la direction veut que « face aux bulldozers du privé qui débarquent, l’audiovisuel public se renforce avec des opérations extérieures en partenariat avec la radio ».
La qualité sonore est aussi montrée du doigt ainsi que la réception des fichiers vidéo.
Autres problèmes : la charge de travail pour les documentalistes et surtout les droits d’auteurs des journalistes du réseau régional dans ces matinales.
Pour la directrice, « l’ambition n’est pas d’investir sur les radios filmées mais d’investir sur le linéaire et le numérique ». Et pourtant tout ça, ça n’est pas donné. La directrice dit en ignorer le détail mais « promis, elle nous dira tout plus tard, quand elle aura des chiffres précis à nous fournir » ! Toutefois elle ne dément pas le chiffre de 9 millions d’euros déjà évoqué en CSE. Et 9 millions d’euros à l’échelle des programmes régionaux, ce n’est pas rien !
La convention de co-production qui lie Radio France à France 3 n’est toujours pas rendue publique. Secret des affaires oblige, selon la direction de Radio France ! Pas du tout confidentielle selon notre directrice du réseau, qui promet qu’elle nous donnera l’essentiel du contenu de cette convention lorsqu’elle sera… signée !
Plus grave, sur le contrôle de nos reportages et sur les droits d’auteurs des journalistes, les commentaires sont expurgés des sujets avant leur passage en radio, et là, la direction ne dit toujours rien.
Á la demande du SNJ, une réunion de la commission antennes, rassemblant élus et direction du réseau va se réunir au plus vite, peut-être même avant le prochain CSE pour faire toute la lumière sur les conditions de cette généralisation des matinales France Bleu, qui se fait décidément à la hussarde.
Formation + handicap.
La commission Emploi-Formation a fait le point sur 2018. Budget dépensé dans le Réseau : 106% !
Avec 40.000 heures de formation. Sur les 3058 salariés permanents du Réseau, 66 n’avaient pas eu de formation depuis les 3 dernières années.
Une partie du budget a servi à accompagner les formations NoA, la chaîne de Nouvelle Aquitaine, bébé de Laurence Mayerfeld. Les salariés volontaires pour y participer pratiquent sur NoA des activités nouvelles ou hybrides et chacun a dû être accompagné.
La commission rappelle que les salariés doivent avoir un entretien professionnel au moins tous les 2 ans (distinct de l’entretien annuel), et peuvent bénéficier d’une formation non obligatoire au moins tous les 6 ans.
A ce titre, le CPF (compte personnel de formation, crédité en euros et non plus en heures) n’est pas encore entré dans les mœurs. Il remplace le DIF. Les droits DIF peuvent être utilisés au titre du CPF. Sur demande des élus, la DRH fera une communication à ce sujet.
Concernant le handicap, l’état des lieux 2018 est satisfaisant sur le Réseau. Dans l’ensemble, nous dépassons le cap fixé par la loi de 6% d’emploi de travailleurs handicapés. Le meilleur élève a été le pôle Sud-Ouest, avec 8,17%. Mais il semblerait que les services concernés soient débordés par les dossiers de demande sur le handicap, lesquels attendent beaucoup trop longtemps…
Sur les alternants, un bilan a été réalisé. La commission regrette que la direction veuille en diminuer le nombre cette année. Les élus déplorent que les alternants soient parfois mis trop directement en situation réelle de travail, remplaçant ainsi les CDD… Ils soulèvent le problème de l’avenir de ces jeunes à France 3. S’ils passent le cap de la sélection post-apprentissage, ils vont dans le vivier avec toujours le couperet des 80/120 jours de travail maximum…
La vie du CSE en bref :
– Pour les bons de rentrée scolaire, il y avait urgence ! La commission des marchés vient de choisir entre 3 prestataires : ce sera la société Illicado.
– Pour le voyage au Canada, c’est l’agence Pons Sélectour qui a été retenue.
– Un petit changement sur la commission ASC d’Orléans, où un nouveau membre a été nommé suite à la démission de la secrétaire administrative.
– Enfin, la nouvelle directrice du Réseau régional souhaite que le CSE continue à se déplacer dans les régions. Le prochain CSE aura lieu les 26 et 27 septembre à Lyon, histoire de marquer le territoire, à l’heure où BFM ouvre sur ce territoire, le 3 septembre, une chaîne locale avec 15 journalistes… et où France 3 Lyon fêtera son 20ème anniversaire !
Vos élus et représentant SNJ au CSE : Jean-Manuel Bertrand, Cécile Descubes, Francois Ollier et Francois Verly
COMPTE RENDU CSE Réseau Régional aout
A l’occasion du changement de directeur, et de présidence de ce CSE, nous espérons que cette troisième nomination en trois ans à la tête du réseau régional sera l’occasion d’instaurer une meilleure écoute des élus et des salariés de France 3 en régions, dans un […]
Non classéA l’occasion du changement de directeur, et de présidence de ce CSE, nous espérons que cette troisième nomination en trois ans à la tête du réseau régional sera l’occasion d’instaurer une meilleure écoute des élus et des salariés de France 3 en régions, dans un souci de dialogue social efficace et constructif qui puisse rompre avec les pratiques instaurées jusque-là dans cette instance.
Un dialogue social d’autant plus nécessaire qu’avec la disparition du soir 3 et de ses déclinaisons régionales, c’est un vrai coup dur porté par la direction de FTV à l’information sur France 3 et un réel mépris affiché pour les salariés et nos téléspectateurs qui ont osé manifester leur mécontentement !
Ce dialogue social est encore plus nécessaire quand les économies exigées par la tutelle se font de plus en plus draconiennes et violentes jusqu’à mettre parfois en péril nos éditions régionales …
Vous voulez un exemple ? Ici, à Rouen, depuis le 23 août, une scripte en maladie n’est pas remplacée et c’est toutes les éditions du midi en Normandie qui sont bouleversées et rassemblées dans une édition commune pilotée par Caen durant une semaine !
Cette rentrée s’annonce donc maussade malgré les discours poudre aux yeux sur l’hyper proximité qui serait subitement devenue la priorité de France 3.
Maussade, car la nouvelle grille de rentrée est pauvre et dénuée d’originalité pour l’ensemble du réseau, un peu à l’image de l’unique document transmis aux élus dans cette instance.
Nous attendrons les résultats d’audience pour savoir si notre public reste fidèle à nos editions mais nous craignons cependant que ce rallongement « bouche trou » de nos JT ne déboussole les téléspectateurs en région.
Après avoir affiché des rendez-vous à l’heure pile nous allons faire débuter nos tranches d’info 7 minutes plus tôt, sans explication. Qui viendra voir, avant midi à 11h53 ou le soir à 18h53 ici une locale ou ailleurs des plateaux incarnés ou parfois des sujets cartes postales sur les terroirs.
Maussade, aussi quand on assiste à la généralisation incontrôlée des matinales de France Bleu. On frôle ici l’amateurisme dans un seul et unique but : multiplier de façon artificielle le temps d’antenne régional pour faire plaisir à la tutelle.
Les charges de travail pour les documentalistes, la question des droits d’auteurs des journalistes, la qualité visuelle et sonore de ces radios filmées et les différents bugs dans l’export des fichiers laissent penser que l’élargissement de cette expérimentation dans la hâte et la précipitation n’est absolument pas réfléchi.
Demander toujours plus d’antenne à des équipes dont vous réduisez les moyens cela a un coût direct Madame la directrice.
Un coût sur la santé physique et psychique des salariés qui se traduit par une perte de sens dans leur travail quotidien.
Interrogez chacun d’eux dans le réseau et ils vous diront combien ils se sentent dévalorisés dans leur mission de service public de l’information.
Les différentes expertises rendues à Grenoble, Orléans ou Antibes révèlent de manière criante que des Risques Psycho-sociaux se multiplient sur le réseau avec un encadrement hors-jeu et une direction des ressources humaines trop souvent aux abonnés absents quand elle ne joue pas aux pompiers pyromanes.
Nous souhaitons que la direction du réseau prenne toutes ses responsabilités notamment en matière de santé au travail, le SNJ lui, n’oubliera pas de prendre les siennes.
Avec l’arrivée des UTS (unités de tournages avec smartphone) et leur généralisation comme vous en rêvez, un peu à l’image de votre bébé NoA en Aquitaine, nous redoutons des conflits de générations au sein des rédactions et une perte de sens et de qualité dans le travail de reportage.
Le SNJ insiste pour que la mise en œuvre de nouvelles méthodes de travail se fonde sur la notion de volontariat! Nous le répétons encore une fois : l’outil ne fera jamais le journaliste.
Pour toutes ces raisons Madame la directrice, le SNJ affichera sa plus grande vigilance face aux évolutions annoncées.
Il s’agit pour nous de préserver la qualité de l’info sur le service public de la télévision régionale dans l’intérêt de tous : les journalistes et tous les salariés de France 3, mais aussi nos téléspectateurs qui doivent être notre priorité.
Rouen le 29 août 2019
Réduction budgétaire, diminution des effectifs, fermeture de chaînes, la saison 2019-2020 qui se profile est placée à France Télévisions sous le signe du repli. Les contraintes de l’Etat actionnaire, l’évolution des usages du public, les nouvelles technologies sont avancées par la direction comme autant de […]
Non classéRéduction budgétaire, diminution des effectifs, fermeture de chaînes, la saison 2019-2020 qui se profile est placée à France Télévisions sous le signe du repli. Les contraintes de l’Etat actionnaire, l’évolution des usages du public, les nouvelles technologies sont avancées par la direction comme autant de justifications à cette tendance générale à la baisse.
A nouveau modèle économique, nouveaux métiers hybrides. L’avenir – selon les dirigeants de l’entreprise – passerait par l’élaboration de nouvelles offres basées sur une répartition différente des tâches entre les salariés. Le numérique imposerait en somme de faire table rase du passé et du présent.
Changer de support n’est pourtant pas une première pour l’audiovisuel public. Les passages du film à la vidéo, de la Betacam au digital ont entraîné en leurs temps de profonds changements, la disparition de certains métiers, l’apparition d’autres, avec à la clé à chaque fois des reconversions professionnelles souvent réussies.
Changer de média n’est pas plus inédit. Les salariés des stations du réseau Outre-mer ont développé la télévision dans leurs territoires bien après la radio et assurent leurs présences depuis des années sur ces deux médias et même sur trois avec Internet.
L’entreprise a réussi ces mutations successives en s’appuyant à chaque étape sur les compétences éditoriales des uns et l’expertise technique des autres. Elle a gagné la confiance du public en proposant une information certifiée produite par des journalistes professionnels. Elle a acquis de fortes audiences en concevant et réalisant des œuvres et des programmes originaux.
Pourquoi vouloir aujourd’hui négocier cette nouvelle étape dans la confusion en laissant croire que les salariés de France télévisions seraient devenus interchangeables et que chacun à l’avenir pourrait faire – un peu – en « compétence complémentaire » et en mode dégradé le travail de l’autre pour peu « qu’il en éprouve l’envie ».
On ne bâtit rien de solide sur le mensonge. La direction doit assumer les conséquences de ses décisions. Si elle persiste à ne pas vouloir remplacer tous les salariés qui partiront dans le cadre de la RCC elle devra alors renoncer à certaines missions. Si elle entend réduire le recours à certains métiers, elle devra offrir aux salariés concernés la possibilité de vraies reconversions garanties par des formations validées.
Le site de Malakoff constitue dans ce registre une forme de laboratoire dans lequel peuvent s’observer d’ores et déjà les menaces qui guettent l’ensemble de l’entreprise. Que devient un établissement quand on ferme la chaîne qui mobilise les énergies d’un grand nombre de salariés du site ? L’arrêt de France Ô annoncé pour septembre 2020 et le lancement de la plate-forme numérique Outre-mer en guise de substitution préfigurent ce qui peut se passer ailleurs dans quelques années, en régions, en stations et même au siège.
Cette transition aura valeur d’exemple. Elle ne peut se construire sur la démagogie et le renoncement. Ce serait un bien mauvais service à rendre à l’ensemble des salariés que de troquer baisse de l’exigence de qualité contre consentement au changement.
Paris, le 28 août 2019
Une tache indélébile : voilà ce qu’est la suppression du « Soir3 » à un an de la fin du mandat de la présidente de France Télévisions ! À l’heure du bilan, nous saurons lui rappeler le mal qu’elle a fait, en particulier à la rédaction nationale […]
Non classéUne tache indélébile : voilà ce qu’est la suppression du « Soir3 » à un an de la fin du mandat de la présidente de France Télévisions !
À l’heure du bilan, nous saurons lui rappeler le mal qu’elle a fait, en particulier à la rédaction nationale de France 3. La mise en œuvre de la fusion des rédactions nationales tout d’abord, puis la fermeture d’un JT historique de la « Trois ». Et bientôt, les suppressions d’emploi prévues dans ce fameux plan de rupture conventionnelle collective que le SNJ a refusé de valider.
Rappelons qu’avec la suppression du « Soir3 », la direction piétine les engagements pris devant les salariés et leurs représentants. Quand les élus SNJ dénonçaient le projet de fusion des rédactions et s’inquiétaient de probables disparitions de JT, la direction répondait : « il n’en est rien, si nous faisons la fusion, nous ne toucherons pas aux journaux nationaux de France 3 ».
Quelques années plus tard, le cynisme de notre direction emporte le « Soir3 » en même temps que ces engagements sans valeur.
La suppression du « Soir3 », c’est avant tout pour la présidence de France Télévisions un moyen de renforcer sa chaîne Franceinfo, qui souffre d’un manque de personnel et de conditions de travail parfois très difficiles. Beaucoup de ses salariés nous en font part quotidiennement. Mais renforcer cette nouvelle chaîne au détriment des « anciennes » ne peut satisfaire personne.
La direction promet de mettre à l’antenne l’équivalent du « Soir3 » sur le canal 27, mais là encore il faut s’attendre à une tromperie.
Principalement parce que Franceinfo n’aura pas, contrairement à ce qui est dit par la direction de la chaîne, les mêmes moyens de reportage et de montage.
A ce jour, nous attendons toujours les réponses concernant la réalité des moyens mis en œuvre pour alimenter le fameux « 23 heures » de Franceinfo : que ce soit devant le Comité social et économique du Siège ou pendant la négociation du préavis de grève, aucune réponse.
Enfin si : le directeur de l’information s’engagerait à doter ce nouveau journal des moyens de son ambition. Mais les « engagements » de cette direction inquiètent plus qu’ils ne rassurent !
Autre objectif affiché : augmenter l’audience de Franceinfo et atteindre en quelques mois une moyenne de quelques dizaines de milliers de téléspectateurs, le double de l’audience actuelle. Peu importe la moyenne des 590 000 téléspectateurs du « Soir3″ en 2018, les pointes à plus d’un million et les excellents scores même à des horaires tardifs !
Chers téléspectateurs fidèles, désolé, vous ne comptez pas dans cette histoire. Pourtant vos témoignages, tout comme vos signatures sur notre pétition, montrent un réel attachement à ce journal créé en 1978.
Des témoignages qui continuent d’occuper les réseaux sociaux depuis jeudi, qui a marqué la fin du « Soir3 » semaine, et depuis ce matin, triste date de la disparition complète de l’édition de la nuit.
Rien à faire des téléspectateurs donc, rien à faire des journalistes, techniciens et administratifs qui fabriquent ce journal quotidiennement en répondant ainsi fièrement à ce qu’est notre mission de Service Public.
L’opposition des équipes de l’info, des grèves très suivies, des soutiens politiques et associatifs : rien n’a permis d’inverser cette funeste décision.
Ce soir il n’y aura donc pas de « Soir3 », ni demain… ni plus tard.
C’est le cœur lourd que nous constatons que ceux qui nous dirigent continuent à gouverner contre leurs salariés, au détriment même de notre public.
Clairement à l’heure du bilan il sera temps de rappeler ce qu’a été la présidence Ernotte : une entreprise d’affaiblissement général de nos missions, jusqu’à les faire disparaître.
Paris, le 26 août 2019
Suite à la négociation du préavis de grève hier, l’appel intersyndical à la mobilisation est maintenu pour lundi 26 aout dès 00H00 pour une durée de 24 heures. Veuillez cliquer sur le lien ci-après pour consulter le préavis intersyndical signé : https://snj-francetv.fr/preavis-de-greve-suppression-du-soir-3/ Paris, le 23 […]
Préavis de grèveSuite à la négociation du préavis de grève hier, l’appel intersyndical à la mobilisation est maintenu pour lundi 26 aout dès 00H00 pour une durée de 24 heures.
Veuillez cliquer sur le lien ci-après pour consulter le préavis intersyndical signé : https://snj-francetv.fr/preavis-de-greve-suppression-du-soir-3/
Paris, le 23 août 2019