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Pour la direction, l’autosatisfaction est à son comble.
Son dernier communiqué intitulé « Une rentrée formidable » pourrait prêter à sourire.

Vue du BRI de Grenoble, cette communication révèle une fois de plus la distance qui sépare la direction régionale et la réalité de terrain des équipes qui fabriquent le 18H30, le 18h53 et le JT des Alpes.

Les audiences formidables, dont se vante la direction, se paient au prix fort : celui de conditions de travail dégradées et d’une difficulté quotidienne à effectuer convenablement notre mission d’information.

Le SNJ et les salariés avaient pourtant alerté : sans moyens supplémentaires, la mise en place du 18h30 et du 18h53 dans un petit BRI fragilisé par plusieurs années de crise allait être catastrophique. Elle allait impacter tout le monde, des techniciens aux journalistes en passant par le service documentation.

Mais pour la direction et l’encadrement local, des moyens humains, il ne faut jamais parler. C’est bien connu : « là où il y a une volonté, il y a un chemin ». Peu importe les souffrances subies par les salariés.

Pourtant, ce qui reste de l’encadrement rédactionnel semble découvrir naïvement chaque matin le problème. Il faut remplir les 24 minutes du JT, les 7 minutes du 18h53 et, une fois toutes les 3 semaines, les 13 minutes du 18h30.

Heureusement, il y a Clermont et Lyon qui fournissent des reportages. Heureusement, il y a les directs, les journaux communs, les invités, les chroniques qui remplacent à moindre coût les reportages. Car il faut s’adapter, être moderne et « inventer des nouvelles formes d’écriture ». Entendez, faire toujours plus avec moins.

Et heureusement, il y a les alternantes : jeunes, disponibles, enthousiastes et sans possibilité de revendiquer ou de se plaindre.

Les réunions avec la direction régionale se multiplient. Sans nier les difficultés de Grenoble, elles n’apportent aucune réponse à nos demandes. Et la situation empire de rentrée en rentrée dans le plus petit BRI du réseau.

Le SNJ rappelle que la station est en sous-effectif chronique depuis trop longtemps et demande la reconnaissance de la spécificité montagne du BRI avec des conditions de travail parfois difficiles et des temps de déplacement importants.

Par ailleurs, pour pourvoir assurer notre mission d’information dans des conditions acceptables, le SNJ réclame la planification d’une équipe de reportage supplémentaire par jour.

Si la direction du réseau et la directrice d’AURA restent sourdes à nos doléances, le SNJ saura prendre toutes ses responsabilités pour faire entendre ces revendications essentielles et préserver la qualité de l’information que nous devons à nos publics.

Grenoble, le 29 septembre 2021