Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
Compte-rendu du CSE Siège des 23 et 24 mai 2023 Tempo, plus que quelques semaines pour arrêter cette machine folle ! Le système d’alerte en question, interrogations autour de la prise en charge d’une monteuse aujourd’hui dans le coma ! Les monteurs de Télématin en […]
IRP - CSE SiègeLe SNJ appelle à se mettre en grève le 6 juin et pour 72heures, jusqu’à l’examen le 8 juin par les parlementaires de la proposition de loivisant à abroger cette réforme imposée à coup de 49.3. Pour lire le communiqué du SNJ, cliquer ci-dessous
Préavis de grèveCompte-rendu du CSE Réseau des 24 et 25 mai 2023 La réunion de mai du CSE réseau a été une nouvelle occasion de constater amèrement le fossé qui sépare la direction du réseau des élus de cette instance. Malgré des bonnes intentions affichées et répétées, […]
IRP - CSE Régions France 3Compte-rendu du CSE Siège des 23 et 24 mai 2023 Tempo, plus que quelques semaines pour arrêter cette machine folle ! Le système d’alerte en question, interrogations autour de la prise en charge d’une monteuse aujourd’hui dans le coma ! Les monteurs de Télématin en […]
IRP - CSE SiègeCompte-rendu du CSE Siège des 23 et 24 mai 2023
Tempo, plus que quelques semaines pour arrêter cette machine folle ! Le système d’alerte en question, interrogations autour de la prise en charge d’une monteuse aujourd’hui dans le coma ! Les monteurs de Télématin en souffrance, leurs vacations se poursuivent jusqu’aux éditions de la mi-journée !
Récit d’un CSE à l’atmosphère particulièrement lourde.
Pour lire le CR du CSE Siège, cliquer ci-dessous :
Le SNJ appelle à se mettre en grève le 6 juin et pour 72heures, jusqu’à l’examen le 8 juin par les parlementaires de la proposition de loivisant à abroger cette réforme imposée à coup de 49.3. Pour lire le communiqué du SNJ, cliquer ci-dessous
Préavis de grèveLe SNJ appelle à se mettre en grève le 6 juin et pour 72
heures, jusqu’à l’examen le 8 juin par les parlementaires de la proposition de loi
visant à abroger cette réforme imposée à coup de 49.3.
Pour lire le communiqué du SNJ, cliquer ci-dessous
Compte-rendu du CSE Réseau des 24 et 25 mai 2023 La réunion de mai du CSE réseau a été une nouvelle occasion de constater amèrement le fossé qui sépare la direction du réseau des élus de cette instance. Malgré des bonnes intentions affichées et répétées, […]
IRP - CSE Régions France 3Compte-rendu du CSE Réseau des 24 et 25 mai 2023
La réunion de mai du CSE réseau a été une nouvelle occasion de constater amèrement le fossé qui sépare la direction du réseau des élus de cette instance. Malgré des bonnes intentions affichées et répétées, rien ne semble avancer : une philosophie immobilière étriquée et déshumanisée, des collectifs de travail et des salariés en souffrance, souvent consécutives aux réorganisations, des évolutions de métiers ou du numérique toujours en attente. Finalement, il n’y a que Tempo qui poursuit sa marche lente et inexorable.
Bref, quand la direction avance sur un tapis rouge, les élus cherchent à le soulever. Lire ici notre liminaire « Voir Rouge ».
Au menu donc de ce CSE : des déménagements, la santé des salariés, le déploiement d’Open Média et encore un peu de Tempo.
Préalable SNJ au CSE Siège du 24 mai 2023 Les projets s’enchaînent toujours et encore (Campus, Tempo) mais, pendant ce temps-là, qui pense réellement au sort des salariés ? La direction affirme devant les instances recevoir ceux qui sont concernés directement par la disparition des […]
IRP - CSE Siège TempoPréalable SNJ au CSE Siège du 24 mai 2023
Les projets s’enchaînent toujours et encore (Campus, Tempo) mais, pendant ce temps-là, qui pense réellement au sort des salariés ?
La direction affirme devant les instances recevoir ceux qui sont concernés directement par la disparition des éditions nationales de France 3. Mais quid des autres qui ne trouvent plus de sens à leur travail avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête ?
Pas de panique, nous affirme l’équipe projet : chacun trouvera sa place et aura son rôle dans cette nouvelle organisation. Mais quel rôle ? Car depuis le début des consultations, nous n’avons pas le début d’une réponse sur ce que feront les salariés début septembre dans leur service.
Beaucoup d’entre eux sont en souffrance et de plus en plus sont en arrêt maladie, atteints par cette disparition historique. La direction s’en inquiète-t-elle ? Non. Nous oui. Car le danger est grand à l’approche de la date fatidique et la direction ne semble pas se rendre compte de l’ampleur de la souffrance des salariés de la rédaction nationale, notamment les ex-3, touchés déjà il y a quelques années par le projet « Info 2015 » puis par la disparition du Soir 3 et maintenant par celle des éditions nationales. C’est quoi la suite ? Le SNJ n’attendra pas le mois de septembre.
Nous le clamons haut et fort depuis longtemps. Il faut cesser cette course folle qui, petit à petit, abîme notre entreprise et démotive de nombreux salariés. Sans eux, Madame la présidente, sans tous ceux qui aiment encore passionnément leur travail et que vous vous obstinez à détruire, cette entreprise ne serait rien.
Alors il est encore temps de revoir votre copie, d’écouter ENFIN la voix de la raison et de renoncer à tous vos projets funestes.
Il en va de la santé des salariés, il en va de leur avenir personnel et professionnel !
Paris, le 24 mai 2023
Liminaire SNJ au CSE du réseau régional du 24 mai 2023 Sur la Croisette, on ne voit que lui : le Tapis Rouge. Au dessus sa rutilance, son moelleux, les empreintes des célèbres pieds qui le foulent. En dessous : la poussière, les polémiques sexistes […]
IRP - CSE Régions France 3Liminaire SNJ au CSE du réseau régional du 24 mai 2023
Sur la Croisette, on ne voit que lui : le Tapis Rouge. Au dessus sa rutilance, son moelleux, les empreintes des célèbres pieds qui le foulent.
En dessous : la poussière, les polémiques sexistes et le vélo électrique du directeur du Festival.
De même dans le réseau France 3, quand direction et élus voient rouge, ce n’est pas forcément du même côté.
Ainsi la direction de l’entreprise poursuit ses projets de restructuration : Campus, Régie Automatisée, Tempo… en laissant croire aux salariés que leur consultation alimentera le projet et que son accompagnement en fera des employés libres et heureux. Sous le tapis pourtant, une partie de la rédaction nationale est sérieusement menacée du principal risque psycho-social : la qualité empêchée. Et en régions, journalistes et techniciens découvrent petit à petit les conséquences sur leurs conditions de travail de futurs JT élargis et tardifs. Et les volontaires pour les ateliers ont une impression d’inutilité tant tout semble déjà plié. Du déjà vu !
Ainsi la politique immobilière de France Télévisions, brillante sur ses plaquettes et power-point, se poursuit comme si les salariés concernés n’existaient pas, leur imposant des conditions d’exercice de leur profession toujours tirées vers le bas. À quelques exceptions près, les directions régionales ne tiennent aucun compte des demandes et résolutions des élus de ce CSE.
Le projet de régionalisation dont les documents regorgent de chiffres faramineux de retransmissions sportives, d’études qualitatives et de milliers de clics… La réalité c’est une promesse tronquée sur l’activité de nos antennes, aux trois quarts confiée au privé. Et c’est aussi le grand bond en avant tant attendu pour le numérique qui se prend toujours les pieds dans le tapis.
C’est enfin une empathie et un accompagnement de la direction du réseau pour les antennes qui vont mal… le plus souvent démentis sur place par des chefs de service qui n’appliquent pas les préconisations, voire se vantent de ne pas lire les expertises. Ou des directions régionales tentées de faire table rase du passé, sourds aux souffrances qui perdurent et prêts à céder à certaines pressions. Pas très « quartiers d’équipes » !
Enfin, le SNJ a une pensée pour nos collègues de Rodez, victimes dans l’exercice de leur métier d’injures homophobes. Nous espérons, si ce n’est pas déjà fait, que la direction défendra ses salariés en justice. Faute de quoi toutes ces belles initiatives ou journées d’action en faveur de la diversité LGBTQ ou contre les agissements sexistes, ça et là démentis par des comportements extérieurs ou internes, ne seraient que de l’affichage de type Croisette, de celui qui disparaît si tôt le tapis replié !
Paris, le 24 mai 2023
Le jeudi 18 mai, deux journalistes de France 3 Quercy-Rouergue ont constaté plusieurs dégradations à caractère homophobe sur les locaux et le matériel de la rédaction, à Rodez. Cinq graffitis insultants, visant notamment la communauté LGBTQIA+, ont été retrouvés sur la baie vitrée et la […]
Régions France 3Le jeudi 18 mai, deux journalistes de France 3 Quercy-Rouergue ont constaté plusieurs dégradations à caractère homophobe sur les locaux et le matériel de la rédaction, à Rodez.
Cinq graffitis insultants, visant notamment la communauté LGBTQIA+, ont été retrouvés sur la baie vitrée et la boîte aux lettres, mais aussi sur les deux voitures de reportage.
Le SNJ condamne avec force ce vandalisme homophobe, et apporte son soutien aux salariés de la locale de Rodez, extrêmement choqués par la violence de ces inscriptions.
La direction de France 3 a annoncé dans un communiqué diffusé jeudi soir qu’elle allait porter plainte.
L’homophobie est un délit. Si nos collègues le souhaitent, le SNJ sera à leurs côtés pour les accompagner devant les tribunaux.
Paris, le 19 mai 2023
Roland-Garros, Tour de France, une partie de la Coupe du monde de rugby, puis les Jeux olympiques et paralympiques de Paris : en vitrine, l’avenir des Sports de France Télévisions s’annonce radieux. En coulisses, c’est moins reluisant : la direction a annulé plusieurs projets majeurs […]
Communiqués nationauxRoland-Garros, Tour de France, une partie de la Coupe du monde de rugby, puis les Jeux olympiques et paralympiques de Paris : en vitrine, l’avenir des Sports de France Télévisions s’annonce radieux.
En coulisses, c’est moins reluisant : la direction a annulé plusieurs projets majeurs (exit la chaîne olympique, pourtant promise par Delphine Ernotte-Cunci en juillet 2020) et en externalise un grand nombre.
Pire : dans plusieurs secteurs (le numérique, notamment) elle piétine les droits des salariés, érigeant la précarité et la sous-traitance en mode de fonctionnement.
Une situation insupportable qui a récemment contraint plusieurs journalistes à saisir le conseil des prud’hommes.
Paris, le 9 mai 2023
Comité salaires 2023 – France 3 Nouvelle-Aquitaine Déclaration CGT, CFDT, FO, SNJ et SUD Jamais conditions n’auront été aussi mauvaises pour la tenue des comités salaires. En effet, cette année, les représentants du personnel n’ont que des documents partiels, incomplets et comportant des erreurs pour […]
Régions France 3Comité salaires 2023 – France 3 Nouvelle-Aquitaine
Déclaration CGT, CFDT, FO, SNJ et SUD
Jamais conditions n’auront été aussi mauvaises pour la tenue des comités salaires. En effet, cette année, les représentants du personnel n’ont que des documents partiels, incomplets et comportant des erreurs pour tenir cette instance et défendre les salariés.
Certes l’avenant 16 de la convention collective de France Télévisions permettant aux représentants des salariés d’avoir une vue d’ensemble sur l’évolution salariale des années précédentes, n’a pas été prorogé. Il est navrant que la direction se réfugie derrière le Règlement Général de Protection des Données (RGPD) pour ne pas transmettre certaines des informations permises par l’accord collectif.
Alors que l’actualité sociale est lourde depuis janvier 2023, que le calendrier social de l’entreprise est très dense, que les réunions extraordinaires d’instances se multiplient, que les difficultés du projet Tempo captent toute l’énergie des élus pour endiguer le naufrage du réseau France 3, il est curieux que la direction profite de cette situation pour ajouter un peu plus d’opacité sur la gestion de l’entreprise.
Avec une inflation à plus de 6% en 2022, une pente similaire en 2023 et une NAO de seulement 2,16% cette année, la direction justifie son défaut de communication aux Organisations Syndicales par des arguments légaux (le RGPD) et conventionnel (retour à l’accord de 2013). Une attitude légaliste étonnante que la direction n’hésite pas à battre en brèche lorsqu’elle maintient certains salariés en disparité depuis de nombreuses années. Par ailleurs, la direction exerce un excès de zèle au regard de la jurisprudence en la matière.
Lorsque nous comparons les documents donnés cette année avec ceux des années précédentes, certaines situations posent questions d’un point de vue conventionnel et légal…
La DRH de FTV a reconnu que la direction aurait dû anticiper cette situation et a promis de faire mieux l’année prochaine. Dont acte.
Nous sommes présents ce jour mais pour un échange sur quoi ? Et avec qui ? Absence de la direction régionale, absence des chefs de service. Est-ce une consigne nationale ou une décision régionale ?
Nous avons donc toutes les raisons de quitter cette séance de non-dialogue social.
Les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, SNJ et SUD, unies pour la défense des intérêts des salariés, vous transmettent une liste commune de personnels dont la situation salariale ou fonctionnelle nécessite une évolution urgente.
Bordeaux, le 26 mai 2023
Communiqué des syndicats CGT – CFDT – FO – SNJ – SUD Apparemment, la direction de France Télévisions a des choses à cacher. C’est d’autant plus inquiétant que cela concerne la santé des salariés. Depuis plusieurs mois, les niveaux de rayonnements électromagnétiques inquiètent les techniciens […]
Communiqués nationauxCommuniqué des syndicats CGT – CFDT – FO – SNJ – SUD
Apparemment, la direction de France Télévisions a des choses à cacher. C’est d’autant plus inquiétant que cela concerne la santé des salariés.
Depuis plusieurs mois, les niveaux de rayonnements électromagnétiques inquiètent les techniciens de la régie de Rennes, en particulier dans la régie son.
La direction, qui s’appuie sur les relevés des organismes officiels affirme que tout va bien, qu’on est dans les normes.
Les normes, justement. Celles prises en compte sont celles de la seule règlementation française, moins contraignantes que celles appliquées dans de nombreux autres pays y compris la Chine… En outre, cette norme ne se réfère qu’aux effets thermiques des ondes (les risques d’échauffement immédiat du corps et de ses organes).
Or, de nombreux scientifiques et spécialistes s’inquiètent des études épidémiologiques qui laissent à penser qu’il y a d’autres effets porteurs de risques, sur le long terme, même si l’on sait aujourd’hui peu de choses à ce sujet. D’ailleurs, le Centre international de recherche sur le cancer a classé les champs électromagnétiques radiofréquences « cancérigènes possibles ».
Dans un tel contexte, une personne responsable de la santé des gens opterait pour la prudence, autrement dit pour un principe de précaution. Pas à France Télévisions.
Les représentants de proximité de France 3 Bretagne ont, en vain, demandé que des mesures complémentaires soient réalisées par le CRIIREM (centre de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques), le seul laboratoire – dûment habilité – réellement indépendant des pouvoirs publics et des lobbys.
Face au refus de la direction régionale, les élus du CSE du Réseau France 3 ont, unanimement, décidé de confier au CRIIREM une expertise libre financée par le CSE, afin d’avoir une vision éclairée et contradictoire de la situation.
Mais la direction ne veut pas en entendre parler. Elle a informé les élus qu’elle refusait à l’expert l’accès aux locaux.
Il s’agit donc d’une manœuvre d’obstruction qui ne peut que renforcer l’inquiétude. Qu’est-ce que la direction cherche à cacher ? Craint-elle qu’en faisant appel à un expert indépendant, nous découvrions que les salariés sont exposés à des risques dont nous n’avions pas connaissance jusqu’ici ?
Les CSSCT du Réseau régional et du CSE central, réclament depuis longtemps à la direction une table ronde avec des scientifiques, afin d’actualiser les consignes de sécurité concernant l’utilisation des équipements de transmission 4G et bientôt 5G. Mais cette demande reste vaine. Pourquoi ?
Au-delà des outils déjà identifiés comme les Aviwest ou TVU Pack, faut-il s’inquiéter des environnements technologiques des régies ?
Se réfugier derrière le respect de la norme et le recours aux organismes de contrôle officiels ne suffit plus. On a tous en mémoire le rôle de ces officines, niant les retombées en France de l’accident de Tchernobyl, laissant empoisonner des milliers de travailleurs par l’amiante, des patients par le Médiator ou d’autres médicaments, minimisant les scandales sanitaires (farines animales empoisonnées, algues vertes, maltraitances animales dans les élevages, etc.) dans l’agro-industrie.
La direction de France Télévisions s’inscrit donc dans cette triste lignée, signifiant ainsi qu’elle n’a que mépris et indifférence pour la vie de ses salariés.
Les organisations syndicales appellent la direction à revenir sur sa décision. L’expertise diligentée par les élus est l’occasion de démystifier le sujet, de rassurer les salariés et, pour la direction, de montrer qu’elle accepte le débat contradictoire et agit en toute transparence. Si elle ne saisit pas cette chance, elle perdra durablement tout crédit auprès des salariés et de leurs représentants.
Paris, le 12 mai
Un reportage intitulé « Aéroports : L’enfer du bruit pour les riverains » a été diffusé dans le 13 h 00 de France 2 du 9 mai 2023 pour annoncer une manifestation nationale contre les nuisances aériennes prévue en fin d’après-midi. Le reportage démarre par […]
Communiqués nationauxUn reportage intitulé « Aéroports : L’enfer du bruit pour les riverains » a été diffusé dans le 13 h 00 de France 2 du 9 mai 2023 pour annoncer une manifestation nationale contre les nuisances aériennes prévue en fin d’après-midi. Le reportage démarre par le témoignage d’une habitante de Sannois, dans le Val-d’Oise. Il semble avoir été tourné le matin ou la veille. Ni le récit, ni les synthés, ni le lancement ne font référence à une quelconque archive. Le 13 h 00 avait repéré la séquence dans un sujet diffusé le matin même sur France Info. Et pourtant… Ce témoignage tourné par la BEX de Cergy-Pontoise a été diffusé sur France 3 Paris IDF en mars 2022, il y a plus d’un an !
L’utilisation d’éléments, voire de bouts de sujets, tournés par différentes équipes envoyées en différents lieux, pour être ensuite assemblés en un unique reportage, est devenu la marque de fabrique de nos JT nationaux. Et si on manque de personnels, on pioche allégrement dans l’assiette du voisin, ça ne coute rien. C’est tout l’art du recyclage journalistique.
Un exercice qui peut se justifier lorsque, comme ici, on parle de problématique nationale : « la force du réseau » révèle alors toute son utilité. En revanche, utiliser un témoignage vieux de 14 mois dans un round up qui tient plus du désherbant déontologique que de l’exercice journalistique.
Comment va cette dame aujourd’hui, ses propos sont-ils toujours d’actualité, est-elle toujours en vie, habite-t-elle encore dans le Val-d’Oise ? Peu importe, l’interview est en libre-service dans les serveurs France TV. Pourquoi se gêner, l’essentiel est dans la force de son témoignage. Alors pour actualiser le propos, pas de synthé sur le témoignage (comme si c’était un micro-trottoir), pas de signalement archive, pas de date…
Ce type de réutilisation, sans égard pour les téléspectateurs et encore moins pour les personnes qui acceptent de témoigner sur nos antennes est indigne du service public.
Le reportage, dont la force vient du témoignage de cette dame, a été rediffusé le soir même dans le 19/20 national, toujours sans synthé, ni mention d’archive. Cerise sur le gâteau et pour boucler la boucle, le même reportage a été deské dans le 19/20 de France 3 Paris IDF. L’encadrement du jour pensant que c’était un sujet « frais » trouvait dommage de se priver d’une telle attaque, si bien tournée par les équipes de France 2 !!! Nous avons donc remonté et diffusé un reportage recyclé et déontologiquement trompeur alors que nous étions producteurs de l’original…
L’utilisation de reportages, voire des rushes sur des serveurs en libre-service dans les différentes antennes de France TV, ne peut que conduire à ce genre de travers. Sans garde-fou, sans règles précises, nous nous condamnons à l’autophagie, consommant ad nauseam nos productions, les remontant, les recoupant dans tous les sens jusqu’à en perdre l’essence.
Le SNJ alerte une fois de plus la direction sur le mauvais usage de Dalet (serveur de stockage des rushes) et la violation des règles inhérentes à son utilisation. Le partage des rushes entre rédaction, le traitement des archives à la doc, la mutualisation des moyens ne peuvent servir notre mission d’information de service public qu’en respectant les règles journalistiques. D’autant que ces pratiques contreviennent aux dispositions de l’accord groupe « droits d’auteurs » du 3 mai 2007.
Paris, le 11 mai 2023