Mise en avant

Retraites et salaires : le SNJ appelle à une mobilisation exceptionnelle les 7 et 8 mars

PRÉAVIS DE GRÈVE NATIONAL

Après les fortes mobilisations des 19 et 31 janvier, des 7, 11 et 16 février, le Syndicat National des Journalistes appelle à amplifier encore le mouvement.
Ne nous laissons pas voler nos retraites ! Exigeons la hausse de nos salaires aujourd’hui, parce qu’ils sont nos retraites de demain.

Le gouvernement veut imposer la retraite à 64 ans. Un relèvement progressif de l’âge de départ jusqu’en 2030, et une accélération de l’allongement de la durée de cotisation à 43 ans. Un recul social sans précédent !

Selon le président de la République et le gouvernement, c’est la seule voie pour financer les retraites. La seule solution pour ne pas avoir à augmenter les impôts. C’est un mensonge : notre système de retraite par répartition n’a aucun souci majeur de financement dans la durée. Surtout, cette réforme aggravera la situation d’une majorité de la population et en particulier celle des précaires, qui n’auront pas 43 ans de cotisation. De nombreuses femmes, en particulier celles qui ont vécu des interruptions de carrière, seront pénalisées par cette réforme.

Allonger le temps de travail coûterait chaque année des milliards d’euros à la collectivité, pour indemniser le chômage des seniors, les arrêts-maladies, les accidents du travail et les invalidités qui se multiplieront. Et cette réforme rendra encore plus difficile l’accès à l’emploi pour les jeunes.

Le mardi 7 mars, soyons encore plus nombreux en grève et dans la rue ! Contre ce projet de réforme, et pour défendre les revenus des salariés, mis à mal par une inflation inédite ces dernières années. Et le mercredi 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, mobilisons-nous massivement ! Rappelons à toutes et tous l’injustice et les inégalités spécifiques que subissent les femmes avec ce projet de réforme des retraites !

Exigeons aussi de la direction de France Télévisions qu’elle mette enfin à niveau les salaires. En 2022, notre pouvoir d’achat s’est réduit comme peau de chagrin. Et en 2023, la situation ne va pas s’améliorer.

À la demande du SNJ, la négociation annuelle obligatoire sur les salaires (NAO) a démarré plus tôt cette année, le 9 février. Mais la direction a annoncé son intention d’accorder une augmentation générale de seulement 1,3 % ! Et sa volonté de brider une nouvelle fois le compte épargne temps, comme en 2022. Après la revalorisation générale de 1,2 % l’an dernier, on est encore loin du compte pour compenser l’inflation.

Madame Ernotte se moque des salariés ! Ce sont toujours les mêmes qui font les efforts, et notamment les bas salaires et les plus précaires.

D’autant que dans tous les secteurs de l’entreprise, et notamment pour l’information nationale, régionale et ultra-marine, les effectifs sont à la baisse. Celles et ceux qui restent sont confrontés à une surcharge de travail liée aux effets de la rupture conventionnelle collective (RCC), que le SNJ avait refusé de valider, et la suppression de centaines de postes depuis 2019.

Le SNJ revendique les mesures suivantes :

. Le retrait immédiat du projet de casse des retraites présenté par le gouvernement ;

. Une augmentation du SMIC à 1700 € nets, et une revalorisation de l’ensemble des minima sociaux ;

. À l’issue de la négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires à France Télévisions, la mise en œuvre, au plus tard fin mars, d’une mesure générale significative pour l’ensemble des salariés ;

. Dès le premier trimestre 2023, à France Télévisions, une revalorisation des grilles de salaires et la création de paliers supplémentaires pour les PTA et les journalistes, aujourd’hui bloqués en fin de carrière. Cette proposition du SNJ est sur la table des négociations depuis plusieurs mois : la direction refuse toujours de l’entendre ;

. L’harmonisation des primes de bureaux décentralisés, afin que les salariés des Outre-mer la 1ère en bénéficient.

Mais au-delà de ces revendications, le SNJ veut aussi que les salariés retrouvent un sens au travail, et une cohérence à leurs missions. Et à travers les projets de la présidente, c’est tout le contraire qui se déroule sous nos yeux. C’est pourquoi le SNJ exige également :

. Le retrait du projet Tempo, qui supprimera les éditions nationales de France 3 dès septembre 2023 et menace l’emploi ;

. Le retrait de tout projet de fusion entre Radio France et France Télévisions, que ce soit avec France Bleu ou France Info.

Pour faire aboutir ces revendications, le SNJ appelle l’ensemble des salarié-e-s de France Télévisions à se mettre en grève à partir du mardi 7 mars à 0 h 00 et pour 48 heures. Rejoignons massivement les manifestations organisées dans tout le pays.

Nous voulons préserver nos retraites ! Et à France Télévisions, nous en avons assez de subir les effets néfastes de la politique de la présidente Ernotte ! Alors il faut amplifier la mobilisation le 7 mars, puis faire du 8 mars une journée de grève féministe historique : nous comptons sur vous !

Paris, le 28 février 2023

La disparition des « Nouvelles Calédoniennes » est un désastre social et une attaque contre le pluralisme

SECTION SNJ PACIFIQUE

Après plus d’un demi-siècle d’existence, Les Nouvelles Calédoniennes, le seul quotidien calédonien, va disparaître.

Ce journal a accompagné la Calédonie dans les changements politiques et sociétaux. Il a su créer du lien entre les Calédoniens, en racontant les histoires de tous, du Sud au Nord en passant par les îles, avec une proximité qui permettait de mettre en valeur des hommes et des femmes de tout le pays.

Ce 16 mars le procureur de la république de Nouméa avait pourtant demandé un plan de redressement judiciaire avec poursuite d’activité. La décision du tribunal de commerce de Nouméa, annoncée ce 17 mars, n’offre pas de sursis: c’est la liquidation judiciaire pour Les Nouvelles Calédoniennes

Le SNJ déplore, avec cette fermeture, un coup donné à la pluralité de l’information. La disparition des Nouvelles Calédoniennes est un désastre social, avec 120 salariés du groupe Melchior sans emploi, et des conséquences lourdes pour les salariés des imprimeries.

Le SNJ soutient la société des journalistes des Nouvelles Calédoniennes, qui s’est fait l’écho des difficultés de ses membres.

Nous espérons que l’annonce brutale de cette fermeture du quotidien, qui émeut quelques rares personnalités politiques, sera suivie de réactions appropriées des pouvoirs publics, qui doivent trouver des solutions. Le SNJ en appelle à la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak.

Il est inconcevable qu’un tel journal disparaisse, et ne puisse plus jouer son rôle dans notre démocratie, à une période charnière pour la Calédonie.

Paris, le 17 Mars 2023

Soutien aux salariés d’Euronews

MOTION

Réuni en comité national le 10 mars à Paris, le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession, apporte son soutien aux salariés d’Euronews, qui viennent de prendre connaissance du projet de démantèlement de la chaîne européenne, à l’initiative de leur nouvel actionnaire.

La suppression de 198 postes, dont 123 à la rédaction, a été annoncée lors du CSE extraordinaire du 2 mars, avec une stratégie de redéploiement de quelques postes sur des bureaux européens.

Seulement 142 postes sur 478 seraient maintenus au siège à Lyon : c’est une véritable saignée à blanc avec une destruction de la quasi intégralité des rédactions, le démantèlement d’Euronews.

Le SNJ sera aux côtés de ses élus pour la défense de l’ensemble des salariés, face à une casse sociale dramatique, et un plan qui risque d’aboutir à la fin d’un projet original et ambitieux, et de porter un coup sévère au pluralisme, en affaiblissant l’offre du traitement de l’information internationale.

Paris, le 10 mars 2023

    Retraites et salaires : le SNJ appelle à une mobilisation le mercredi 15 mars

    PRÉAVIS DE GRÈVE

    Après les fortes mobilisations des 19 et 31 janvier, des 7, 11 et 16 février et des 7, 8 et 11 mars, le Syndicat National des Journalistes appelle à amplifier encore le mouvement. Malgré la très forte opposition exprimée dans la rue par les citoyens contre la retraite à 64 ans, le président de la République a refusé de rencontrer les syndicats. Quel déni de démocratie sociale ! Dans une lettre qu’il leur a été adressée, il écrit ne pas sous-estimer le mécontentement des Français, mais son obstination à vouloir imposer coûte que coûte cette réforme prouve évidemment le contraire !
    Ne nous laissons pas voler nos retraites ! Et exigeons la hausse de nos salaires aujourd’hui, parce qu’ils sont nos retraites de demain.

    Le gouvernement veut imposer la retraite à 64 ans. Un relèvement progressif de l’âge de départ jusqu’en 2030, et une accélération de l’allongement de la durée de cotisation à 43 ans. Un recul social sans précédent !

    Selon le président de la République et le gouvernement, c’est la seule voie pour financer les retraites. La seule solution pour ne pas avoir à augmenter les impôts. C’est un mensonge : notre système de retraite par répartition n’a aucun souci majeur de financement dans la durée. Surtout, cette réforme aggravera la situation d’une majorité de la population et en particulier celle des précaires, qui n’auront pas 43 ans de cotisation. De nombreuses femmes, en particulier celles qui ont vécu des interruptions de carrière, seront pénalisées par cette réforme.

    Allonger le temps de travail coûterait chaque année des milliards d’euros à la collectivité, pour indemniser le chômage des seniors, les arrêts-maladies, les accidents du travail et les invalidités qui se multiplieront. Et cette réforme rendra encore plus difficile l’accès à l’emploi pour les jeunes. Le mercredi 15 mars, soyons une nouvelle fois nombreux en grève et dans la rue à la veille d’un vote solennel à l’Assemblée Nationale. Contre ce projet de réforme, et pour défendre les revenus des salariés, mis à mal par une inflation inédite ces dernières années. Rappelons à toutes et tous l’injustice et les inégalités spécifiques que subissent les femmes avec ce projet de réforme des retraites !

    Exigeons aussi de la direction de France Télévisions qu’elle mette enfin à niveau les salaires. En 2022, notre pouvoir d’achat s’est réduit comme peau de chagrin. Et en 2023, la situation ne va pas s’améliorer.

    À la demande du SNJ, la négociation annuelle obligatoire sur les salaires (NAO) a démarré plus tôt cette année, le 9 février. Mais la direction a annoncé son intention d’accorder une augmentation générale de seulement 1,3 % ! Et sa volonté de brider une nouvelle fois le compte épargne temps, comme en 2022. Après la revalorisation générale de 1,2 % l’an dernier, on est encore loin du compte pour compenser l’inflation.

    Madame Ernotte se moque des salariés ! Ce sont toujours les mêmes qui font les efforts, et notamment les bas salaires et les plus précaires.

    D’autant que dans tous les secteurs de l’entreprise, et notamment pour l’information nationale, régionale et ultra-marine, les effectifs sont à la baisse. Celles et ceux qui restent sont confrontés à une surcharge de travail liée aux effets de la rupture conventionnelle collective (RCC), que le SNJ avait refusé de valider, et la suppression de centaines de postes depuis 2019.

    Le SNJ revendique les mesures suivantes :

    . Le retrait immédiat du projet de casse des retraites présenté par le gouvernement ;

    . Une augmentation du SMIC à 1700 € nets, et une revalorisation de l’ensemble des minima sociaux ;

    . À l’issue de la négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires à France Télévisions, la mise en œuvre, au plus tard fin mars, d’une mesure générale significative pour l’ensemble des salariés ;

    . Dès le premier trimestre 2023, à France Télévisions, une revalorisation des grilles de salaires et la création de paliers supplémentaires pour les PTA et les journalistes, aujourd’hui bloqués en fin de carrière. Cette proposition du SNJ est sur la table des négociations depuis plusieurs mois : la direction refuse toujours de l’entendre ;

    . L’harmonisation des primes de bureaux décentralisés, afin que les salariés des Outre-mer la 1ère en bénéficient.

    Mais au-delà de ces revendications, le SNJ veut aussi que les salariés retrouvent un sens au travail, et une cohérence à leurs missions. Et à travers les projets de la présidente, c’est tout le contraire qui se déroule sous nos yeux. C’est pourquoi le SNJ exige également :

    . Le retrait du projet Tempo, qui supprimera les éditions nationales de France 3 dès septembre 2023 et menace l’emploi ;

    . Le retrait de tout projet de fusion entre Radio France et France Télévisions, que ce soit avec France Bleu ou France Info.

    Pour faire aboutir ces revendications, le SNJ appelle l’ensemble des salarié-e-s de France Télévisions à se mettre en grève le mercredi 15 mars pour une durée illimitée. Rejoignons massivement les manifestations organisées dans tout le pays.

    Préavis illimité – Grève à la carte

    Dans le contexte particulier du combat pour la défense de nos retraites, le SNJ France Télévisions dépose un prévis dit « illimité ». Cette formule nous permet de maximiser la pression sur l’activité tout en réduisant l’impact financier sur les salariés.

    L’arrêt de travail peut intervenir (ou pas) en fonction de l’évolution du dossier, des mots d’ordre du syndicat , des possibilités de chacun. Si besoin, la formule permet d’organiser un relais dans la grève. Nous voulons déjouer ainsi les contraintes des 5 jours d’un préavis classique pour un arrêt de 24 heures, empêcher les modifications de planning, et… préserver votre pouvoir d’achat.

    Nous voulons préserver nos retraites ! Et à France Télévisions, nous en avons assez de subir les effets néfastes de la politique de la présidente Ernotte ! Alors il faut amplifier la mobilisation le 15 mars prochain.

    À Paris, le 13 mars 2023

    Nom de code : Tanuki

    Un projet peut en cacher un autre. Après Tempo, puis la fusion programmée avec Radio France, le SNJ a découvert voilà quelques semaines que la direction travaillait dans l’ombre depuis plus de six mois sur une mystérieuse transformation. Son nom de code ? Tanuki. Dans la mythologie japonaise, le tanuki est un esprit de la forêt, symbole de chance et de prospérité. Hélas, ce petit animal promet cette fois un destin bien plus sombre : la possible disparition du site d’information franceinfo.fr et de son application mobile, et une dégradation sans précédent de l’information de service public.

    La direction souhaite en effet que des contenus (articles, vidéos, infographies), aujourd’hui produits par les rédactions de France Télévisions et publiés sur le site franceinfo.fr, soient, dès l’été 2023, diffusés en doublon sur la plateforme de streaming de l’entreprise, france.tv. À partir de 2024, il est prévu que certains contenus relevant de l’information ne soient plus publiés QUE sur france.tv. En 2025, il est envisagé que l’ensemble de la production de l’information bascule sur la plateforme de streaming, signant la disparition de franceinfo.fr. France.tv serait alors l’unique lieu sur lequel le citoyen-téléspectateur pourrait retrouver le dernier numéro de « Complément d’enquête », son JT préféré, mais aussi les articles des rédactions numériques de France Télévisions. Le tout, entre un épisode de Capitaine Marleau, une émission de télé-achat et la finale de Roland Garros. Pire, ce projet envisage des ponts entre contenus d’information et de divertissement, laissant craindre l’assujettissement des premiers envers les seconds. A notre connaissance, aucun grand groupe média au monde n’a mis en place un projet aussi poussé de fusion entre son activité de divertissement et d’information. Y compris ceux, comme la RTBF ou la BBC, ayant rapproché leurs deux offres.

    Vous ne saviez rien de tout cela ? C’est normal. Bien qu’il s’agisse là d’une orientation stratégique majeure pour l’entreprise, la direction n’a pas encore pensé à la présenter aux salariés ou aux élus. Une démarche regrettable, puisque cela aurait permis à ces derniers de faire connaître leurs très nombreuses inquiétudes. En premier lieu, pourquoi démanteler un site d’information qui a fait ses preuves ? Franceinfo.fr compte désormais parmi les leaders des sites d’actualité, comme s’en félicitent régulièrement notre présidente et nos directeurs de l’info successifs. Le projet d’une plateforme unique entre information et divertissement relève par ailleurs d’une méconnaissance des usages : on ne consomme pas de la même façon un programme audiovisuel long (majoritairement le soir dans son canapé) et un article d’information (sur son téléphone, dans les transports ou entre deux réunions). En revanche, une telle plateforme fourre-tout participe au mélange des genres entre information et divertissement, à l’heure où France Télévisions s’est donnée comme mission d’aider le citoyen à y voir plus clair dans un océan de fake news. Ce projet pose aussi la question de l’indépendance éditoriale des journalistes de France Télévisions : faudra-t-il bientôt vanter les raisons de regarder le dernier épisode de la série france.tv du moment ? Ou en proposer un résumé, comme pour un match de foot ? Tanuki remet également en cause l’intégrité du média global (franceinfo.fr, franceinfo TV et franceinfo radio) puisque les contenus de Radio France ne pourraient plus être publiés sur cette plateforme. Et ce alors que, dans le même temps, les deux entités prônent leur futur rapprochement auprès de leur tutelle… Enfin, qui sera aux commandes de france.tv, qui n’est aujourd’hui pas tenu par des journalistes ? 

    Le pire, peut-être, est que ces renoncements éditoriaux ne garantiront pas le succès d’audience de cette plateforme. Forte de ses douze années d’existence, franceinfo.fr jouit d’un excellent référencement sur les moteurs de recherche et d’une bonne réputation auprès des internautes et du reste de la profession. Sa disparition ne garantit pas, par un mouvement mécanique, le transfert de son audience vers une plateforme de streaming aux usages différents. Pour réclamer des comptes à la direction, le SNJ a demandé, et obtenu, que le projet Tanuki soit inscrit à l’ordre du jour du CSE, qui aura lieu fin mars. Sans attendre, il appelle les salariés à faire connaître leur opposition à ce projet délétère. Ensemble, luttons pour préserver l’information de service public !

    Paris, le 13 mars 2023

    Retraites et salaires : le SNJ appelle à une mobilisation le samedi 11 mars

    PRÉAVIS DE GRÈVE

    Après les fortes mobilisations des 19 et 31 janvier, des 7, 11 et 16 février, et des 7 et 8 mars, le Syndicat National des Journalistes appelle à amplifier encore le mouvement avant la fin des débats au Sénat. Ne nous laissons pas voler nos retraites ! Exigeons la hausse de nos salaires aujourd’hui, parce qu’ils sont nos retraites de demain.

    Le gouvernement veut imposer la retraite à 64 ans. Un relèvement progressif de l’âge de départ jusqu’en 2030, et une accélération de l’allongement de la durée de cotisation à 43 ans. Un recul social sans précédent !

    Selon le président de la République et le gouvernement, c’est la seule voie pour financer les retraites. La seule solution pour ne pas avoir à augmenter les impôts. C’est un mensonge : notre système de retraite par répartition n’a aucun souci majeur de financement dans la durée. Surtout, cette réforme aggravera la situation d’une majorité de la population et en particulier celle des précaires, qui n’auront pas 43 ans de cotisation. De nombreuses femmes, en particulier celles qui ont vécu des interruptions de carrière, seront pénalisées par cette réforme.

    Allonger le temps de travail coûterait chaque année des milliards d’euros à la collectivité, pour indemniser le chômage des seniors, les arrêts-maladies, les accidents du travail et les invalidités qui se multiplieront. Et cette réforme rendra encore plus difficile l’accès à l’emploi pour les jeunes.

    Le samedi 11 mars, soyons nombreux en grève et dans la rue ! Contre ce projet de réforme, et pour défendre les revenus des salariés, mis à mal par une inflation inédite ces dernières années. Rappelons à toutes et tous l’injustice et les inégalités spécifiques que subissent les femmes avec ce projet de réforme des retraites!

    Exigeons aussi de la direction de France Télévisions qu’elle mette enfin à niveau les salaires. En 2022, notre pouvoir d’achat s’est réduit comme peau de chagrin. Et en 2023, la situation ne va pas s’améliorer.

    À la demande du SNJ, la négociation annuelle obligatoire sur les salaires (NAO) a démarré plus tôt cette année, le 9 février. Mais la direction a annoncé son intention d’accorder une augmentation générale de seulement 1,3 % ! Et sa volonté de brider une nouvelle fois le compte épargne temps, comme en 2022. Après la revalorisation générale de 1,2 % l’an dernier, on est encore loin du compte pour compenser l’inflation.

    Madame Ernotte se moque des salariés ! Ce sont toujours les mêmes qui font les efforts, et notamment les bas salaires et les plus précaires.

    D’autant que dans tous les secteurs de l’entreprise, et notamment pour l’information nationale, régionale et ultra-marine, les effectifs sont à la baisse. Celles et ceux qui restent sont confrontés à une surcharge de travail liée aux effets de la rupture conventionnelle collective (RCC), que le SNJ avait refusé de valider, et la suppression de centaines de postes depuis 2019.

    Le SNJ revendique les mesures suivantes :

    . Le retrait immédiat du projet de casse des retraites présenté par le gouvernement ;

    . Une augmentation du SMIC à 1700 € nets, et une revalorisation de l’ensemble des minima sociaux ;

    . À l’issue de la négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires à France Télévisions, la mise en œuvre, au plus tard fin mars, d’une mesure générale significative pour l’ensemble des salariés ;

    . Dès le premier trimestre 2023, à France Télévisions, une revalorisation des grilles de salaires et la création de paliers supplémentaires pour les PTA et les journalistes, aujourd’hui bloqués en fin de carrière. Cette proposition du SNJ est sur la table des négociations depuis plusieurs mois : la direction refuse toujours de l’entendre ;

    . L’harmonisation des primes de bureaux décentralisés, afin que les salariés des Outre-mer la 1ère en bénéficient.

    Mais au-delà de ces revendications, le SNJ veut aussi que les salariés retrouvent un sens au travail, et une cohérence à leurs missions. Et à travers les projets de la présidente, c’est tout le contraire qui se déroule sous nos yeux. C’est pourquoi le SNJ exige également :

    . Le retrait du projet Tempo, qui supprimera les éditions nationales de France 3 dès septembre 2023 et menace l’emploi ;

    . Le retrait de tout projet de fusion entre Radio France et France Télévisions, que ce soit avec France Bleu ou France Info.

    Pour faire aboutir ces revendications, le SNJ appelle l’ensemble des salarié∙e∙s de France Télévisions à se mettre en grève le samedi 11 mars. Rejoignons massivement les manifestations organisées dans tout le pays.

    Nous voulons préserver nos retraites ! Et à France Télévisions, nous en avons assez de subir les effets néfastes de la politique de la présidente Ernotte ! Alors il faut amplifier la mobilisation le 11 mars prochain.

    Paris, le 9 mars 2023

    Elles témoignent de leur engagement syndical au SNJ

    Journée internationale des droits des femmes

    Aujourd’hui 8 mars, journée internationale des droits des femmes, le Syndicat National des Journalistes de France télévisions vous propose de voir et d’entendre les témoignages de journalistes pour lesquelles l’engagement syndical est plus d’actualité que jamais.

    Paris, le 8 mars 2023

    Le SNJ condamne l’agression policière dont a été victime une équipe de reportage

    Une équipe de France 3 Côte d’Azur, qui tournait un reportage sur les suites d’un différend sur l’occupation d’un terrain par un cirque, à Nice, a été brusquement et sans raison bousculée et menacée par des policiers. Les forces de l’ordre ont empêché les journalistes d’être au plus près de cette actualité, à laquelle participaient le préfet ainsi que le maire de Nice, Christian Estrosi, qui venait pourtant de leur donner une interview.

    Le rédacteur en chef adjoint en charge de l’édition a rappelé, dans un mail adressé à l’autorité préfectorale, les droits élémentaires pour la presse d’exercer librement, sereinement et en toute indépendance son travail.

    Le SNJ apporte son soutien à ses collègues et demande à la direction régionale de France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur de donner des suites à la hauteur de cette entrave à la liberté d’informer.

    Le SNJ France Télévisions condamne cette violence policière avec la plus grande fermeté et se tiendra aux côtés de l’équipe de reportage si elle engage une procédure judiciaire.

    Antibes, le 6 mars 2023

    Plateaux imposables

    RÉSEAU FRANCE 3

    C’est par une note lapidaire du service RH que les présentatrices et présentateurs du réseau France 3 ont découvert, en début d’année, que les frais d’habillement seraient désormais déclarés sur leur feuille de paie.

    Jusqu’à présent, cette prise en charge était exonérée d’impôts et de charges sociales. Suite à un contrôle de l’Urssaf, ces sommes sont requalifiées en « avantage en nature » de sorte qu’elles intègrent la base fiscale.

    Conséquence : ce sont les journalistes qui paient, le montant de ces factures étant désormais imposable ! D’après nos calculs, un tiers du forfait (600 ou 1200 euros) passerait dans les cotisations, CSG et impôts supplémentaires sur les revenus.

    Ce nouveau système de dotation est inacceptable. Cela montre une nouvelle fois le peu de considération qu’accorde l’entreprise aux journalistes chargés de la présentation. Or, il s’agit d’une responsabilité lourde à porter : au fil des années, il y a de plus en plus de plateaux, d’émissions (18 h 30), de PAE…

    Cette dotation n’est pas un cadeau dont jouissent les journalistes dans leur vie privée. C’est un outil de travail. Ils sont les vitrines d’une chaîne qui cherche à donner une meilleure image d’elle-même. Et que dire des journalistes de radio filmée d’outre-mer qui s’habillent et se maquillent à leurs frais ? Eux ne touchent même pas de dotation ! La direction considère-t-elle que ces tranches d’info ne sont donc pas vraiment de la télévision ?

    Les frais inhérents à l’exercice de leur fonction ne doivent pas pénaliser les revenus et les barèmes d’impôts des présentateurs. « Tenue correcte exigée, mais en partie remboursée » : cette décision de la direction est inacceptable.

    Paris, le 2 mars 2023