Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
Nouvelles éditions ICI : repères et autonomie des régions en berne “Depuis que les programmes de France 3 PACA ont été bouleversés, j’éprouve la même impression lorsqu’un incendie ravage toute une forêt : un climat de désolation conquis par la mort”. “Le nouveau format : […]
Non classéLes salariés de France 3 IDF, journalistes et PTA, signent une pétition pour refuser l’installation de bureaux nomades, qui provoquerait une forte dégradation des conditions de travail et des risques pour la santé. Paris, le 22 septembre 2023 Nous, personnel de France 3 Paris-Ile-de-France, nous […]
Non classé Rédaction IDFPréalable des élus SNJ au CSE Siège des 20 et 21 septembre 2023 Le pire n’est jamais sûr, mais à France Télévisions c’est une valeur refuge ! Le lancement de la nouvelle offre régionale d’information, baptisée “Ici”, est catastrophique. Éditorialement, techniquement, humainement… Jusqu’ici la direction […]
CSE / IRP IRP - CSE SiègePréalable des élus SNJ au CSE Siège des 20 et 21 septembre 2023
Le pire n’est jamais sûr, mais à France Télévisions c’est une valeur refuge ! Le lancement de la nouvelle offre régionale d’information, baptisée “Ici”, est catastrophique.
Éditorialement, techniquement, humainement… Jusqu’ici la direction avait un souci de tempo, maintenant le mal est fait. Au cœur d’un mouvement social, le 4 septembre dernier, la présidente a donc atteint son objectif : effacer en deux temps l’actualité nationale et internationale des antennes de France 3. Après l’épisode 1 en 2019, avec la suppression du Soir 3, l’épisode 2, en une pierre deux coups, la disparition du 12/13 et du 19/20.
Sans revenir sur l’indigence des dernières éditions le 3 septembre, notons que volontairement peu d’explications ont été données aux téléspectateurs sur les raisons de la suppression des journaux nationaux. Seul un message imposé par le SNJ à la direction faisait état sur France 2 et France 3 des raisons de notre grève.
Au-delà de notre tristesse et du traumatisme causé par cette décision présidentielle, aujourd’hui, nous comptons les points et nous pouvons affirmer sans mauvais esprit que ce qui devait arriver est en train d’arriver.
L’impréparation et l’improvisation du projet politique « Tempo » font des dégâts partout, à Paris comme en régions. Ce que doit produire le national pour les 24 antennes régionales donne lieu à des débats sans fin. Obligation de diffusion ou informations optionnelles, les chefferies ne semblent pas toutes d’accord entre la direction de l’information des régions au siège et les rédactions régionales.
Que ce soit pour les sujets d’actualité, les dossiers ou les longs formats de 7 minutes réservés aux week-ends, personne ne respecte personne. Ni les journalistes qui produisent, ni les rédacteurs en chef des antennes régionales qui pourraient croire légitimement que le temps de l’autonomie est arrivé.
Non, “Tempo” n’était rien de tout cela et “Ici” nous emmène ailleurs. Au pays de l’absurde, celui d’un projet politique appliqué sans réflexion par la présidente Ernotte, flanquée de sa cohorte d’exécutants zélés qui n’ont rien écouté : aucune instance, aucun des cadres qui alertaient sur l’usine à gaz et ses dangers, aucune expertise n’a été prise en compte, rien de rien. Et en attendant, en plein drame marocain, ces nouvelles éditions régionales oscillent entre regard de proximité et factuel réalisé depuis Paris… Une régionalisation low-cost, on le savait, mais maintenant, on peut juger sur pièces : le résultat ne contente personne.
Nous aurions pu, sans trop nous acharner à dire et redire ce que nous pensons depuis plus d’un an, publier tout simplement les témoignages des téléspectateurs recueillis à travers le forum de France Télévisions “France TV et vous”. Tout y est : perte de repères en régions, regrets de la disparition des journaux nationaux, choix de ne plus regarder France 3 tellement les nouvelles tranches sont mal conçues…
Il n’y a que les mécontents qui se manifestent, nous dit-on, et alors ?
Faudrait-il pour autant les ignorer, au risque d’affaiblir à l’extrême la force du réseau et ne pas entendre que les éditions nationales de France 3, comme celles des régions, avaient un public plus que fidèle, que nous allons perdre pour d’autres chaines et pas celles du groupe ?
N’oublions pas, bien sûr, le désarroi professionnel et personnel des salariés du siège. Les castings, qui écartent arbitrairement des journalistes de certaines éditions, et que nous redoutions, sont à l’œuvre. Et pendant ce temps-là, les salariés des antennes régionales croulent sous les charges nouvelles que la désorganisation génère.
La communication autour des nouvelles offres régionales a été perçue à juste titre comme un déni de la souffrance subie par tous ceux qui, au siège, contribuaient à la fabrication des journaux nationaux. Pas un mot sur les réseaux sociaux, rien sur la façade de notre bâtiment… Juste quelques lignes dans une interview donnée au journal Le Monde par Delphine Ernotte. Quelques mots pour d’énormes dégâts, mais peu importe. Elle déroule déjà la suite : la fusion de France 3 avec France Bleu, pour enfoncer le clou de notre cercueil éditorial !
Ainsi vont les transformations à France Télévisions… Et ceux qui n’ont rien fait pour empêcher cela en sont les complices, silencieux ou pas…
Paris, le 20 septembre 2023
Déclaration liminaire des élus SNJ au CSE des 20 et 21 septembre 2023 Ce 18 septembre 2023, France Télévisions lançait une nouvelle offre d’infos. Non non, nous ne parlons pas des éditions Ici, mais d’un vrai JT pour les jeunes de 12 à 18 ans […]
IRP - CSE Régions France 3Déclaration liminaire des élus SNJ au CSE des 20 et 21 septembre 2023
Ce 18 septembre 2023, France Télévisions lançait une nouvelle offre d’infos. Non non, nous ne parlons pas des éditions Ici, mais d’un vrai JT pour les jeunes de 12 à 18 ans sur la chaine France Info, baptisé “C Quoi l’Info ?”. Du “news” avec les codes des réseaux sociaux et sans “jargon journalistique”.
Dans les régions de France 3, nos téléspectateurs qui, en général, n’ont pas besoin de langage adapté, se posent aussi beaucoup cette question : C Quoi L’Info ?
Un présentateur qui lance une autre présentatrice qui lance un chroniqueur visiblement ailleurs.
Un dossier tourné à Paris sur la rentrée scolaire… pas du tout pertinent pour le recteur d’académie de Toulouse, invité du JT Midi-Pyrénées.
Une info sur le tremblement de terre au Maroc qui se décline en local, régional 5 minutes plus tard et en national, sur place dans le pays… mais là, il a fallu attendre 20 minutes… avec un duplex ? Non, juste un plateau ! C’est Ça L’Info ?
Quant à “L’actualité nationale et internationale vue par les régions”, elle a déjà du plomb dans l’aile.
À peine deux semaines après le démarrage d’Ici, trois rédactions se sont fait sermonner en tentant de diffuser un dimanche des reportages réalisés en région à la place d’un dossier national de 7 minutes. Si c’est ça l’info, il y a tromperie sur la marchandise !
Il y a le discours pour les téléspectateurs — dont les réactions montrent qu’ils ne sont pas vraiment dupes — et les consignes (ou peut-être devrions-nous dire “les ordres”) dès qu’une antenne décide d’un choix éditorial différent.
Une belle leçon d’autonomie vue de Paris.
Avec un argument choc : “la rédaction nationale ne travaille pas pour rien”.
Quel manque de considération et quelle humiliation pour celles et ceux dont les sujets ont été trappés et qui ont travaillé pour rien dans leurs antennes !
Le SNJ tient à rappeler à la direction les promesses de Sophie Guillin de mettre en place un observatoire des sujets régionaux non diffusés.
“À améliorer », allez-vous nous répondre, mais comment allez-vous gérer le découragement et la fatigue qui se font déjà sentir malgré les 58 ETP provisoires débloqués pour trois mois ?
Décidément en cette rentrée, la direction de FTV soigne les plus jeunes, mais n’épargne pas les plus anciens, comme en témoignent les téléspectateurs que nous rencontrons ou qui écrivent au médiateur. Ceux
-là sont allés voir C Quoi l’Info en zappant sur d’autres chaînes.
Et dans cet exercice périlleux qu’est devenu le bouclage à l’heure de ces longues tranches de JT, voilà que les logiciels achetés et imposés dans les antennes, au prix parfois de risques sur la santé des salariés, nous lâchent.
Pour preuve, la non-diffusion dimanche du JT de France 3 Ile-de-France pour cause de conducteur avalé et jamais recraché par Open Media à 17 H 43. Ça promet !
On pourrait peut-être suggérer aux deux journalistes de C Quoi l’Info d’expliquer à nos jeunes, sans jargon journalistique, à quoi sert un logiciel de fabrication de conducteur.
Ou en quoi une régie automatisée est totalement inadaptée et donc inutile dans ces JT ! Sauf peut-être à faire revivre “Temps X”.
On aimerait beaucoup répondre à la question “c quoi l’info” car pour nous, l’info n’est pas un truc aseptisé dans lequel on ne décide de presque rien.
Ce n’est pas une succession de visages à l’antenne comme nous le constatons, ce sont surtout de vraies rencontres et des reportages sur le terrain.
Pour nous, l’information, c’est avant tout privilégier la qualité. Et pour cela, prendre de la hauteur avec un langage images moderne, des habillages novateurs, tout ce qui semble réservé à “l’autre chaine de l’entreprise”.
Cela passe aussi par un vrai plan drones, sécurisé et légal, qui permettra en plus une économie de 600 000 euros par an minimum.
C Quoi l’Info dans le Réseau ? Une information appauvrie et centralisée.
Paris, le 20 septembre 2023
Nouvelles éditions ICI : repères et autonomie des régions en berne “Depuis que les programmes de France 3 PACA ont été bouleversés, j’éprouve la même impression lorsqu’un incendie ravage toute une forêt : un climat de désolation conquis par la mort”. “Le nouveau format : […]
Non classéNouvelles éditions ICI : repères et autonomie des régions en berne
“Depuis que les programmes de France 3 PACA ont été bouleversés, j’éprouve la même impression lorsqu’un incendie ravage toute une forêt : un climat de désolation conquis par la mort”.
“Le nouveau format : un méli-mélo de séquences sans fil conducteur, on passe du régional au national”.
Ce n’est pas nous qui mettons le drapeau en berne, ce sont nos téléspectateurs qui écrivent à France 3 PACA ou au Médiateur.
Des propos vite balayés par la direction : “Il n’y a que les râleurs qui écrivent”, a-t-on pu entendre en commission antennes du CSE.
Les élus sont revenus sur plusieurs dysfonctionnements remontés des antennes régionales après un peu plus de deux semaines de diffusion.
Et d’abord, sans remettre en question la qualité du travail de nos collègues du Siège, la place des dossiers de 3’30” dans la partie régionale du JT s’est faite dans certaines régions au détriment de sujets “locaux” tournés et montés.
Isabelle Staes remet les pendules à l’heure (de Tempo), en rappelant que le conducteur d’ICI 13 h est à la main des antennes. Mais pas celui du soir. Ce n’est pas possible de refuser ce dossier. On peut juste le reporter un peu plus tard, en le justifiant et “en s’engageant à le diffuser”. La directrice de l’info tient à rappeler que “la fabrication des dossiers et longs formats faits par la rédaction nationale sont une décision issue des ateliers Tempo” (boycottés par la plupart des salariés). Et que “95 % des régions en ont besoin” puisque la durée de la tranche du soir est d’environ 30 minutes. Et précise que la diffusion de ces formats longs ne s’accompagne pas forcément d’un invité ou d’un autre sujet régionalisé.
On a vu l’effet désastreux pour la rentrée scolaire d’un dossier tourné à Paris avec un invité “local” : le recteur d’Académie de Toulouse invité dans le JT de Midi-Pyrénées ne s’est pas privé de botter en touche sur la question des postes d’enseignants non pourvus.
Ce principe, pour la direction, c’est “une coconstruction, mais ce sont les régions qui portent et incarnent.” C’est l’aphorisme de la semaine !
Mais Isabelle Staes tient à se montrer rassurante : les antennes pourront tout à fait continuer à fabriquer et à diffuser leurs propres dossiers. Elle reconnait même certains défauts : “ les chroniques sont souvent trop longues. On doit équilibrer les durées de reportages, de plateaux et de hub”.
De même, sur le déroulement de la tranche, elle n’a pas trouvé pertinent un tournage de la rédaction nationale en immersion dans une classe pour la rentrée scolaire… alors que c’est naturellement le choix fait par beaucoup d’antennes en local.
De même persiste, malgré les essais techniques pendant plusieurs mois, un gros problème de différence de qualité image et de température de couleurs lorsqu’une chronique enregistrée du Siège est insérée dans la partie régionale.
Idem pour l’arrivée extrêmement tardive des sujets nationaux, que les présentateurs et les scriptes ne peuvent pas visionner. Isabelle Staes reconnait et explique que “les reportages sont envoyés par groupes (d’antennes régionales) et par ordre alphabétique des villes. Donc Amiens sera toujours servie avant Toulouse”. Bienheureux picards !
Autre dysfonctionnement : le versioning multiple des sujets du Siège car “dès qu’on change un mot, il faut ré-encoquiller.” Une perte de temps notamment pour les scriptes. On nous avait pourtant dit que tout était prêt techniquement.
Quant à la fatigue des équipes, un RCA remplaçant à Lyon a déjà jeté l’éponge. “On est vigilants sur le long terme pour les organisations. On fait remonter les points de tension et on fera un bilan.”
Rien de plus sur les renforts en postes, oh pardon, en ETP, c’est-à-dire en CDD. La commission économie et structure, en réunion cette fin de semaine, devait recevoir la répartition par région et par antenne. On vous en dira plus dès que possible. Tout comme pour les problèmes sans réponses de dépassement des amplitudes horaires et pour les journalistes de retour au décompte horaire.
Paris, le 22 septembre 2023
Les salariés de France 3 IDF, journalistes et PTA, signent une pétition pour refuser l’installation de bureaux nomades, qui provoquerait une forte dégradation des conditions de travail et des risques pour la santé. Paris, le 22 septembre 2023 Nous, personnel de France 3 Paris-Ile-de-France, nous […]
Non classé Rédaction IDFLes salariés de France 3 IDF, journalistes et PTA, signent une pétition pour refuser l’installation de bureaux nomades, qui provoquerait une forte dégradation des conditions de travail et des risques pour la santé.
Paris, le 22 septembre 2023
Nous, personnel de France 3 Paris-Ile-de-France, nous refusons le projet d’instauration de bureaux nomades ou « flex-office » dans nos espaces. Le télétravail nous concernant peu, nous sommes attachés à nos bureaux fixes, repères personnels et points d’ancrages pour échanger nos idées et maintenir un collectif de travail.
Nous protestons contre cette perte de repères et d’identité qui s’annonce avec ce projet campus, et qui est contraire aux engagements de la présidence lors de notre déménagement : qu’il n’y ait pas de bureaux nomades, et que les surfaces allouées à France 3 Paris IDF soient intouchables, n’étant pas un service du siège, mais une rédaction régionale au sein du siège.
Nous mettons en garde quant à cette dépersonnalisation des espaces, qui donne l’impression d’être interchangeables. Cela conduirait à une perte de sens et à un risque de démotivation.
C’est une absurdité de vouloir changer un espace et un équilibre qui fonctionnent bien, qui ont mis du temps à se construire et qui permettent de travailler dans de bonnes conditions.
Selon un rapport de l’INRS de décembre 2021, le flex office comporte d’autres risques psychosociaux. Il peut en outre favoriser la transmission d’agent infectieux par voie aérienne ou au contact de surfaces contaminées.
Après deux incendies, un déménagement, des changements de logiciels, l’affaiblissement d’un collectif et la perte de la maîtrise de nos moyens, puis un bouleversement total de nos éditions, une nouvelle dégradation de nos conditions de travail met en danger les salariés de France 3 Paris-Ile-de-France.
Les salariés de France 3 Paris Île-de-France
Sommes-nous devenus une terre d’expériences où personne ne vous croira ? Après la rédaction unique sans effectif suffisant, la radio filmée décriée par tous, le studio hub en cours d’expérimentation, la réorganisation des rédactions rejetée par l’ensemble des organisations syndicales. Une nouvelle expérience est mise […]
Outre-mer 1èreSommes-nous devenus une terre d’expériences où personne ne vous croira ?
Après la rédaction unique sans effectif suffisant, la radio filmée décriée par tous, le studio hub en cours d’expérimentation, la réorganisation des rédactions rejetée par l’ensemble des organisations syndicales.
Une nouvelle expérience est mise sur orbite à Guyane la 1ère, sans concertation une nouvelle fois avec la délégation du personnel.
Nous disons non et non.
Nous ne sommes pas des cobayes de laboratoire, mais des salariés qui ont besoin de moyens et de meilleures conditions de travail pour exercer dignement leurs activités au service des auditeurs, internautes et téléspectateurs.
En un peu plus de 5 minutes, la directrice régionale a annoncé à une trentaine de personnes le lancement d’un concept fumeux : « gouvernance cellulaire », un projet qui vise à faire élire, en moins d’une semaine, 2 ambassadeurs non-candidats, via mon Kiosque.
« Cela consiste pour une direction à partager la prise de décisions avec un collectif de collaborateurs, sur différents sujets, projets ou problématiques ».
Aucun règlement n’a été communiqué aux électeurs pour cette pseudo-élection fondée sur aucune base légale.
Qu’est-ce qui se cache derrière cette élection déguisée non paritaire ?
Que cherche la direction dans cette nouvelle expérience de gouvernance cellulaire ?
Va-t-on mettre en concurrence les élus et ces « ambassadeurs » sortis de nulle part, plus « malléables », car sans la protection et les moyens accordés aux élus par la loi ?
Les syndicats SNJ et SRCTA-UNSA dénoncent cette démagogie. Ne tombons pas dans ce piège !
Remire-Montjoly, le 19 septembre 2023
Dernière minute : la direction vient d’annoncer qu’elle renonçait à son projet.
Tribune des représentants d’organisations syndicales et professionnelles, de sociétés d’auteurs et d’associations de l’audiovisuel et du cinéma. Nos organisations regroupent des salariés travaillant directement ou indirectement pour les entreprises de l’Audiovisuel Public, des autrices et auteurs, des journalistes, des réalisatrices et réalisateurs, des entreprises de […]
Communiqués nationaux Non classéTribune des représentants d’organisations syndicales et professionnelles, de sociétés d’auteurs et d’associations de l’audiovisuel et du cinéma.
Nos organisations regroupent des salariés travaillant directement ou indirectement pour les entreprises de l’Audiovisuel Public, des autrices et auteurs, des journalistes, des réalisatrices et réalisateurs, des entreprises de création, de production et de diffusion d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles.
Depuis plus de dix-huit mois, nous avons alerté, mobilisé, proposé et argumenté pour décrire les dangers d’une déstabilisation de l’Audiovisuel Public, à commencer par la suppression de son mode de financement.
Nous avons démontré la nécessité de conforter l’Audiovisuel Public, dont l’indépendance de financement par une ressource affectée constitue la meilleure base de l’indépendance éditoriale, pour assumer ses missions : informer, éduquer, divertir.
Nous avons fait des propositions constructives pour adapter la Contribution à l’Audiovisuel Public aux nouveaux usages et la moderniser. Le législateur n’en a pas tenu compte.
Nous avons montré que les entreprises de l’audiovisuel public, France Télévisions, Radio France, l’INA, France Médias Monde, TV5Monde, Arte, dont les audiences n’ont jamais été aussi bonnes, jouent un rôle essentiel de soutien à l’investigation, au pluralisme des idées, à la création et à la diffusion du cinéma, de la fiction, du documentaire, du film d’animation, du spectacle vivant, du divertissement et de la musique.
Que faut-il démontrer de plus sur l’utilité indéniable du service public ? Les assertions « rassurantes » lors des débats parlementaires de l’été 2022 se sont-elles déjà évaporées dans la chaleur de l’été 2023 ?
Toutes nos organisations vont dans le même sens, celui de la nécessité d’une ressource affectée, pérenne et dynamique assurant l’indépendance éditoriale des médias publics sans dépendre de décisions annuelles faisant courir en permanence un risque de déstabilisation et de fragilisation. Son financement ne peut provenir directement du budget général de l’Etat.
En Europe, les pays qui ont conforté le financement par une ressource affectée ont aussi conforté leurs services publics audiovisuel. A contrario, pour ceux qui ont fait le choix de la budgétisation, le délitement est arrivé rapidement, avec le train des économies et parfois des attaques contre l’indépendance et la liberté, portées par l’extrême droite quand elle est au pouvoir. Ce qui reste pleinement d’actualité en France.
Aujourd’hui, au-delà de nos différences, nous refusons que l’Audiovisuel Public continue d’être maintenu dans une incertitude financière très préjudiciable à son fonctionnement, ses investissements et son avenir, dans un contexte de recomposition complexe du secteur et de concurrence internationale nouvelle sur le marché français.
► L’Audiovisuel Public a besoin de visibilité et de moyens pérennes et dynamiques pour faire face aux enjeux majeurs de notre temps, répondre aux besoins des citoyens et assurer son indépendance.
► L’Audiovisuel Public a besoin d’une trajectoire financière pluriannuelle solide et à la hauteur de l’ambition que nous voulons pour assurer les missions de service public, conforter et de développer les œuvres et les programmes que nous concevons, fabriquons et diffusons pour et sur nos services publics et affirmer notre culture audiovisuelle.
► L’Audiovisuel Public a besoin de moyens pour renforcer le nécessaire débat démocratique sur ses antennes, assurer son développement sur le numérique et permettre de répondre aux enjeux de diversité culturelle, d’information et de lutte prioritaire contre la désinformation de masse.
Première urgence : les arbitrages budgétaires imminents pour le projet de loi de finance 2024 et les Contrats d’Objectifs et de Moyens 2024/2028 doivent pérenniser et renforcer les budgets des entreprises de l’Audiovisuel Public. Sans une décision politique forte, c’est toute la filière audiovisuelle qui s’en trouverait affaiblie.
Paris, le 11 septembre 2023
Signataires :
– ADAMI : ADMINISTRATION DES DROITS DES ARTISTES MUSICIENS INTERPRÈTES
BOUTLEUX Bruno, directeur général de l’ADAMI
– AnimFrance :
KAMINKA Samuel, Président
LE BARS Stéphane, délégué général
– AGrAF – AUTEURS GROUPÉS DE L’ANIMATION FRANÇAISE
GAMBRELLE Fabienne, co-présidente scénariste
HÉNOT-LEFÈVRE Gabriel, co-président auteurs graphiques
MOUSCADET Jérôme, co-président réalisateurs
– ARP : SOCIÉTÉ CIVILE DES AUTEURS-RÉALISATEURS-PRODUCTEURS,
HERRY Jeanne, co-présidente
NAKACHE Olivier, co-président
GIRRE Lucie, Déléguée Générale
– CFDT
F3C CFDT – Christophe Pauly, secrétaire national
SNME CFDT – Alexis MORTELETTE, secrétaire général
CFDT Journalistes – Elise DESCAMPS, secrétaire générale
CFDT ARTE FRANCE – Audrey Kamga, déléguée syndicale
CFDT ARTE GEIE – Samuel Bernardeau, délégué syndical
CFDT FMM – Rodolphe Paccard, délégué syndical
CFDT FTV – Yvonne Roehrig, déléguée syndicale centrale
CFDT FTV RFO – Majid Bensmail, délégué syndical central
CFDT INA – Christophe Barbier, délégué syndical
CFDT RADIO FRANCE – Renaud Dalmar, délégué syndical central
CFDT TV5MONDE – Béatrice Combe, déléguée syndicale
– CFE-CGC : FÉDÉRATION CULTURE COMMUNICATION SPECTACLE CFE-CGC
FCCS CFE-CGC : LOUET Pascal, Secrétaire Fédéral CFE-CGC Spectacle Action Culturelle
SAMVA CFE-CGC : ICARD Jean-Luc, Président
SNAPSA CFE-CGC : HEURTAULT Yannick, Président
SNCAMTC CFE-CGC : GLEIZE Marc, Président
CFE-CGC TV5 MONDE : LEGRAS Cécile, Déléguée Syndicale
– CGT SPECTACLE
CGT SPECTACLE : GRAVOUIL Denis, Secrétaire général de la fédération nationale des syndicats du spectacle, du cinéma, de l’audiovisuel et de l’action culturelle
SNRT CGT France Télévisions : MOUCHEL Pierre, Secrétaire général
SNRT-CGT Audiovisuel : MAUNIER William, Secrétaire Général
SPIAC CGT : DABRY Claire, Secrétaire générale du Syndicat des professionnels des industries de l’Audiovisuel et du Cinéma CGT
SFR-CGT : LASSAVE JEAN, Secrétaire Général du Syndicat Français des Réalisateurs CGT
INA : PEGURRI Isabelle, déléguée Syndicale CGT de l’Institut National de l’Audiovisuel
CGT Radio France : DURAND Bertrand, Délégué Syndical Central
SNAM CGT : GAUTIER Philippe, Secrétaire général de l’Union nationale des artistes musiciens de France CGT
SFA CGT : SORIN Lucie, pour la délégation du Syndicat français des artistes interprètes
– DIRE – DISTRIBUTEURS INDÉPENDANTS RÉUNIS EUROPÉENS
SCOTTA Carole, coprésidente
LAGESSE Éric, coprésident
– FO : FÉDÉRATION DES ARTS, DU SPECTACLE, DE L’AUDIOVISUEL ET DE LA PRESSE FORCE OUVRIÈRE
CHAZAUD Françoise, Secrétaire générale
– FO MÉDIAS : ENTREPRISES DE MÉDIAS FRANÇAIS DE LA RADIO, TÉLÉVISION, DIFFUSION AUDIOVISUEL, PRODUCTION AUDIOVISUEL, MULTIMÉDIA ET JOURNALISTES DE LA PRESSE ÉCRITE FORCE OUVRIÈRE.
DEMANGE Bruno, Secrétaire national
AFONFO Maria : FO FRANCE MÉDIAS MONDE
CHAMOIS Isabelle : FO RADIO FRANCE
HUBERT Hervé : INA FO
CHAPEAU Bertrand : DSC FO FRANCETV
DROXLER Emeline : DSC FO FRANCETV
LAURET Claude : DSC FO FRANCETV
BERNARD Renaud : DSC FO
– FMM : les sections SNJ-CGT et SNRT-CGT de France Médias Monde
– LA BOUCLE DOCUMENTAIRE
CIBIEN Laurent
– Le BAAR, auteur·trices et réalisateur·trices en région Centre-Val de Loire
ROJO Charlie, réalisateur
PROUX Sophie, réalisatrice
DA COSTA David, réalisateur
ARIN PILLOT Gabriel, réalisateur
AUBRY Nicolas, réalisateur
VAYRON Isabelle, réalisatrice.
– LMA : LES MONTEURS ASSOCIÉS
MOUTON Camille, co-Présidente
RODINO Giulia, co-Présidente
TOURRES Charlotte, co-Présidente
– SACD : SOCIÉTÉ DES AUTEURS COMPOSITEURS DRAMATIQUES
JALLOT Virginie, présidente
ROGARD Pascal, directeur général
– SATEV : SYNDICAT DES AGENCES DE PRESSE AUDIOVISUELLES
GERIN Christian, Président
BRAKA Florence, déléguée générale
– SCA : SCÉNARISTES DE CINÉMA ASSOCIÉS
BRODY Cyril, Co-président
PEYR Julie, Co-présidente
– SCAM : SOCIÉTÉ CIVILE DES AUTEURS MULTIMÉDIA
LAINÉ Rémi, Président
RONY Hervé, directeur général
– SCFP : SYNDICAT DES CATALOGUES DE FILMS DE PATRIMOINE
JOUTARD Sabrina, présidente
– SNAC : SYNDICAT NATIONAL DES AUTEURS ET DES COMPOSITEURS
DE RENGERVÉ Emmanuel, secrétaire général
– SNAJ-CFTC
DE LIBERA Maximilien – Secrétaire général
Sélim FARES – Négociateur de branche pour l’audiovisuel et le spectacle vivant
– CFTC France Médias Monde
BEKKAR Fatéma – Déléguée syndicale
DE LIBERA Maximilien – Délégué syndical, Secrétaire du CSE
ERRAMI Soufiane – Délégué syndical
– SNJ : SYNDICAT NATIONAL DES JOURNALISTES
POUPARD Emmanuel, premier secrétaire général
– SNJ CGT : SYNDICAT NATIONAL DES JOURNALISTES CGT
VIRE Emmanuel, secrétaire général
– SPECT : SYNDICAT DES PRODUCTEURS ET CRÉATEURS DE PROGRAMMES AUDIOVISUELS
CAZA Jérôme, président
GISBERT Vincent, délégué général
– SPI : SYNDICAT DES PRODUCTEURS INDÉPENDANTS
SACUTO Gilles, Président, Producteur-TS production
– SRF : SOCIÉTÉ DES RÉALISATRICES ET RÉALISATEURS DE FILMS
FRANCEN Marine, co-présidente
ROPERT Axelle, co-présidente
WALGENWITZ Denis, co-président
BRUN Rosalie, déléguée générale
– SUD MEDIAS TELEVISION
MARIANI Béatrice, secrétaire générale
– SUD RADIO FRANCE
GASPARD Benoît, délégué syndical central
– UNDIA
LABBÉ Damien, Président – Chef Monteur, Chargé de Post-Production
JOCTEUR-MONROZIER Lauren, Vice-Présidente – Productrice post-production
TEJADO Delphine, Trésorière – Directrice de Production
FREMONT Alexis, Vice-Président – Réalisateur
DEVILLE DUC Vincent, Vice-Président – Chef Opérateur
CHIARETTO Julien, Vice-Président – Chef Monteur
– UNSA SPECTACLE ET COMMUNICATION
ZEKRI Fouzia, secrétaire générale de la Fédération UNSA Spectacle et Communication
ATENCIA François, secrétaire général du syndicat UNSA Radio France
CLAIR Alain, secrétaire général du Syndicat Indépendant des Artistes interprètes (SIA-Unsa)
MAETZ Jean-Luc, secrétaire général du Syndicat des Réalisateurs, Créateurs et Collaborateurs du Cinéma, de la Télévision et de l’Audiovisuel (SRCTA)
– USPA : UNION SYNDICALE DE LA PRODUCTION AUDIOVISUELLE
BUCHER Iris, Productrice, PDG de Quad Drama, Présidente
LE BARS Stéphane, délégué général
– U2R – UNION DES RÉALISATRICES ET RÉALISATEURS
JAOUI Laurent, Président
Compte rendu SNJ du CSE réseau régional des 30 et 31 août 2023 Pour ce dernier CSE réseau avant le lancement des éditions ICI, vos élus ont pu débattre avec l’équipe projet “Tempo” et son nouveau responsable, Erik Berg. Le directeur de l’information des régions […]
CSE / IRPCompte rendu SNJ du CSE réseau régional des 30 et 31 août 2023
Pour ce dernier CSE réseau avant le lancement des éditions ICI, vos élus ont pu débattre avec l’équipe projet “Tempo” et son nouveau responsable, Erik Berg.
Le directeur de l’information des régions se veut rassurant. Même si le véritable numéro 0 n’aura lieu que le lundi 4 septembre, lui ne voit pas “le crash annoncé”.
Un grand sentiment d’impréparation : voilà le sentiment qui domine.
Pour lire notre communiqué intitulé “Jusqu’Ici tout va bien”, vous pouvez cliquer ici.
Autres sujets abordés : l’emploi, la formation, l’égalité professionnelle, le numérique, la régionalisation…
Voici en bref les informations qu’il ne fallait pas louper.
Lire le compte rendu complet en cliquant ci-dessous :
Communiqué d’appel à la grève les 3 et 4 septembre La direction de France Télévisions n’a donc rien voulu entendre. Elle est restée sourde aux nombreuses alertes lancées par le SNJ. Indifférente aux rapports alarmants des experts sur les risques psychosociaux liés à « Tempo ». Insensible […]
Communiqués nationaux TempoCommuniqué d’appel à la grève les 3 et 4 septembre
La direction de France Télévisions n’a donc rien voulu entendre. Elle est restée sourde aux nombreuses alertes lancées par le SNJ. Indifférente aux rapports alarmants des experts sur les risques psychosociaux liés à « Tempo ». Insensible à l’angoisse des salariés, mobilisés dans des dizaines de stations, sur l’ensemble du réseau France 3 comme au Siège.
Au cœur de l’été, le SNJ a déposé un préavis sans ambiguïté. Il refuse « Tempo » en bloc. Ce qui, dès lundi 4 septembre, s’appellera ICI 12/13 et ICI 19/20.
Mais peu importe son nouveau nom de baptême, c’est avant tout un enterrement : celui des éditions nationales de France 3. Seul véritable objectif de Delphine Ernotte qui souhaite, avec “Tempo”, donner des « gages » aux ministères de tutelle.
Car il s’agit bien là d’une régionalisation low cost. Alors que le SNJ a toujours défendu des chaînes régionales de plein exercice, la présidente n’a qu’une funeste ambition : celle de supprimer les éditions nationales de France 3 et d’inverser le modèle de manière fallacieuse, sans les moyens nécessaires et surtout sans réel projet ambitieux pour l’antenne.
Ce qui s’annonce comme un naufrage éditorial est doublé d’une trahison sociale. L’abandon de l’information nationale et internationale sur France 3 n’est hélas que le prolongement de « Info 2015 », si destructeur et qui laisse tellement de traces chez les salariés de la rédaction nationale. Nous n’avons cessé de le dénoncer depuis dix ans : la fusion des rédactions nationales portait en elle la fin des éditions nationales de France 3. Face aux dénégations et mensonges des directions successives, nous avons eu raison de combattre ce projet jusqu’au bout.
Nous ne sommes donc pas opposés à la régionalisation, mais pas favorable à celle qui n’est qu’un leurre pour mettre en œuvre des coupes claires. Sans oublier les risques graves que ce projet fait courir à tous les salariés concernés. Du point de vue professionnel (fortes dégradations des conditions de travail avec amplitudes horaires et charge de travail qui explosent), mais aussi au regard de la santé de celles et ceux qui se retrouvent embarqués dans ce tsunami organisationnel.
Oui au développement des antennes régionales, mais pas au détriment de la santé des salariés, ni des éditions nationales de France 3 !
Notre préavis déposé en juillet comporte les revendications suivantes :
1- L’abandon du projet « Tempo » ou a minima son report de plusieurs mois ;
2- Le développement d’un projet éditorial ambitieux pour les journaux nationaux de France 3, en respectant l’articulation actuelle des tranches d’information « Local / Régional / National / International ».
3- Pour soutenir un projet ambitieux d’information de service public, la direction doit veiller à préserver la santé des salariés qui y concourent, et donc mettre fin aux suppressions de postes et à la précarisation des services au Siège comme dans le Réseau régional. Le niveau d’ETP (équivalent temps plein) doit être revu à la hausse pour compenser les suppressions de postes de ces dernières années. Le SNJ demande également la négociation d’un plan de « permanentisation » de nombreux précaires qui participent à la fabrication de l’information.
Nous n’avons pas changé d’intention, au moment où d’autres organisations syndicales ont fait le choix d’acter la mise en place de Tempo et de modifier leurs revendications, alors qu’elles étaient à nos côtés lors de notre dernière action intersyndicale…
Elles ont choisi de ne pas se joindre à notre préavis déposé en juillet, et d’en rédiger un autre. C’est bien dommage. Quoi qu’il en soit, le SNJ appelle tous les journalistes de France Télévisions à dire non à Tempo, en se mettant en grève les 3 et 4 septembre !
L’avenir se prépare tous les jours, on compte sur vous !
Paris, le 1ᵉʳ septembre 2023
Jusqu’ICI, tout va bien ! « Je suis un décentralisateur ! », déclame Philippe Martinetti. À quelques jours du grand lancement d’ICI, le général du réseau s’affiche confiant, autour d’un gouvernement largement remanié. Ministre du projet Tempo depuis un an, Sophie Guillin a lâché l’affaire […]
IRP - CSE Régions France 3Jusqu’ICI, tout va bien !
« Je suis un décentralisateur ! », déclame Philippe Martinetti. À quelques jours du grand lancement d’ICI, le général du réseau s’affiche confiant, autour d’un gouvernement largement remanié. Ministre du projet Tempo depuis un an, Sophie Guillin a lâché l’affaire et passé les commandes à Erik Berg, nommé directeur de l’information des régions.
L’ex de France Info se veut rassurant, il a vu plein de numéros zéro en région et c’est super ! Surtout la partie nationale d’ailleurs, d’après lui. Les lancements, nous précise-t-il, sont écrits par des journalistes du siège. Les autres apprécieront…
Bref, jusqu’ICI tout va bien malgré les doléances éditoriales qui le soulignent toutes : l’articulation entre l’info régionale et internationale ne fonctionne pas ! Passer d’une fin de canard sur la fabrication du champagne au meurtre d’un gamin à Marseille, c’est pour le moins compliqué…
De son propre aveu, Erik Berg n’a pas pris la peine de lire l’expertise sur les conséquences de Tempo sur les conditions de travail et la santé des salariés. Dommage, il aurait beaucoup appris. En attendant, on a sécurisé le décollage de Tempo. Réunion de service, entretien téléphonique, formateurs détachés dans les antennes…
Les directeurs régionaux auront droit à plus de CDD en septembre pour assurer le coup. Dans certaines antennes, cela peut prendre la forme de missions provisoires. Mais quid des 60 emplois à temps plein, promis depuis des lustres ? La répartition sera connue le 22 septembre en commission éco. Pour l’instant, la pérennisation de postes à l’édition, dans l’encadrement ou autre, est remise en fin d’année, histoire de « vérifier que cela corresponde bien aux besoins » (sic !)
Plus dur sera l’atterrissage lorsque le Réseau sera tombé dans la routine de cette nouvelle grille qui va étirer et intensifier nos journées de travail. « Je ne vois pas le crash annoncé, estime Erik Berg. On peut toujours faire mieux dans un monde idéal. » Pas faux.
On aurait surtout pu préparer un peu mieux le terrain. Aux antennes de se débrouiller une fois les trois sujets d’actu, un décryptage et le dossier envoyés par le Siège chaque jour. Un premier bilan sera fait dans trois mois.
En attendant, et encore pour quelques jours, de nombreux salariés ne connaissent pas le contenu exact de leurs futurs JT. Les questions de charges de travail, de charge mentale, notamment pour les techniciens de régie et les présentateurs, l’évaluation des risques professionnels sont encore dans le flou. Comme l’a fait remarquer à la direction l’inspecteur du travail de Rouen dans deux courriers transmis aux élus.
Bref, on y croit, on serre les dents, on croise les doigts et ça va passer ! En espérant que nos téléspectateurs seront toujours au rendez-vous après la disparition de leur JT national. Aucune grande campagne de communication n’a été faite sur ICI. Preuve que la direction avance masquée et sans vision dans cette histoire. On a surtout l’impression que le véritable numéro zéro sera le numéro 1, en temps réel.
« Mais c’est une transformation majeure comme nous n’en avons jamais connue », rebondit le directeur du réseau Philippe Martinetti. « ICI va changer le visage du réseau ! » Au risque de perdre la face et notre identité…
Paris, le 31 août 2023