Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
Communiqué intersyndical CFDT – CGT – FO -SNJ de Nouvelle-Aquitaine Après le rapprochement annoncé de France 3 / France Bleu et dans l’attente du retour à l’ORTF, voulu par la tutelle, voici le faire-part de (re)naissance de FR3 Limousin-Poitou Charentes ! ICI, le directeur régional annonce une cure […]
Régions France 3TRIBUNE DU SYNDICAT NATIONAL DES JOURNALISTES Plusieurs centaines de journalistes des rédactions de l’audiovisuel public, engagés dans les sections syndicales SNJ de France Télévisions, Radio France, TV5Monde, France Médias Monde et Arte, s’opposent aux projets de “réunion, holding ou fusion” souhaités par le gouvernement pour […]
Communiqués nationauxLiminaire SNJ au CSE Réseau régional du 17 avril 2024 Le temps s’accélère ! On apprenait mardi que le débat sur la création d’une holding unique de l’audiovisuel public, et ce qui en découlera pour le réseau – la fusion France Bleu/France 3 – aura […]
IRP - CSE Régions France 3ETATS GÉNÉRAUX DE L’INFORMATION (EGI) Dès le lancement des états généraux de l’information (EGI), le Syndicat national des journalistes (SNJ) lançait, en intersyndicale, son alerte « États » ! Notre syndicat, première organisation représentative de la profession n’a, jusqu’ici, été auditionné que par un seul des groupes […]
Communiqués nationauxETATS GÉNÉRAUX DE L’INFORMATION (EGI)
Dès le lancement des états généraux de l’information (EGI), le Syndicat national des journalistes (SNJ) lançait, en intersyndicale, son alerte « États » ! Notre syndicat, première organisation représentative de la profession n’a, jusqu’ici, été auditionné que par un seul des groupes de travail, malgré nos relances.
Cela ne nous a pas fait renoncer à faire entendre la voix des journalistes, pour une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste. Le SNJ publie, à l’occasion des Assises du journalisme à Tours, ses « 12 travaux pour une information de qualité« . Douze propositions pour assurer au public une information éclairée grâce à des médias et des journalistes qui ne seraient pas soumis au pouvoir des actionnaires ou à des procédures-baillons qui mettent en danger l’existence de certains titres.
Le SNJ revendique :
– Une indépendance des rédactions avec un statut juridique spécifique
– De nouveaux seuils anti-concentrations dans les médias et une remise à plat de la loi de 1986
– La soumission des aides publiques à la presse à des critères éthiques et sociaux
– Un respect du droit du travail des journalistes et de leur statut salarié avec renforcement des sanctions contre les entreprises qui enfreignent la loi
– Un audiovisuel public renforcé, indépendant et multiple : non à la fusion !
– Une unicité de la profession, dans toutes les formes de presse, avec un seul mode de rémunération et un droit collectif
– Un renforcement de la liberté de la presse avec l’arrêt des procédures-baillons, en particulier devant les tribunaux de commerce, et le renforcement de la protection du secret des sources
– Des garanties pour les journalistes correspondants à l’étrangers et une législation leur permettant d’avoir des droits sociaux
– Un plan spécifique à l’outre-mer : aucune région de France ne doit avoir de désert d’informations !
– Un investissement dans l’éducation aux médias avec une place prépondérante pour les journalistes
– Un renouvellement de la presse de proximité avec renforcement des équipes rédactionnelles, dans tous les territoires
– Une régulation et une concertation sur l’usage de l’intelligence artificielle générative
Le SNJ défendra ses revendications, auprès des groupes de travail des États généraux de l’information et du législateur qui serait saisi de textes de loi en lien avec la question de l’information et des journalistes.
Tours, le 27 mars 2024
Document(s) joint(s) : Contribution SNJ EGI.pdf
Les oubliés de la NAO ! Mais pas des JT ! Plus que jamais, on compte sur les correspondants de France 2 ! Il faut faire encore plus de duplex pour muscler Télématin face à la nouvelle matinale de TF1, nous dit la direction ! Mais alors que la […]
Bureaux France 2 Préavis de grèveLes oubliés de la NAO ! Mais pas des JT !
Plus que jamais, on compte sur les correspondants de France 2 ! Il faut faire encore plus de duplex pour muscler Télématin face à la nouvelle matinale de TF1, nous dit la direction ! Mais alors que la concurrence embauche des journalistes pour ce nouveau rendez-vous d’information, France Télévisions fait un autre choix : elle demande encore aux mêmes de faire plus, les journalistes des bureaux en région, sans moyens supplémentaires, au risque d’épuiser davantage des équipes pourtant aguerries.
De réunion en réunion, la direction n’a eu de cesse de répéter que les correspondants de France 2 sont de plus en plus productifs, mais à quel prix ? Épuisement au travail à cause d’amplitudes de travail au-delà de 11 heures, voire 13 heures, un week-end sur deux travaillé, une vie personnelle souvent entre parenthèses.
Alors quand les correspondants, entre autres demandes liées à leurs conditions de travail, réclament une augmentation de leur prime d’astreinte de 10 € brut, que leur répond-on lors de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) ? Trop cher, circulez, il n’y a rien pour vous !
Sans les correspondants, pas de Télématin, pas de 13 heures ni JT de 20 H ! Ils sont une force essentielle de la rédaction, tout le monde le dit ! Alors quoi ? Loin de Paris, on les oublie ?
En plus des tournages habituels, ils sont en première ligne lors des intempéries, l’hiver en reportage dans l’eau ou dans les tempêtes, l’été dans les incendies. Intempéries qui vont s’intensifier avec le changement climatique à n’en pas douter. Des tournages éprouvants, souvent plusieurs jours d’affilé. Pour quelle considération ?
L’intersyndicale demande à nouveau :
Pour faire aboutir ces revendications, l’intersyndicale CFDT-CGC-CGT-FO-SNJ-UNSA appelle les correspondants régionaux de France TV ainsi que tous ceux qui concourent à la fabrication des éditions de France 2, à se mettre en grève pour une durée illimitée à compter du lundi 8 avril 2024 à 0h00.
Paris, le 28 mars 2024
Comme souvent, c’est dans un contexte particulier que s’est tenu ce CSE Siège. Tout d’abord, les chantres de la holding redonnent de la voix. Du ministère de tutelle à la présidente… On est entré dans une sorte de chantage républicain, financement contre nouvelle gouvernance. Le […]
CSE / IRP SiègeComme souvent, c’est dans un contexte particulier que s’est tenu ce CSE Siège.
Tout d’abord, les chantres de la holding redonnent de la voix. Du ministère de tutelle à la présidente… On est entré dans une sorte de chantage républicain, financement contre nouvelle gouvernance. Le tout dans un climat de restrictions budgétaires. C’est ce que nous avons dit dans notre liminaire que vous pouvez retrouver ci-dessous ici : “D’une injustice à l’autre”.
Petit rappel suite à notre communication sur la part variable. La position du SNJ est historique sur ce point et, contrairement à ce que disent certains des intéressés, le SNJ n’est pas gêné parce qu’il n’était pas dans la boucle.
Le SNJ n’aurait pas soutenu cette revendication, mais à contrario considère que la rémunération des cadres mérite une mise à plat, pour la décorréler d’objectifs opaques. Heureusement, les retours d’autres cadres sont bien plus intelligents. Ils comprennent ce que nous dénonçons et ce que nous défendons. Mais nous préférons notre cohérence syndicale à l’attitude de quelques-uns qui profitent de notre communication pour faire de l’antisyndicalisme primaire… Nous sommes habitués.
Lire ci-dessous le compte rendu complet des élus SNJ :
Cette année encore, les propositions salariales de la direction, à l’issue de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO), sont bien en deçà des attentes des salariés. L’augmentation générale proposée n’atteint même pas celle de l’an dernier : de 800 € (pour les salaires les plus élevés) […]
Communiqués nationauxCette année encore, les propositions salariales de la direction, à l’issue de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO), sont bien en deçà des attentes des salariés.
L’augmentation générale proposée n’atteint même pas celle de l’an dernier : de 800 € (pour les salaires les plus élevés) à 1500 € bruts annuels (pour les salaires les plus bas), contre 1100 € à 2000 € bruts annuels en 2023.
Même constat regrettable pour les alternants, CDD, pigistes et “cachetiers” avec une revalorisation très maigre : +1,4% pour les barèmes en vigueur (+2,6% en 2023).
Et malgré nos demandes réitérées, la direction ne veut pas renoncer aux primes exceptionnelles distribuées de manière totalement opaque, alors qu’elles réduisent l’enveloppe des mesures au détriment de la majorité des salariés de France Télévisions, et nourrissent un grand sentiment d’injustice.
À noter que cette année, le Compte Épargne Temps (CET) ne sera pas bridé, les salariés pourront y déposer jusqu’à 22 jours, comme le prévoit l’accord collectif. Les Jeux Olympiques et Paralympiques, avec leurs contraintes de service, sont passés par là, la direction ne voulant pas reporter les congés des personnels concernés. En espérant que l’engagement sera tenu.
Face à ce constat, pas question pour le SNJ de valider les intentions de la direction : car, outre la faiblesse de ses propositions, elle refuse une fois encore d’ouvrir le chantier de l’évolution des carrières des journalistes. Sans automaticité garantie, passer d’un palier à l’autre prend parfois dix ou quinze ans, et pour les reporters, atteindre les paliers GR3, GR4 ou GR5 relève quasiment de l’impossible (les chiffres le démontrent) !
Sur ce sujet, la direction n’a rien mis sur la table, laissant les journalistes dans une totale incertitude quant à leur progression professionnelle.
Paris, le 27 mars 2024
Communiqué intersyndical CGT – CFDT – FO – SNJ – Sud Les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, SNJ et SUD ont envoyé un courrier de saisine à la direction sur les défraiements des salariés CDD. La saisine oblige la direction à ouvrir une négociation. Si […]
Régions France 3Communiqué intersyndical CGT – CFDT – FO – SNJ – Sud
Les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, SNJ et SUD ont envoyé un courrier de saisine à la direction sur les défraiements des salariés CDD. La saisine oblige la direction à ouvrir une négociation. Si cette négociation n’aboutit pas, elles envisagent de déposer un préavis de grève.
Lire ci-dessous le communiqué :
Ce dimanche 24 mars, une équipe de la locale du Tarn de France 3 Occitanie s’est rendue sur le chantier de l’Autoroute A69 devant relier Toulouse à Castres. Il s’agissait de filmer la descente des « écureuils », les opposants au projet d’autoroute, perchés dans les arbres […]
Régions France 3Ce dimanche 24 mars, une équipe de la locale du Tarn de France 3 Occitanie s’est rendue sur le chantier de l’Autoroute A69 devant relier Toulouse à Castres. Il s’agissait de filmer la descente des « écureuils », les opposants au projet d’autoroute, perchés dans les arbres depuis près de 40 jours. L’accès au site de la Crem’arbre, à Saix près de Castres (Tarn), a été interdit une fois de plus aux journalistes. Les deux consœurs ont attendu plusieurs dizaines de minutes, tenté de discuter, d’expliquer aux forces de l’ordre qu’elles n’avaient pas le droit de leur interdire de faire leur travail. Le ton est monté, une journaliste a été poussée violemment, alors qu’elle tenait le pied de la caméra dans ses bras, et s’est retrouvée au sol. Un geste inadmissible qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques si la journaliste était mal retombée.
Ce n’est, hélas, pas la première fois que le droit à l’information est bafoué sur ce chantier. Des entraves inacceptables, des intimidations intolérables ont eu lieu de manière récurrente depuis plus d’un an.
Interdictions d’accéder au chantier malgré l’autorisation du propriétaire, journalistes filmés par les forces de l’ordre, cartes de presse photographiées, des gendarmes qui se placent délibérément devant l’objectif de la caméra, etc.
Toutes ces exactions ont été dénoncées et rapportées au préfet du Tarn, lors de la réunion d’un groupe de contacts, ce mardi 19 mars, avec des représentants des ministères de l’Intérieur, de la Culture et de la Communication, ainsi que des représentants syndicaux du SNJ.
Le préfet avait pris les engagements de permettre l’accès au chantier, de créer un groupe (WhatsApp) pour faciliter les échanges, de cesser toutes les intimidations On voit le résultat !
Le SNJ apporte tout d’abord son soutien à notre consœur rédactrice, à sa collègue JRI qui a filmé la scène, ainsi qu’à l’ensemble des journalistes de l’édition locale de France 3 Tarn.
Malheureusement, dénoncer ce qui s’est déroulé ce dimanche 24 mars lorsqu’une équipe de France 3 Tarn se voit empêcher d’exercer son métier et sa mission de service public par les forces de l’ordre ne suffit plus.
Condamner l’attitude des forces de l’ordre qui ont délibérément jeté à terre une consœur voulant aller rejoindre son lieu de tournage ne suffit plus.
Réprouver l’attitude des autorités envers les journalistes depuis près d’un an, autour du chantier de l’A69, ne suffit plus.
Alors que faut-il faire désormais Monsieur le préfet ?
Que faut-il faire pour que vos engagements pris lors d’une réunion avec vous soient appliqués ?
Que faut-il faire pour vous demander de faire respecter la loi et simplement la loi par les forces de l’ordre, dont vous avez la charge ?
Que faut-il faire pour garantir le droit des journalistes à faire leur métier en France en 2024 ?
La liberté de la presse n’est pas à géométrie variable. Elle ne se met pas entre parenthèses, le temps d’un chantier controversé. Elle ne vous appartient pas.
Parce que le SNJ n’acceptera jamais que les journalistes ne puissent plus faire leur travail librement, nous n’acceptons pas vos excuses présentées en fin de journée, ce dimanche 24 mars. Le mal est fait, une nouvelle fois. Le SNJ se réserve le droit de tirer toutes les conséquences, y compris judiciaires, de cette nouvelle agression.
Toulouse, le 25 mars 2024
Sur le banc de touche Un ordre du jour très allégé pour ce CSE de mars. Pourtant, les salariés attendent des explications sur le déploiement à court terme de nouveaux projets stratégiques, comme la fusion France 3/France Bleu. De même qu’un nouveau train d’économies. Mais […]
IRP - CSE Régions France 3Sur le banc de touche
Un ordre du jour très allégé pour ce CSE de mars. Pourtant, les salariés attendent des explications sur le déploiement à court terme de nouveaux projets stratégiques, comme la fusion France 3/France Bleu. De même qu’un nouveau train d’économies. Mais pour l’instant, c’est bouche cousue avant les JO !
Ce qui n’empêche pas la direction de l’entreprise de mettre en place, dès le mois de mai, un scandaleux plan d’austérité sur le dos des CDD.
Lire ci-dessous notre compte rendu complet :
Préalable SNJ au CSE Siège du 20 mars 2024 Déjà le regard tourné vers un troisième mandat, notre présidente valide ces jours-ci les propos à l’emporte-pièce de la nouvelle ministre de la Culture. Comme ses prédécesseurs, la voilà qui déclame sa préférence pour la fusion, […]
CSE / IRP SiègePréalable SNJ au CSE Siège du 20 mars 2024
Déjà le regard tourné vers un troisième mandat, notre présidente valide ces jours-ci les propos à l’emporte-pièce de la nouvelle ministre de la Culture. Comme ses prédécesseurs, la voilà qui déclame sa préférence pour la fusion, les synergies, la holding ! Et n’insultant pas l’avenir, Delphine Ernotte lui emboite le pas, trouvant cela inéluctable et à la fois salvateur… Acceptant de fait un chantage républicain qu’on pourrait résumer ainsi : fusion contre financement. À cette heure, on ne sait toujours pas comment, dans un avenir proche, l’ex-redevance sera remplacée, puisque le dispositif actuel, basé sur une fraction de Tva, sera bientôt obsolète et interdit.
En revanche, nous savons que le choix de la TVA pour nous financer nous coûte 50 millions d’euros, et que le plan d’économies du ministre Le Maire nous enlève quelque 30 millions d’euros. Mais rien de grave, la présidente accepte tout et comme souvent le pire… Mais ce n’est pas la crise pour tout le monde ! Et nous passons ainsi d’une injustice à l’autre…
Bien sûr, combattre une injustice est par définition une lutte noble… Mais une injustice fruit d’une injustice, là, c’est une autre question. Vous le savez, lorsque la part variable, ou prime d’objectifs, a été créée, le SNJ a exprimé son opposition à cette forme de rémunération. Nous préférions à l’époque une véritable mise à plat du salaire des cadres, que de faire entrer le loup des primes dans la bergerie des salaires. Mais à l’époque, le DRH tout droit venu d’Air France avait posé son idée sur le tarmac de l’inégalité entre base et cadres.
Alors l’idée est venue de récompenser les bons élèves gradés en leur demandant d’atteindre des objectifs tous aussi opaques et scabreux les uns que les autres.
Mais tous les cadres n’étaient pas concernés. Un chef de service, par exemple, a sous ses ordres des adjoints qui n’y avaient pas droit. Grand chef, sous-chef, petit chef, chef… tout le monde n’était pas traité de la même manière, ce qu’on peut considérer comme injuste. Alors une trentaine de cadres de la rédaction nationale a fait corps et a grondé contre cette inégalité de traitement depuis des mois… Et ces adjoints ont obtenu gain de cause lors de la dernière NAO (négociation annuelle obligatoire), l’imprimatur de la direction pour obtenir une prime à hauteur de 6 % de leur salaire s’ils atteignent les objectifs, qu’on ne connaitra toujours pas et qui transforment cette part variable en revenu invariable la plupart du temps.
Et la plèbe alors ? Celle qui n’a pas eu droit à des augmentations prenant en compte l’inflation, celle qui est discriminée à chaque campagne salariale, celle qui a regardé pendant plusieurs années des taux d’augmentation individuelle compris entre 1,03 et 2 % … On dit quoi ? Bravo, cette part variable élargie est une injustice de moins ? Non, le SNJ demande une fois de plus à cette occasion la suppression de la part variable et la fin des augmentations à la tête du client ! Une vraie politique salariale digne de ce nom doit être la priorité de la présidente, plutôt que des mots creux enrobant de nouvelles économies programmées.
Voilà comment est construit ce système ! Comme une caste, un trompe-l’œil pyramidal… Le SNJ n’en peut plus de ce fonctionnement opaque et inégalitaire, et demande à nouveau une mise à plat de la politique salariale des cadres et une véritable politique salariale équitable pour le plus grand nombre.
Paris, le 20 mars 2024
Liminaire SNJ au CSE Réseau régional du 20 mars 2024 “Ni plan social, ni nouvelle RCC” et “ça patine un peu pour la holding”… À France 3, c’est un peu comme à l’OM : les miracles existent ! Il aura suffi d’une visite de Delphine Ernotte […]
IRP - CSE Régions France 3Liminaire SNJ au CSE Réseau régional du 20 mars 2024
“Ni plan social, ni nouvelle RCC” et “ça patine un peu pour la holding”…
À France 3, c’est un peu comme à l’OM : les miracles existent ! Il aura suffi d’une visite de Delphine Ernotte dans les locaux de Provence-Alpes pour apprendre ce que l’on peine à savoir en plusieurs jours de réunion du CSE réseau. Si tant que cette nouvelle assertion de la présidente soit vérifiée dans quelques semaines ou quelques mois. Nous aurions même tendance à dire que la direction marche sur des œufs olympiques et qu’elle n’a pas envie d’un mouvement social pendant les JO.
Pas d’emplois supplémentaires dans le réseau : ça, on avait bien compris ! Puisque la nouvelle directrice de ce réseau considère même que 10 ETP pour une direction régionale à trois antennes, comme AURA, c’est déjà inespéré !
Mais une partie nationale ICI Soir réduite alors que le “tour des régions” subit moult annulations, ça n’était visiblement pas dans les tuyaux lors de la dernière visite du directeur de l’info du réseau. Pas plus que l’officialisation d’une renégociation de l’Accord Collectif de 2013.
C’est fou ce qu’il peut se passer en à peine trois semaines en dehors des réunions d’Instances Représentatives du Personnel ! Et qui amènent toutes ces questions qui nous taraudent.
Où vont se situer les coupes sombres pour trouver les 200 millions d’euros d’économies d’ici à 2028 annoncés par la présidente ? En gain de productivité nous dit-on ! Mais pas uniquement… alors merci de chercher ailleurs que dans le Réseau, car ici, on ne s’y tourne pas les pouces.
Et ce n’est sans doute pas avec cet ordre du jour très light que nous en saurons plus sur l’avenir des régions de France 3, si malmenées et dont les salariés peinent à trouver une motivation, une attractivité — le mot est à la mode ! — Pour venir travailler quotidiennement.
“Accompagnement de l’attractivité”… entre cynisme et langue de bois, c’est ce qu’on appelle jouer sur les mots… et de manière la plus cruelle et la plus déconnectée qu’il soit !
La direction de France Télévisions a présenté son nouveau dispositif de paiement forfaitaire des frais d’hébergement pour les non-permanents. En général, un nouveau dispositif de prise en charge qui respecte ces salariés précaires, en tenant compte en plus des hausses significatives des coûts de l’hôtellerie et de la restauration, ça devrait être du plus… Mais à France Télévisions, et notamment dans le réseau, c’est du moins ! 10 euros de moins qu’actuellement pour le diner et la nuitée !
En tant qu’élu.es de ce CSE, nous ne pouvons qu’être indigné.es, au vrai sens du mot, par cette proposition.
Indignés et inquiets ! Car du renoncement de ces CDD à venir remplacer les salariés permanents quand ils sont absents vont dépendre la fabrication et la diffusion de nos JT ! Une situation qui s’est multipliée ces derniers mois.
Nous demandons solennellement à la direction de renoncer à ce projet pernicieux. Et nous invitons la direction et la DRH du réseau à signer la pétition de nos collègues.
Paris, le 20 mars 2024
La Justice vient de le confirmer : la direction de France Télévisions a fait preuve d’un management brutal et illégal, à la rédaction de France 3 Dijon. Dans un jugement définitif, rendu en décembre 2023, le conseil des prud’hommes condamne l’entreprise pour le licenciement d’une […]
Communiqués nationaux Régions France 3La Justice vient de le confirmer : la direction de France Télévisions a fait preuve d’un management brutal et illégal, à la rédaction de France 3 Dijon. Dans un jugement définitif, rendu en décembre 2023, le conseil des prud’hommes condamne l’entreprise pour le licenciement d’une journaliste.
En 2020, notre consœur avait refusé de signer un avenant humiliant à son contrat de travail, qui l’écartait de l’encadrement de la rédaction.
La direction de France 3 Bourgogne Franche-Comté avait évoqué « un niveau de compétence insuffisant pour être rédactrice en cheffe adjointe » pour justifier le licenciement de la journaliste. La Justice apporte un démenti cinglant à ces allégations : la journaliste “était en droit de refuser cette modification du contrat de travail “, car l’employeur n’avait pas fait état “de griefs pertinents, matériellement vérifiables et susceptibles de perturber la bonne marche de l’entreprise ou d’être préjudiciable aux intérêts de celle-ci”.
Le conseil des prud’hommes pointe aussi une forme de discrimination par l’âge, en motivant son jugement ainsi : “considérant l’âge et l’ancienneté, le conseil requalifie la rupture du contrat de travail en licenciement sans cause réelle ni sérieuse”. Il s’agit de la formulation juridique du licenciement abusif.
Des années de travail acharné
Pendant une dizaine d’années, notre consœur est “chef info web”. Son travail acharné contribue à faire du site internet de France 3 Bourgogne Franche-Comté un des plus suivis du réseau régional. Elle ne compte pas ses heures pour alimenter le site, former et encadrer la rédaction de Dijon.
Pourtant, la direction décide qu’elle ne fait plus l’affaire. Alors que tous les “chefs info web” se voient proposer au minimum un contrat de rédacteur en chef adjoint, notre consœur est sommée d’accepter un avenant qui l’écarte de l’encadrement.
Elle continue d’assumer pleinement son travail de journaliste, tout en refusant de signer cet avenant, malgré des mois d’injonctions, de pressions et de manœuvres.
C’en est sans doute trop pour la direction et la DRH, qui lancent une procédure de licenciement. Aucune faute professionnelle à lui reprocher ? Qu’importe : on met à la porte une salariée, qui a plus de 30 ans d’ancienneté, parce qu’elle refuse d’être déclassée et humiliée.
La direction pousse le cynisme jusqu’à propager la rumeur que le licenciement est un souhait de la salariée, une sorte de prime au départ à la retraite anticipée !
À l’annonce de son licenciement en octobre 2020, les salariés de France 3 Bourgogne Franche-Comté se mettent massivement en grève pour manifester leur émotion et leur soutien.
Indigne d’une entreprise du service public
Outre les indemnités, majorées en raison du licenciement abusif, le conseil des prud’hommes condamne France télévisions à rembourser à Pôle Emploi l’équivalent d’une partie des indemnités chômage. Une manière de sanctionner l’entreprise pour avoir fait peser sur la collectivité la charge du licenciement d’une salariée “sénior”.
Tout au long de ces quatre années, et jusque devant le conseil des prud’hommes, notre consœur a pu compter sur le SNJ (le syndicat était intervenant volontaire dans la procédure) pour la soutenir et l’accompagner. Nous saluons sa détermination et son courage face à la profonde injustice qu’elle a subie.
Ces méthodes indignes méritaient une condamnation sans équivoque : c’est fait. Quant à la direction de France télévisions, qui proclame si souvent son devoir « d’exemplarité », saura-t-elle un jour comprendre qu’il est inadmissible de gérer ainsi les moyens du service public ?
Paris, le 11 mars 2024