Liminaire SNJ au CSE Réseau du 16 octobre 2024

Nous ne savons ni où nous allons, ni avec qui et encore moins comment.

La grille de rentrée se lit avec beaucoup d’incertitudes, un vague copier-coller de programmes qui se répètent de région en région.

La disparition de la marque France 3 au profit d’ICI signe un abandon de notre existence historique au cœur des territoires.

On apprend que FTV devra réaliser 80 millions d’euros d’économies selon le budget en passe d’être voté au Parlement.

Comment, dès lors, peut-on imaginer le futur sans boussole ni gouvernail ?

Sans direction et sans GPS, nous continuons des plans massifs de formation pour des logiciels sans savoir ou sans dire quels gains nous en attendons. Des jours de formation qui augmentent les dépenses que vous nous obligez à rattraper ailleurs.

Ainsi, qu’en est-il de la continuité de l’information quand on multiplie les JT communs ? Qu’en est-il du respect de la déontologie dans nos JT et de notre crédibilité quand tout est fait pour que les journalistes passent le moins de temps possible à préparer leurs reportages et à multiplier les points de vue ?*

Qu’est devenue l’identité d’une région, d’une antenne quand la majorité des programmes se ressemblent ou font le Tour de France ?

Continuité de l’information, déontologie, crédibilité, identité, vraie proximité : tout ce vocabulaire qui était notre ADN et que vous avez abandonné en nous faisant croire que l’herbe est plus verte ailleurs.

À part un plan d’économies, quelle est la stratégie, où sont les priorités ?

Vous entretenez la mèche d’une fusion, dont vous ne voulez plus prononcer le nom. Et vous nous imposez des économies drastiques dont on aurait pu se passer, en fermant les yeux sur les conséquences inhérentes pour la santé. Ici ou là, des problèmes de perte de sens et de travail dégradé s’accumulent chez les salariés.

Sans rien nous dire de la politique de l’emploi dans les mois qui viennent, de la place de l’automatisation et de l’intelligence artificielle, vous nous poussez dans les wagonnets d’un train fantôme lancé à pleine vitesse, à l’aveuglette, dans une fête foraine triste et fade.

Paris, le 16 octobre 2024