A l’heure où les responsables d’éditions et les rédacteurs en chef multiplient et exigent des interventions en duplex avec ces outils, le SNJ constate que les règles de prévention n’existent pas partout.
En 2017, des fiches de sécurité accompagnaient ces boîtiers de diffusion dans les placards des salles de départ déconseillant leur utilisation près de femmes enceintes et de détenteurs de pacemakers en raison du caractère néfaste des ondes électromagnétiques.
Aujourd’hui la réalité du terrain en reportage est toute autre.
Ces fiches ont bel et bien disparu de certaines emprises quand elles ne sont pas dissimulées au fond du sac de transport des aviwest et TVU pack.
Certains JRI portent au quotidien ces boîtiers de transmission en sac à dos pour suivre un reporter ou une situation en mouvement sur consigne de managers soucieux avant tout d’animer en extérieur leurs éditions.
Les études menées dans une salle fermée sur le mode d’une conférence de presse indiquent clairement que plusieurs boîtiers de transmissions réunis dans un même lieu émettent des fréquences nocives ( migraines et nausées chez certains de nos confrères ) et pourtant … la direction continue d’imposer leur utilisation sans la moindre précaution.
Il est maintenant question d’équiper les rédactions de nouveaux boîtiers en 5G encore plus puissants et capables d’émettre l’équivalent de 200 smartphones simultanément.
Cette pratique va à l’encontre de toute prévention de l’entreprise en faveur de la santé des salariés.
Le SNJ rappelle que France Télévisions est pénalement responsable et que cette faute inexcusable engage la responsabilité de l’employeur devant la justice.
A l’heure où une négociation débute pour trouver un nouvel accord sur la qualité de vie au travail , la direction est donc sciemment en faute.
C’est pourquoi le SNJ demande solennellement le retour des règles de prévention par voie d’affichage dans toutes les rédactions.
Nous exigeons aussi une étude scientifique indépendante sur les conséquences de ces boîtiers de transmissions sur la santé de leurs utilisateurs.
Enfin le SNJ prône le volontariat pour l’utilisation de ces moyens de diffusion comme c’est le cas à la rédaction nationale.
Paris, le 30 mai 2022