Préalable au Comité social et économique du Siège – novembre 2025
Une mandature s’achève pour les élus de ce Comité social et économique du Siège, et comme on dit dans ces cas-là, l’heure est aux bilans…
Que d’adversité avons-nous affronté, les uns comme les autres, au-delà de nos étiquettes syndicales. La direction nous a offert des convergences, tant ses projets destructeurs n’appelaient qu’à une seule réaction : faire bloc.
À quelques exceptions près, l’unanimité a fait loi contre de nombreuses réformes funestes qu’il n’est pas utile de lister ici. Mais les donneurs de leçons de la direction pensent avoir toujours raison contre les salariés. Les mêmes confisquent de plus en plus le pouvoir, n’ont proposé que rétrécissement, fermeture de journaux, perte d’emplois, perte de sens, management aussi vertical que toxique pendant ces plus de trois ans. Alors la réponse des élus a été collective, mais pour autant il existe des différences et des divergences.
Le SNJ est resté fidèle à ses valeurs, prônant, par exemple, une répartition des postes au sein du CSE en fonction de la représentativité de chacun lors des élections. Cela aurait permis par exemple à des élus de la minorité de représenter à leur juste niveau électoral les salariés du Siège au CSE central… Mais non, on ferme, la majorité n’a pas voulu pratiquer la démocratie sociale. Le SNJ a porté haut et fort cette revendication et le fera encore lors de la prochaine mandature. C’est d’ailleurs sous notre impulsion que nous avons pu obtenir gain de cause dans la répartition des sièges au sein de la Commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT), peau de chagrin de l’ex-CHSCT. Une représentation juste, et pas juste une représentation pour un parfait équilibre syndical et un travail qu’il est nécessaire de louer ici.
Le SNJ est resté fidèle à ses valeurs en s’opposant, à chaque occasion, aux métiers hybrides, aux confusions polyvalentes… Là où certaines organisations pensent que tout le monde doit tout faire… Chasseurs de primes contre emplois dégradés, contre salariés exploités, tout cela en imaginant que c’est le progrès. Et, comme le dit la direction, inéluctable sens de l’histoire ! Il est aujourd’hui hors-sol de penser encore que les polycompétences sont des profils d’avenir… Battons-nous pour des augmentations générales, pas pour des primes à la tâche…
Le SNJ est resté fidèle à ses valeurs également en ne baissant jamais les yeux face au pouvoir en place. À tous les étages… Nous avons résisté à l’arrogance, à la suffisance, à la violence sociale de ceux qui nous dirigent et qui venaient en instance pour nous dire que tout allait bien se passer. Fermeture des éditions nationales de France 3, d’InfoVidéo3, de la cellule « Ici » à Paris, Campus, transfert des émissions produites en interne, le triste et mémorable projet TEPI… Que d’expertises, d’alertes pour risques graves, que de mise en danger de salariés, de mise au ban !
Ce combat contre cette violence managériale, certains de nos élus l’ont payé cher, sans doute la rançon de combats justes. Non au casting, non aux discriminations, non à la déprofessionnalisation, non tout simplement à l’injustice ! Il ne suffit pas de la décrire dans nos reportages, parfois, il faut la combattre en interne, comme beaucoup d’autres maux : précarité, harcèlement, déshumanisation…
Nous espérons que les salariés nous permettront de figurer dans la future composition de ce CSE siège. Nos élus peuvent être fiers de leur travail, les prochains seront dignes de ces valeurs.
Paris, le 12 novembre 2025
