Motion du SNJ votée à l’Assemblée générale du 8 novembre 2023
Depuis leur création, les journaux de France 3 n’avaient jamais connu une telle hécatombe.
Des dizaines de JT ont été annulés depuis septembre dans le réseau faute de moyens humains. Des salariés sont en accident du travail, d’autres sont épuisés ou en larmes. Les amplitudes horaires sont interminables, les arrêts de travail s’enchaînent.
Les journalistes de la rédaction nationale, sans collectif ni structure éditoriale, se retrouvent à devoir fournir au réseau régional de l’information trop souvent incolore, inodore et sans saveur. Leur professionnalisme est mis sous le boisseau.
Le résultat est à la hauteur de cette souffrance : la maîtrise éditoriale et le sens du travail journalistique perdus, la hiérarchisation de l’information malmenée, la proximité maltraitée, et la réactivité face à l’actualité entravée.
Nous ne pouvons accepter un tel naufrage. Supprimer les éditions nationales et régionales appréciées du grand public pour lui offrir des éditions fourre-tout, low-cost et incohérentes procède du sabordage. Aujourd’hui nos téléspectateurs, perdus, vont chercher l’info ailleurs : c’est un manque de respect et une arnaque pour le contribuable ! Que devient notre mission de Service Public ?
La « qualité empêchée », conséquence de la mise en place à marche forcée du projet Tempo, est un facteur important de risque pour la santé au travail.
La direction doit faire machine arrière !
Réunis en assemblée générale, les militants du SNJ France télévisions appellent les salariés à combattre par tous les moyens cette négation mortifère de l’information de Service Public. Ils exigent la mise en place d’un moratoire sur les éditions d’ « ICI » et le retour des éditions nationales réalisées à Paris.
À Paris, le 8 novembre 2023