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Préalable du SNJ au CSE Siège du 20 novembre 2024

À l’heure où nous ne connaissons toujours pas le budget pour France Télévisions,

À l’heure où les missions sont réduites avec l’argument que cela coûte cher et que nous n’avons plus d’argent en fin d’année,

À cette heure-ci, la direction semble hors-sol.

Combien les élections américaines ont-elles coûté à l’entreprise ? Un plateau à New York, des présentateurs délocalisés, des émissions délocalisées, des personnels techniques délocalisés, et toute une direction délocalisée.

Au total près d’une cinquantaine de personnes !

Autant il était nécessaire d’avoir des reportages de terrain, autant le reste était démesuré.

Cette débauche d’argent était-elle justifiée ? Quel était le but recherché par la direction ? Faire mieux que la concurrence ?

La direction doit indiquer en instance, et en toute transparence, le coût de cette opération, et en faire un bilan réaliste, surtout au vu des faibles résultats d’audience. Les élections américaines auront coûté très cher à l’entreprise et aux salariés qui, une fois de plus, peuvent constater un “deux poids, deux mesures”. Économies pour les uns, dépenses sans compter pour d’autres. Car des emplois pourraient être remis en cause l’année prochaine à la rédaction nationale. Surtout lorsqu’on apprend qu’il va manquer 120 millions d’euros dans les caisses.

La Présidente de France Télévisions a appelé ses troupes à (je cite) “annuler les déplacements qu’on peut éviter pour avoir une copie 2024 pas trop catastrophique”.

Et que dire du bilan carbone d’une telle opération ? Pourtant, la direction n’a-t-elle pas érigé en totem le climat et l’environnement ? Ne nous impose-t-elle pas des trajets en train plutôt qu’en avion pour des questions environnementales ?

Alors à l’heure des comptes, c’est la colère qui domine après cette opération américaine très choquante par son ampleur. Surtout que notre avenir financier est incertain. Et que France Télévisions est dans le collimateur des politiques.

Toutes ces dépenses “disproportionnées” ne peuvent que donner de l’eau au moulin de ceux qui veulent essorer encore un peu plus le service public.

Paris, le 20 novembre 2024