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Communiqué intersyndical SNJ – CFDT – CGC Outre-mer la 1ʳᵉ

Annoncée il y a 20 mois, la fermeture du site de Malakoff est programmée pour juin 2025. Alors que plus de la moitié du compte à rebours est passée, le flou qui entoure ce projet depuis son lancement se dissipe peu à peu.

Pour les salariés de Malakoff, un constat s’impose : si le dossier suit son cours actuel, ils seront perdants sur tous les plans :

  • Perte de l’autonomie de la fabrication télé ;
  • Réduction des moyens techniques dévolus à la radio ;
  • Maintenance diluée, montage, mixage, post-production, et maquillage mutualisés avec les équipes du siège.

Au total, 35 salariés seront exclus du pôle outre-mer, contraints et forcés de renoncer à leur engagement et leur choix de travailler pour les 1ères :

  • Services administratifs séparés du collectif ;
  • Menaces sur les organisations du travail ;
  • Moins d’espace pour les équipes qu’au 35 rue Danton ;
  • Généralisation des open spaces ;
  • Fin des postes de travail individuels affectés, etc., etc.

Alternant langue de bois et méthode Coué, les ambassadeurs du siège et leurs relais locaux ânonnent – sans rire – au fil des réunions, que ce serait « le sens de l’histoire », « de belles opportunités pour les salariés », voire « une chance d’avoir vue sur Seine » !

Patatras, le fameux studio hub, vanté depuis des mois comme la botte secrète du pôle outre-mer censé nous assurer souveraineté et qualité, a fait pschitt. Trop coûteux, « pharaonique », a décrété le comité des investissements hors programmes. Cet aréopage chargé de faire le tri entre les saines dépenses et les folies dispendieuses a tranché. Pour l’outre-mer, un plan B, low-cost, fera bien l’affaire.

Après dix années de démembrement progressif, marquées par la fermeture de l’AITV et l’arrêt de France Ô, la direction entend parachever la besogne en vendant les murs et en dispersant les rescapés.

Certes, les salariés de Malakoff ne disposent pas de tracteurs pour résister aux synergies annoncées, aux fermetures programmées et à l’ergonomie punitive du flex-office.

Toutefois, avec un peu d’effort et d’esprit d’équipe, ils ne manqueront pas d’occasions en cette année olympique pour manifester leur colère.

À bon entendeur.

Malakoff, le 9 février 2024