Nous sommes réunis aujourd’hui pour un CSE extraordinaire consacré à des questions budgétaires, un dossier crucial pour notre entreprise, confrontée à des incertitudes et un contexte politique inédits.
Néanmoins, impossible de ne pas ouvrir cette séance sans aborder la situation à Mayotte. Le SNJ apporte évidemment tout son soutien à nos concitoyens victimes du passage du cyclone Chido et de ses terribles conséquences.
Nos pensées solidaires et confraternelles vont naturellement aux collègues de Mayotte la 1ʳᵉ. Nous pensons tous à eux et nous sommes rassurés de savoir qu’ils sont sains et saufs. En dépit de conditions de travail extrêmes et de locaux sévèrement endommagés, ils ont pu assurer, avec un dévouement et un professionnalisme admirables, leur mission d’information.
Il faudra plusieurs mois, peut-être des années, pour reconstruire ce qui a été balayé en quelques heures. Nous espérons que nos collègues seront accompagnés et soutenus comme il se doit par la direction de l’entreprise, qui s’est déjà mobilisée, mais aussi par les pouvoirs publics.
En matière d’information sur le cyclone Chido, le travail remarquable de nos collègues de Mayotte la 1ʳᵉ, mais aussi les choix effectués par l’ensemble du pôle outre-mer et de la rédaction nationale, ont une nouvelle fois distingué le service public audiovisuel de ses concurrents privés. Il est important de le souligner au moment où des choix budgétaires difficiles risquent d’être imposés à France Télévisions.
Nos stations, nos rédactions doivent conserver les moyens nécessaires afin d’assurer une information de service public, partout et en toutes circonstances.
Si les producteurs de programmes ont réussi à obtenir la sanctuarisation des sommes qui leur sont versées par France Télévisions, il apparaît impensable que nos propres moyens, ceux de nos équipes, ne soient pas, eux aussi, sanctuarisés. Nos missions et nos engagements à l’égard de nos concitoyens en dépendent.
Paris, le 17 décembre 2024