Liminaire du SNJ au CSE Réseau du 20 novembre 2024
86 millions d’euros, c’est le montant des économies que France Télévisions va encore devoir effectuer.
Un montant qui va bien évidemment impacter une fois de plus les régions et l’éditorial avec son lot de restrictions et de JTs mutualisés qui, désormais, n’épargne plus aucune antenne.
De l’habituel malheureusement qui se reproduit année après année.
Il y a peu encore, on nous expliquait qu’il n’y avait aucune contradiction entre les JTs communs et la mission d’information de proximité du réseau. Bien au contraire, la direction trouvait toujours une justification éditoriale à ces aberrations. Nous avions droit au mantra orwellien : la précarité, c’est la sécurité, moins c’est plus, s’éloigner c’est être plus proche.
Mais personne n’y croit. Certainement pas les salariés. Quant à la direction, y a-t-elle jamais cru ?
Ce qui fait dire au directeur régional d’AURA qu’il “va falloir être créatif et qu’on inventera”.
Alors, comme il faut être créatif, on a inventé une marque, un concept qu’on peut décliner à l’infini jusqu’au déclin. Ici.
Bref, un truc génial pour dire que France 3, c’est juste à côté de chez nous, que nos équipes sont présentes ici au coin de chaque rue, dès qu’une actualité survient et qu’un événement important se produit.
Mais on nous a piqué notre nom : cela s’appelle de l’usurpation d’identité. Et au regard de la mobilisation dans le réseau France 3 et du nombre de personnes qui ont déjà signé notre pétition, nous ne sommes pas les seuls à nous sentir dépossédés.
En revanche, la direction se grise et se noie dans un méli-mélo pathétique de vocabulaire technique : mosar, interpam, open media, overdrive…
Des noms imposés comme leur intention : faire mieux avec moins. C’est ça le monde d’Ici que nous vivons maintenant.
Paris, le 20 novembre 2024