
Dans le journal de 13 heures de ce mardi 17 juin, après un reportage sur les bombardements en Ukraine et un off sur Gaza (47 personnes tuées), le présentateur enchaîne sur le sujet suivant de cette façon : “En France, c’est la bataille des plages qui reprend de plus belle en ce début de saison…”
Un enchaînement totalement indécent qui pose question !
Alors que tous les reportages sont visionnés avant leur diffusion (sauf exception), les rédacteurs en chef du journal de 13 heures font-ils l’économie d’une relecture des lancements du présentateur ?
Après l’affaire de “Gaza Riviera” sur France Info, France Télévisions peut-elle se permettre une telle désinvolture concernant l’information ?
Le SNJ alerte sur le manque de rigueur de cette édition, alors que les demandes de modifications du lancement des reportages par les journalistes, très souvent, ne sont pas suivies d’effets. Résultat : des informations erronées données à l’antenne. Un manque d’écoute des reporters de terrain inacceptable. De façon récurrente, le sensationnalisme l’emporte sur le journalisme.
Cette absence de rigueur s’ajoute à des demandes de dernière minute très éprouvantes et périlleuses pour les équipes de tournage. La direction reconnaît elle-même que tous les services se plaignent du manque d’anticipation de cette édition, qui dit assumer une qualité moyenne, pourvu qu’elle ait le sujet demandé pour son édition du jour.
Mais les caprices d’une édition font-elles une ligne éditoriale journalistiquement respectable ?
Le SNJ attire l’attention de la direction sur une fatigue mentale qui s’installe chez les reporters, en particulier chez les correspondants en région, soumis à de longs trajets combinés à un stress énorme, qui bien souvent n’est pas justifié par l’actualité. Alors que les alertes sont permanentes dans le cadre du suivi de la saisine intersyndicale.
Et la rigueur qui leur est demandée dans ces conditions difficiles de fabrication des sujets doit s’appliquer à tous, y compris aux “figures” de France Télévisions.
Le SNJ demande à la direction de réagir avant une nouvelle catastrophe éditoriale.
Fait à Paris, le 17 juin 2025