En premier lieu, le SNJ vous souhaite un bel été
et surtout un repos amplement mérité après une année harassante.
La pandémie nous a tous épuisés, tout comme le calendrier social extrêmement chargé par une direction empressée de faire signer au plus vite bon nombre d’accords.
Un CSE unique qui montre aussi ses limites avec des ordres du jour surchargés et parfois expédiés faute de temps, des visioconférences rendues nécessaires par la crise sanitaire mais qui ont engendré fatigue et frustration.
L’été ne sera pas néanmoins en pente douce avec une grille estivale appauvrie et dépourvue d’originalité avec ici et là des réductions drastiques d’antennes.
La formation des salariés, comme le révèle la commission emploi, n’est pas au beau fixe.
L’emploi est à la traîne, voire carrément sacrifié, puisque tous les départs dans le cadre de la RCC ne sont toujours pas remplacés (plus de 50 départs pour la seule région PACA, une saignée) et que les réductions d’effectifs dans les antennes font déjà des dégâts collatéraux depuis le début d’année avec le 18h30, comme nous le prédisions.
Le déménagement décidé au forceps de France 3 Côte d’Azur ne lasse pas de nous interroger et nous ne sommes pas les seuls car même la presse s’en étonne.
On sait maintenant à quoi est destiné le financement de la régionalisation.
13 millions pour déménager et pas un euro pour les programmes régionaux. Mais nous en reparlerons en temps et en heure dans cette instance.
Une rentrée qui s’annonce déjà maussade sous la bannière d’une régionalisation annoncée avec tambours et trompettes mais qui se présente surtout en pointillé et souvent nez au vent.
La régie automatisée qui sort par la grande porte de l’inspection du travail à Rouen mais qui refait son apparition par la fenêtre en Alsace.
Parlons de l’Humain maintenant.
Des salariés souvent épuisés et démotivés après cette crise sanitaire qui les a tenus éloignés et souvent esseulés. Et leurs représentants, les élus de ce CSE, peu écoutés voire méprisés avec lesquels vous entretenez une relation de défiance.
N’en jetez plus la coupe est pleine, mais malgré tout cela, vous, la direction de cette entreprise et du réseau, demeurez sourde et aveugle.
Les élus ont beau vous alerter à différents niveaux , rien n’y fait.
Vous prenez chaque alerte comme une attaque personnelle alors qu’il s’agit ni plus ni moins pour vous de répondre à une exigence, à une obligation encadrée par la loi : assurer la santé et la sécurité des salariés dans l’entreprise.
Ne vous plaignez plus alors si un jour vous êtes rattrapés par la patrouille.
Demander toujours plus d’antenne à des équipes dont vous réduisez les moyens, cela a un coût humain direct.
Un coût sur la santé physique et psychique des salariés qui se traduit par une perte de sens dans leur travail quotidien .
Interrogez chacun d’eux dans le réseau et ils seront nombreux à vous dire combien ils se sentent dévalorisés dans leur mission de service public de l’information.
Les différentes expertises sur la santé des salariés révèlent de manière criante que des risques psycho-sociaux se multiplient dans le réseau avec un encadrement dépassé et une direction des ressources humaines trop souvent aux abonnés absents ou mal formée sur ce sujet.
Et malgré tout cela, la direction veut encore s’attaquer aux métiers en encourageant la polyvalence et le déclin vers une télévision low cost.
Pour toutes ces raisons, le SNJ affichera sa plus grande vigilance face aux évolutions annoncées.
Il s’agit pour nous de préserver la qualité de l’information sur le service public de la télévision régionale dans l’intérêt des journalistes et de tous les salariés de France 3, mais aussi pour nos téléspectateurs qui doivent être notre priorité.
Le 30 juin 2021