Depuis maintenant quelques jours, les éditions de France 3 Paris IDF subissent des décrochages en plein JT, 6 coupures en 4 semaines dont 3 d’affilée lundi, mardi et mercredi, c’est inadmissible. La cyber-attaque semble hors de cause, à moins qu’elle n’ait ciblé que Paris IDF, puisque seules nos éditions sont touchées…
C’est le travail de toute une rédaction qui est dégradé, c’est l’image de l’édition régionale qui est abimée, c’est le moral des journalistes et de leurs encadrants qui est en berne.
Malgré les mails de notre direction, les échanges téléphoniques, rien n’y fait, depuis samedi dernier nous subissons des décrochages intempestifs sur l’édition des initiatives.
Antenne coupée pendant plusieurs dizaines de secondes, et jusqu’à 3 minutes lundi dernier, puis retour plateau en plein milieu d’un autre sujet. Démarrage du JT sur les initiatives et raccrochage sur le JT Régional, tout cela sans prévenir la présentatrice pour qui le journal se déroule normalement…
Même au moment de notre arrivée au siège nous n’avons subi de tels ratés, le gâchis en quelques jours est palpable. Travailler toute une journée, voire plusieurs semaines comme pour l’émission spéciale élections de lundi dernier et assister jours après jours, sans pouvoir intervenir, à la Bérézina de nos éditions est un crève-cœur ; tous les ingrédients sont là pour démotiver une rédaction.
Alors que nous partageons le plateau et la régie avec l’édition nationale, nous sommes les seuls à subir ces dysfonctionnements à la diffusion. Nous ouvrons la tranche d’information de France 3, nous ne sommes pas pour autant l’exercice d’échauffement des éditions nationales.
Peut-on imaginer de telles coupures à répétitions dans les éditions nationales de France télévisions sans une réaction de la présidence ? Le fait que ce soit les JT régionaux de Paris IDF qui les subissent ne semble pas la déranger.
Avant notre arrivée au siège, on nous avait assuré que passer d’un système régional intégrant diffusion et fabrication à une relation client/fournisseur allait être à notre bénéfice. Huit mois après, on voit que le fournisseur a tendance à privilégier les anciens clients au détriment du petit nouveau.
Les problèmes techniques cela arrive, techniciens et journalistes les résolvent quotidiennement, mais la récurrence de ces décrochages intempestifs frise la maltraitance. Cela ne peut durer, le SNJ n’admet pas et n’admettra jamais que le travail de toute une rédaction soit ainsi détérioré.
Paris, le 2 juillet 2020