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Une rentrée c’est toujours un moment particulier, et parfois plus encore… Celle qui commence aujourd’hui en fait partie ! Le contexte y est pour quelque chose mais l’épidémie ne doit pas faire oublier, loin de là, nos préoccupations.

Nous réclamons depuis des mois que les éditions nationales reprennent leurs autonomies éditoriales respectives. Nous l’avons dit au directeur de l’information, enfin l’ancien mais comme le nouveau était dans la salle, le message est passé. La fusion est une chose, mais cela ne doit pas se faire au détriment des éditions. C’était d’ailleurs parait-il la philosophie d’ « info 2015 » : rééquilibrer les moyens entre les chaînes… Le Covid a tout balayé et aujourd’hui des services souffrent cruellement d’une charge mal repartie. Entre un casting exacerbé et des absences légitimes non remplacées pour cause de vulnérabilité cela devient inextricable, et surtout très lourd pour les présents.

Nous nous inquiétons également des conséquences de la rupture conventionnelle collective. Les objectifs précisés dans l’accord que le SNJ n’a pas signé donnent aujourd’hui lieu à de multiples interprétations. Si les 2000 départs ne sont pas atteints, et c’est d’ores et déjà le diagnostic partagé, quid des 1100 embauches prévues ? Et si l’économie demandée par la tutelle à travers ce plan de départs n’est pas effective, qui sera la victime budgétaire ?

Une autre de nos inquiétudes ne surprendra pas la direction, celle du management brutal qui perdure. Le télétravail ou plutôt le travail à domicile imposé, a même démontré s’il en était besoin, que cela n’est en rien un monopole des cadres de l’information ! La distance a libéré quelques pulsions managériales ! Nous en appelons donc à la direction de l’entreprise pour que ces comportements cessent, et en particulier en écoutant et en respectant les signalements qui sont faits auprès des ressources humaines. Même chose pour les propos ou comportements  sexistes ! La crise qui a traversé le service des sports est en partie la conséquence de l’inaction et de silences coupables des directions successives, pourtant alertées par nos soins. Ce sont ces sujets là que nous avons choisi de mettre sur la table, pour ce premier Comité Social et Economique de cette nouvelle saison qui s’ouvre.

Un dernier mot, sur cette nouvelle gouvernance dont parle dans toute la presse, la présidente au début de son deuxième mandat comme nous l’avons défendu dans notre campagne pour la Présidence, nous réclamons une gouvernance éthique pour un service public exemplaire. Et ce n’est pas le dernier jeu de chaises musicales qui nous fera changer de pied ! Nous ne voulons plus avoir à réclamer que se tiennent les réunions de la commission déontologie, nous ne voulons plus avoir à regretter la non prise en compte de signalements de comportements coupables de certains managers, nous ne voulons plus avoir à dénoncer la confusion des genres entre carrière politique et présence dans la direction de l’entreprise… Le premier mandat de Delphine Ernotte a déçu beaucoup de salariés, le deuxième doit être celui du sursaut. D’ores et déjà nous sommes vigilants, comme toujours !

Paris, le 9 septembre 2020