L’annonce mercredi 2 avril de la dénonciation par la direction de CFI (Canal France International) de la convention AITV liant CFI à France télévisions fait peser une hypothèque sur l’issue de la négociation du Plan de départs volontaires à France TV qui entre dans sa phase finale. Cette initiative de la direction de CFI, annoncée le jour même où CFDT, CGC, CGT, FO et SNJ appelaient à la grève pour sauvegarder la rédaction de l’AITV et le service du sous-titrage France 2, et où des salariés de l’AITV occupaient le plateau du 20H00 de France 2, constitue une provocation.
L’arrêt de l’activité de l’AITV au 1er juillet entrainerait la disparition de toute une rédaction hautement spécialisée, un problème social grave à France télévisions, engendrerait un drame humain pour la trentaine de correspondants africains de l’AITV salariés par France télévisions, provoquerait un handicap éditorial majeur pour les télévisions nationales africaines.
Le SNJ appelle les pouvoirs publics qui exercent la tutelle de CFI à imposer un moratoire sur cette décision intempestive et brutale, qui fausse les négociations en cours à France Télévisions. Les dirigeants de France Télévisions, qui siègent au conseil d’administration de CFI, doivent intervenir dans ce sens. Il est encore temps d’ouvrir un véritable dialogue entre les parties concernées par ce dossier aux premiers rangs desquelles doivent figurer les télévisions nationales africaines dont les attentes et les avis ne sont pas pris en compte par CFI.
Paris, le 4 avril 2014