– FUSION DES RÉDACTIONS NATIONALES –
Après des mois d’attente, des réclamations incessantes de la part des élus des instances du Siège et de ceux du CCE, nous avons enfin reçu les « retours d’expériences » des phases 1 et 2, concernant la fusion des services « économie/social » et « politique intérieure ». C’est toujours ça de pris ! Mais quelle surprise en les découvrant…
Ces « retours d’expériences » reconnaissent, certes, quelques points critiques, tous en voie d’amélioration, bien sûr. Mais sinon quelle indigence, quel vide sidéral, quelle gifle morale et professionnelle !
Ces « retours d’expériences » ne sont en fait que le résultat d’entretiens entre cadres, sans la base. Bien sûr, ceux qui nous dirigent ont tout à fait le droit à la parole dans cette affaire, puisqu‘ils sont eux-mêmes, parfois contre leur gré, les acteurs de cette fusion des rédactions. Mais de là à oser produire de tels documents qui ne reprennent en rien les revendications collectives des journalistes et du personnel technique et administratif de ces services, c’est tout simplement surréaliste et coupable. Oui, coupable.
Parce qu’à cacher la réalité, à faire du déni un mode de management, ce sont bien des trajectoires abîmées que la direction camoufle. Des risques psycho-sociaux qui ne sont pas pris en compte. Une souffrance au travail qu’on ne veut pas voir, et un tour de passe-passe éditorial qui n’a pour but que de faire disparaître le pluralisme.
Alors nous demandons solennellement que, sous l’égide de la direction de l’information, avec les salariés des services concernés et des représentants des organisations syndicales représentatives, que de réels « retours d’expériences » soient mis en place, pour qu’enfin la parole soit entendue librement pour dire de quoi la fusion est véritablement le nom.
Paris, le 14 mai 2018
2018-05-14 Fusion des redactions – Au-dela du reel