Le SNJ a maintes fois prévenu la direction de France Télévisions : tolérance zéro face aux comportements scandaleux vis-à-vis des salariés précaires. Mais, comme d’habitude, la direction fait la sourde oreille. Le SNJ va donc se porter partie civile, en justice, pour une affaire qui concerne France 3 Alsace.
A trop piétiner la réglementation, on finit par se prendre les pieds dedans. A France 3 Alsace, tout commence par un ultimatum de l’inspection du travail : la direction doit intégrer au plus vite, une journaliste. Motif : une succession de CDD, sur plusieurs années. France Télévisions a un mois
pour se plier à la mise en demeure. La direction du pôle Nord-Est attend le dernier moment pour répondre, et passe outre. Elle ose même affirmer que la journaliste en question n’a jamais postulé en Alsace. Ce qui est faux : elle l’a fait à 8 reprises ! L’inspection du travail n’apprécie ni la désinvolture, ni le mensonge. Procès verbal est dressé. Non seulement pour le cas de cette journaliste en CDD, mais aussi pour quatre autres, employés depuis des années par France 3 Alsace.
Le procureur de la République est donc saisi d’une plainte de l’inspection du travail. En effet, la précarisation d’un emploi permanent est interdite, la peine pouvant aller jusqu’à 6 mois d’emprisonnement ! (article L1248-1 du code du travail)
Le SNJ a décidé de se porter partie civile dans cette affaire, qui porte gravement atteinte aux intérêts de toute la profession. L’inspection du travail a également effectué un autre contrôle à France 3 Alsace. Un contrôle sur la baisse scandaleuse et illicite du salaire des CDD, depuis le 1er janvier 2014. Et l’inspection du travail menace à nouveau de verbaliser France Télévisions, cette fois pour travail dissimulé.
Sur ce point, le 12 mars, face aux syndicats de France Télévisions, la direction s’est piteusement retranchée derrière un « bug informatique ». Elle a affirmé vouloir rectifier cette “anomalie” et payer l’intégralité des salaires fin mars. Dans un climat général de défiance, cet engagement verbal doit être impérativement suivi d’actes, et au plus vite.
Désormais, à chaque nouvelle attaque contre les droits des salariés de France Télévisions, en particulier des plus précaires d’entre nous, le SNJ répliquera sur le terrain judiciaire.
Paris, le 14 mars 2014