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L’avenir de France 3 et de ses tranches d’information ne serait-il, dans un futur proche, qu’une histoire de mèches un peu folles ou d’épi indomptable ?

Ainsi l’avenir de notre chaîne passerait par l’installation de deux ou 3 caméras dans un studio de radio ! Un projet qui menace le réseau France Bleu selon nos collègues de la radio publique qui ont déposé un préavis de grève que le SNJ soutient. Un projet qu´on nous présente comme de simples expérimentations mais qu’on s’empresse de généraliser sans attendre un premier bilan toujours pas présenté à notre CSE ni aux instances de proximité concernées.

Alors que l’ensemble des salariés, notamment les journalistes et les techniciens qui partagent la fabrication de l’information, en tous cas ceux qui choisissent de rester dans l’entreprise, s’inquiètent des conséquences que font peser sur leur avenir professionnel les départs non remplacés, voilà qu’on leur présente des tranches d’informations « de 7h à 21h30 ». Alimentées par quoi ? Des journées de travail interminables et des amplitudes horaires sans cesse dépassées ? De nouvelles écritures dont on ignore toujours l’intérêt journalistique ? Des séquences ou des interviews filmées au smartphone où la signification de l’image n’a plus aucune importance et qui servent de « ligne éditoriale » sans que l’on parle vraiment de contenus, mot désormais galvaudé.

Alors à qui va-t-on faire croire que deux fois 7 minutes de plus, pour nos JT de midi et le 19 h, ce sera un progrès ? Au passage, revenir à des débuts de tranches avant « l’heure pile » risque de désorienter une nouvelle fois nos téléspectateurs,  avec un risque de perte d’audience importante.

Et remettre des locales à 18 h 50, comme cela était le cas il y a 7 ans, est-ce bien raisonnable alors que l’on a parfois mis des années à fidéliser les téléspectateurs sur les nouveaux créneaux ?

Et que dire de la disparition du Soir 3 de nos antennes, la seule édition d’information tardive ouverte sur le monde et sur chacune des régions, grâce aux 5 minutes d’infos régionales prisées par nos téléspectateurs notamment des zones urbaines où cela correspondaient à leurs habitudes?

Une disparition annoncée pour la semaine des élections européennes pour la plus européenne des éditions d’informations, c’est un comble !

liminaire CSE F3 230519

 

Paris, le 23 mai 2019