Au cœur de l’été, la direction a donc mis un point final au Soir 3 ! Sans scrupule, sans état d’âme, sans projet éditorial, sans aucun respect de ses salariés et de son public !
Depuis elle claironne des succès d’audience sur les réseaux sociaux, sans pudeur, et surtout sans peur du ridicule. Elle avait un objectif un seul, concurrencer le leader du créneau du soir, la première chaîne d’information continue ! Peu importe le succès du Soir 3, peu importe celles et ceux qui le fabriquaient, peu importe le public perdu …
Campagne d’affichage jamais vue pour d’autres éditions du groupe, propos mensongers et méprisants dans la presse, sur les ondes, tout y passe, comme si la suppression d’un journal ne suffisait pas au triomphe de ceux qui bradent depuis des années notre mission de Service Public.
Une direction qui pousse au clivage entre ses salariés, et qui affiche clairement son abandon de l’information nationale sur France 3. Au passage la direction de l’information utilise l’antenne pour tenter d’afficher de plus en plus des symboles de la fusion des rédactions. Mais nous ne sommes pas dupes, car à court terme, pour cette même direction, il reste à engager l’étape ultime, celle de la suppression des éditions nationales sur France 3.
Nous ne commenterons pas ici les conditions dans lesquelles est réalisé le « 23 heures » sur le canal 27. Mais clairement rien n’a été conçu pour faire travailler les journalistes de la rédaction nationale en équipe avec celles et ceux de France Info. Pourtant, le besoin de bras est évident, mais alors qu’avant l’expertise était placée dans nos reportages, on préfère par facilité enchaîner les plateaux en direct. Même contenu, même force de frappe, même exigence. Voilà ce qui nous avait été vendu pour nous tromper ! Alors que la direction se félicite de ses audiences, a des années lumières des chiffres du Soir 3, et tant mieux pour nos consœurs et confrères du canal 27 ! Mais qu’on respecte notre différence au sein de France Télévisions au lieu d’essayer d’éteindre tous les foyers de contestation !
Ce projet n’est pas le nôtre et la suppression du Soir 3 restera pour nous, l’un des signes les plus douloureux de la fracture qui augmente entre les salariés et ceux qui nous dirigent.
Paris, le 11 septembre 2019