Dans un message adressé à des journalistes de France Télévisions et à d’autres médias, l’actuelle « conseillère presse » du ministère de la Justice annonce son retour comme journaliste à France 3. Elle le précise en ces termes : « Je vous informe de mon rattachement auprès de ma
direction d’origine, celle de l’information régionale de France 3 ». D’après la direction de France Télévisions, son retour est effectif depuis le 1er octobre.
Cette annonce amène le SNJ à rappeler les points suivants :
- Nous, journalistes, exerçons une profession publique.
- Nous, journalistes, avons une mission au service du public.
- Nous, journalistes, devons éviter tout conflit d’intérêt et toute situation qui pourrait y mener.
- Nous, journalistes du Service Public, ne devons pas en être soupçonnables.
S’il n’est pas choquant que des journalistes puissent être mis à disposition d’institutions ou autres composantes de la démocratie et reviennent ensuite à leur profession initiale (certains cas étaient même encadrés par des textes conventionnels), le retour ne peut se faire que dans des conditions compatibles avec notre déontologie et nos principes professionnels.
Nous exigeons donc de la direction de France Télévisions qu’elle stoppe net toute tentative de confusion des genres et toute situation où des conflits d’intérêts, réels ou possibles, pourraient porter atteinte à un journaliste et à la profession. Ces détachements, mises à disposition ou congés sans solde doivent être strictement encadrés. Le SNJ préconise notamment qu’après un passage dans un service de communication, un
journaliste soit, au minimum, soumis à un délai de carence lors de son retour au sein de France Télévisions.
Pendant une durée à déterminer, le journaliste ne pourrait pas couvrir les informations en lien avec son activité précédente, qu’elle soit politique, économique, sportive, etc… Le SNJ portera cette revendication au cours de la commission déontologie qui va se réunir début novembre à France Télévisions.
Paris, le 2 octobre 2013