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Le SNJ a décidé de lever son préavis de grève, ce lundi 11 décembre, à minuit. Mais pas question pour autant de signer le moindre compromis avec la direction : cette levée est destinée à préparer dès maintenant une nouvelle mobilisation.

Dans une ultime réunion de négociation, vendredi 8 décembre, le SNJ a tenté de faire retrouver le chemin de la raison à la direction. En vain. Sa seule réponse a été : “on n’est pas là pour faire de nouvelles propositions”.

La période des fêtes approchant, et forte du compromis signé avec trois organisations syndicales (CGT, CFDT, FO), la direction joue sciemment le pourrissement. Nous ne pouvons donc qu’acter son mépris à l’égard d’un mouvement historique, mené en intersyndicale durant quatre semaines, puis durant une semaine supplémentaire, grâce à la mobilisation du SNJ et de SUD.

L’inertie et l’indifférence de nos dirigeants en disent long sur leur volonté de détruire France 3.

Nous le voyons tous les jours, le compromis signé entre la direction et trois syndicats n’ont en rien amélioré notre quotidien :

  • Rien sur l’emploi. Les 60 “équivalent temps plein” supplémentaires, promis depuis des mois ? Un nombre dérisoire.
  • Rien sur la charge de travail et les amplitudes horaires. La direction se contente de rappeler les dispositions de l’accord collectif. Des dispositions qu’elle ignore, en particulier pour les journalistes présentateurs, les chefs d’édition et l’encadrement.
  • Rien de concret sur la semaine de 4 jours de travail. Il faudrait davantage d’emplois pour cela. Les antennes les moins bien dotées seront pénalisées, et les “ateliers” locaux de concertation seront placés sous le signe de la discrimination par les effectifs.

Le SNJ continue de défendre des valeurs dans lesquelles bon nombre de salariés se reconnaissent. Ils nous l’ont prouvé pendant ce conflit.

Nous exigeons une ligne éditoriale digne de ce nom, ainsi qu’un journalisme de terrain et de qualité. Nous le devons à notre public. Cette exigence nécessite des emplois, des conditions de travail décentes et respectueuses de la santé de tous.

Nous espérions un traitement de choc contre “Tempo” et les éditions Ici. Certains syndicats ont préféré appliquer les bouts de sparadrap préconisés par les faux guérisseurs de la direction.

Le SNJ veut croire que ces syndicats réaliseront vite qu’ils se sont fourvoyés en faisant confiance à nos dirigeants. Car c’est ensemble, en intersyndicale, que nous pourrons les faire plier.

Merci à tous les salariés pour leur mobilisation. Ce combat ne s’arrête pas aujourd’hui. Le SNJ va s’employer à le relancer très vite. D’ici là, nous resterons vigilants sur la poursuite des éditions ICI, placées pendant trois mois sous assistance respiratoire.

Paris, le 11 décembre 2023