Voici quelques exemples des problèmes survenus ces dernières semaines dans la fabrication et la diffusion des journaux. Cette liste est incomplète :
Le 22 novembre, la régie son a sauté : 4 minutes dans le vide sur le plateau, un sujet lancé 4 fois de suite, un duplex réalisé à l’aveugle, deux sujets dont les sons se superposent.
Le 7 décembre, le serveur a planté. Les sujets sont envoyés au compte-goutte. Stéphane Beaudet, vice-président de la région est invité de l’édition du soir. Cette dernière sera « sauvée » grâce à la présentatrice, au chroniqueur et à l’invité qui ont pu « meubler ».
Le 1er janvier coupure du journal du soir avant le dernier sujet. Ce jour-là le car-régie a disjoncté. Un incident prévisible car lorsque cette solution a été trouvée, on nous disait qu’il ne passerait pas l’hiver.
Le 4 janvier l’envoi aviwest d’un off+itw sur l’opération pièces jaunes pour l’édition du midi n’a pas fonctionné. L’abonnement n’avait pas été renouvelé par le siège. Ce n’est pas la première fois que cet incident se produit, déjà 2 mois avant un envoi avait échoué à cause d’un abonnement non renouvelé.
Le 10 janvier, nouvelle coupure de courant dans la nuit. Lorsque le car-régie fonctionne après de tels incidents il perd ses configurations qu’il faut réinstaller: pas de direct possible, pas de cabine ni même de sujet en 2 pistes…. et pas de retour son sur le plateau. La présentatrice l’a découvert à l’antenne. Il n’y a que 2 micros sur le plateau, l’un pour la présentatrice, l’autre est défaillant et doit être partagé pour un journaliste et deux invités.
Le 11 janvier coupure de courant dans le bâtiment à 40 minutes de l’antenne. L’édition de midi a cependant été maintenue. Après 15 minutes de coupure, le travail a repris dans l’urgence pour tout le monde. Un sujet tourné et envoyé dans la matinée par un bureau excentré n’a pu être monté.
Concernant les BEX. Il y a 4 bureaux et 4 transmissions par jour, il y a 4 systèmes en panne depuis plus d’un an. Pourquoi cette région (la seule) n’est pas capable de faire fonctionner ses bureaux correctement ?
Dans le car-régie le réseau d’ordre fonctionne de manière incertaine (impossibilité de communiquer entre le réal, la scripte, le présentateur, le prompteur) : un enfer quand le conducteur change dans tous les sens au gré des aléas techniques.
S’ajoutent des problèmes d’effectifs non remplacés en particulier chez les techniciens. Des choix éditoriaux doivent donc être faits selon ces contraintes. Pendant les vacances de Noël, des OPS ont été obligés d’assurer le mixage actu et le son sur le plateau.
Le montage reste également un point noir.
Les journaux ont certes été raccourcis mais le problème n’est plus là, quelle que soit la durée des éditions, une coupure ou un mode dégradé sont inacceptables pour tous ceux qui fabriquent le journal et pour les téléspectateurs qui sont en droit d’attendre un journal régional de qualité.
Depuis le 2er juillet 2016, jour de l’incendie dans les sous-sols de nos locaux, nous parvenons à fabriquer et diffuser :
-deux éditions chaque jour
-un tout-image de 13 minutes le samedi
-une émission politique le dimanche
-des magazines.
Et pendant qu’on y est : pourquoi ne pas assurer les 2 tours de la présidentielles et des législatives avec ce car-régie ?
Ceci n’est plus tenable, surtout lorsque le directeur en charge du réseau régional estime que le car-régie est la seule solution et qu’il comprend qu’il y ait des risques de glissades pour y accéder.
Nous avons un car et un serveur obsolètes.
L’investissement dans un onduleur, demandé cet automne par la technique vanvéenne, a été refusé par le siège. Finalement il aura fallu attendre 6 mois avant de voir arriver un onduleur de location.
Quelles sont à ce jour les solutions envisagées pour limiter ces problèmes ?
Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps, comme vraisemblablement vous l’envisagez, la prise en charge par les assurances.
Nous exigeons un investissement pérenne pour notre station.
Les salariés réclament des réponses et demandent qu’une délégation soit reçue au plus vite par la direction
La Société des Journalistes d’Ile-de-France
Et une majorité des personnels techniques
Avec le soutien du SNJ France Télévisions
Paris, le 13 janvier 2017
France 3 Ile-de-France pète les plombs !