Tours et Bourges à la rentrée 2016, St Etienne et Lyon, Metz et Mulhouse annoncées pour septembre prochain. Et puis Boulogne ? Nîmes et Perpignan ? Et ensuite, à qui le tour ?
Presque partout la direction met en place des ateliers «participatifs », dont on connait par avance le résultat : supprimer les locales. C’est d’ailleurs le message que les cadres qui investissent ces groupes de travail font passer : à bas les locales, vive le grand JT régional ! Quelle hypocrisie !
Des prétextes fallacieux sont invoqués : plus assez de visibilité, pas de canal sur les box lorsqu’il y a deux locales dans une même région., périmètres de diffusion ne correspondant plus aux bassins de populations visés…En fait la direction de FTV qui n’a pas voulu depuis des années solutionner ce problème pourtant de sa seule compétence, s’en sert aujourd’hui comme argument contre les salariés de ces éditions.
La direction ne nous dit pas la vérité : elle a bien un plan qui consiste à rayer de la carte, progressivement, une à une, les éditions locales de France 3. Interrogé dans un CE, le directeur du réseau régional joue sur les mots : il soutient le maintien des «implantations locales » mais refuse de se prononcer pour ou contre la suppression des éditions.
Il s’agit de « gratter » des emplois partout où l’on peut, car à terme, France 3 veut réduire sa voilure. Voilà bien l’injonction première de nos dirigeants. Charge à eux de trouver les mots pour le dire. Et ils y mettent tant de conviction et d’éléments de langage qu’on se demande si leur mandat en dépend. Ils ont même, pour certains, trouvé le temps d’écrire aux élus locaux avant même d’avoir averti les salariés concernés ! Un cynisme glaçant !
Car une fois l’édition supprimée et diluée dans un « grand » JT régional, « rénové et enrichi » quoi de plus facile que de ne pas remplacer les départs en retraite, de ne pas pourvoir des postes vacants. En pleine période électorale, on fait croire aux journalistes de ces locales comme aux monteurs et aux assistantes qu’ils resteront sur place. Mais pour combien de temps ? D’un coup de gomme, quelques postes disparaîtront ici ou là : c’est la 2ème vague prévue.
Un tournant est amorcé : le détricotage du maillage de France 3. La proximité ? C’est ringard ! France 3 devra bientôt s’inventer un slogan de rechange (De loin on se comprend mieux ?). Mais avant, la déchéance d’identité sera passée ; les vrais reportages de proximité auront disparu et avec eux, bon nombre de téléspectateurs, irrémédiablement perdus.
Nous refusons de cautionner ce plan d’économies qui ne dit pas son nom pour France 3, pourtant surnommée la chaine de la proximité et qui consiste simplement à détruire son ADN.
Le SNJ exige toujours le maintien des éditions locales.
Paris, le 19 avril 2017
190417 suppression des locales