Campagne électorale
Ces derniers jours, François Fillon et les principaux responsables de sa campagne s’en sont pris à plusieurs reprises à la presse, rendue responsable de ses difficultés actuelles, à la suite des révélations publiées notamment par le Canard Enchaîné et France 2. Des journalistes qui ont simplement fait leur travail d’enquêteurs au service des citoyens.
Il n’est pas inhabituel pour un dirigeant politique en difficulté de mettre en cause les médias. La vieille recette politicienne consistant à s’attaquer au messager pour détourner l’attention a toujours eu ses adeptes.
En revanche, désigner en meeting à la vindicte des militants les journalistes présents dans la salle pour couvrir l’événement est une tout autre affaire. La récente campagne électorale aux États-Unis au cours de laquelle Donald Trump s’est ainsi comporté a démontré que les violences verbales du candidat et de son entourage pouvaient se traduire par des violences physiques de militants et sympathisants à l’encontre de journalistes.
Les campagnes électorales de 2007 et 2012 en France avaient également donné lieu à des dérapages.
Le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession, appelle François Fillon et ses soutiens à se ressaisir et à faire cesser ce « spectacle » indigne d’une démocratie, avant que ne survienne un grave incident dont ils porteraient alors l’entière responsabilité.
Leur responsabilité ne serait pas moins grande que celle des incendiaires des cars régies de RTL et Europe 1, à Bobigny.
Paris, le 13 Février 2017
Halte au feu, Monsieur Fillon !