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Liminaire du SNJ au CSE Réseau des 6 et 7 décembre 2023

Bienvenue, Madame la nouvelle directrice du réseau.

Le jeu de chaises musicales a commencé et il ne vous a pas échappé que la colère ne se calme pas dans les antennes, contrairement à votre pari et à votre indifférence.

Une colère qui est loin de s’atténuer au-delà d’une sortie de secours que nous avons refusé d’emprunter en raison de son insuffisance et de l’insécurité qu’elle génère.

Allons-nous, au cours de ce CSE, simplement expédier les affaires courantes ?

Deux préavis de grève courent toujours ne serait-ce que pour vous rafraîchir la mémoire.

Nous attendons toujours des réponses sur un projet éditorial cohérent et une amélioration notable des conditions de travail de tous les salariés. Car le compte n’y est pas.

Une expertise du bilan social que nous allons aborder dans cette instance fait état du champ de ruines dans lequel vous allez commencer votre mission.

L’hémorragie des effectifs que nous dénonçons depuis une dizaine d’années est une constante malgré vos dénégations. Les réformes successives et à venir sont des armes que vous avez utilisées contre les salariés : Open Media, Régie Automatisée, marque ICI et fusion programmée avec France Bleu.

N’en jetez plus. La coupe est pleine. C’est ce que vous disent les salariés du réseau qui expriment leur souffrance depuis près de cinq semaines. Une grève historique qui en dit long sur l’état des troupes.

Le Réseau est souffrant et paralysé, il est maltraité. Et l’action de votre prédécesseur laisse des salariés en état de sidération et d’abandon total.

Devons-nous attendre de votre part à une déclaration de politique générale qui trancherait avec le passé immédiat ?

A minima une prise en compte de la colère et de la déception, toujours vives, d’une partie des salariés du Réseau, PTA et journalistes confondus, dont la mobilisation sans faille empêche toujours la diffusion de la moitié des JT.

Ne serait-ce pas l’occasion, à la faveur de ce changement, de tirer les enseignements de ce qu’il faut bien appeler “l’échec Tempo” pour avancer ensemble, en excluant ni les salariés du siège, ni ceux des régions ?

C’est ce que nous appelons de nos vœux en souhaitant y associer tous les salariés de France 3.

Paris, le 6 décembre 2023