LIMINAIRE DU SNJ CSE RESEAU – Décembre 2020
Après une année très éprouvante, une année hors du commun marquée par une crise sanitaire sans précédent qui nous a tous affectés, nous tirons un bilan à la fois amer et singulier.
Singulier car le réseau n’aura pas été épargné, les atermoiements de la direction pour veiller à la protection des salariés comme l’affaire du gel hydro alcoolique défectueux ou l’absence de masques auront pesé sur le moral des troupes.
La mise en place du télétravail fut tout aussi poussive et incertaine sans les moyens que doit mettre en place une entreprise moderne et responsable.
Que dire aussi de la vraie fausse prime covid, dite « exceptionnelle », qui génère des tensions, des incompréhensions dans les antennes entre salariés et qui est laissée au pouvoir discrétionnaire des seuls managers ?
Malgré cela, les salariés ont tenu leurs rangs et ils sont fiers d’avoir pu continuer à assurer un service public de l’information et la qualité des antennes au plus près des téléspectateurs.
Mais que penser des traces que va laisser cette pandémie qui perdure et à laquelle il va falloir ajouter les économies encore demandées à l’entreprise pour répondre aux difficultés du moment ?
Le réseau a déjà payé un lourd tribut en termes de perte d’ETP !
Quant aux engagements non tenus, ils provoquent amertume et dépit chez un grand nombre de salariés.
Tous ces départs massifs dans le cadre de la RCC (Rupture Conventionnelle Collective), qui ne sont pas remplacés. Et malgré tout, la direction s’obstine à faire passer au forceps une réforme de la régionalisation à flux tendus et sans aucuns moyens humains et financiers pérennes.
La restitution des fameux ateliers de réflexion est un véritable simulacre de concertation.
Chaque direction tire vers le bas ces 13 minutes supplémentaires qui seront mises à l’antenne à la rentrée avec une impréparation totale, pour ne pas dire une improvisation qui laisse à désirer.
Avec « ce projet industriel ambitieux et nécessaire », comme vous l’avez-vous-mêmes qualifié, monsieur Desnoyers, lors de notre dernier CSE, on risque désormais l’accident industriel brutal !
Avec comme corollaire, la casse méthodique des métiers et les risques psychosociaux qui gagnent du terrain chaque jour sur des personnels épuisés.
Et que dire de l’égalité femmes hommes, qui n’est toujours pas atteinte et a même reculé ?
Dans le réseau régional, malgré un deuxième mandat pour une femme à la tête de l’entreprise FTV, le plafond de verre encore épais est toujours là.
Nous vous avons alertés à plusieurs reprises sur toutes ces questions cruciales.
Vous dites que vous entendez, certes, mais vous faites encore la sourde oreille !
C’est pourquoi le SNJ prendra ses responsabilités et étudiera tous les moyens nécessaires pour être vraiment entendu, et ce, dans l’intérêt de l’ensemble des salariés du réseau France 3.
Le 17 décembre 2020