Ces derniers jours dans la presse, le service politique de la rédaction nationale est à l’honneur… La nomination d’un nouveau rédacteur en chef du service serait le signe d’une reprise en mains de Jupiter, alias Emmanuel Macron. La belle affaire !
Le SNJ n’est pas dupe de ce genre d’articles, qui n’est qu’un procès d’intention concernant l’un des journalistes du groupe et surtout un règlement de comptes qui vient de l’intérieur. Pas du ministère non, mais de la rédaction !
Si à la lumière de faits, de signes clairs, nous constatons que cette nomination est un geste en direction de l’Elysée, nous ne manquerons pas de le dénoncer, avec d’autres sans doute, car notre indépendance n’a pas de prix.
Mais là, la ficelle est trop grosse ! Cet article téléguidé n’a qu’un seul sens, celui de la politique de la terre brûlée pour cacher les défaillances du management dans ce service. Casting exacerbé, mises à l’écart de certains ex-France 3, discrimination par l’âge, discrimination syndicale, errements éditoriaux, pluralisme mis à mal ! Les problèmes sont ceux-là, et ajoutons-y une application de la fusion à trois vitesses ! Alors c’est certes moins glamour qu’un procès politique, mais c’est tout autant dévastateur, surtout pour les victimes de ces pratiques condamnables.
Mais au-delà de cette manipulation déplacée, il est intolérable d’imaginer que les journalistes du service politique pourraient être menés à la baguette, au service du chef de l’Etat. Le SNJ défend le collectif et son indépendance, même s’il est ostracisé par une partie de l’encadrement. La rancune n’est pas dans notre vocabulaire.
Nous serons tous vigilants quant au traitement de l’information tout au long de la campagne présidentielle, sur nos antennes, dans nos éditions. Les donneurs de leçons d’un jour devraient se remettre en question et défendre au quotidien cette chère indépendance !
Paris, le 15 mars 2021