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Les salariés de l’antenne de France 3 Picardie s’opposent au projet de suppression de la planification du DSNG mis en œuvre par un OPS 6 jours sur 7, et de son remplacement par 2 aviwests supplémentaires pour les raisons suivantes :

 1) Au niveau éditorial : L’envoi des rushes par un technicien avec une liaison satellite permet aux journalistes d’exercer leur métier pendant ce temps, c’est-à-dire, filmer des images et interviews d’évènements se déroulant pendant l’envoi. Cela n’est pas possible lorsque des journalistes seuls envoient des rushes par la technologie AVIWEST, qui est considéré par les personnels comme un outil de dépannage ou venant en complément du DNSG. Pour rappel, le DSNG nous a permis de couvrir des évènements que nous n’aurions pu couvrir avec un AVIWEST (ex : cavale des frères Kouachi)

2) Au niveau de notre mission de service public : La technologie AVIWEST ne permet pas de transmettre les rushes ou un plateau en direct dans de très nombreuses zones de la région picarde, contrairement à la technologie DSNG avec satellite, qui reste l’outil le plus fiable pour émettre sur tout notre territoire. Il est inenvisageable d’aggraver par une décision inepte la fracture numérique que subit déjà notre région.

3) Au niveau des conditions de travail : Les équipes de reportage sont déjà largement mises à contribution pour assurer leur tâche souvent dans des conditions difficiles. Elles acceptent déjà de mettre en œuvre l’aviwest, en complément du DSNG lorsqu’il est déjà utilisé, mais il n’est pas question que cette exception devienne la règle. Les organisations syndicales s’opposent à l’empilement des tâches techniques pour les journalistes, qui empêchent les journalistes d’effectuer toute la gamme de leur travail, en les éloignant du lieu de tournage : poursuite des prises de vue, recherche et vérification d’informations, dialogue avec les sources sur le lieu du tournage, prise de contact etc… De plus, l’usage de l’aviwest par les journalistes ralentit, précarise et désorganise toute la chaine de fabrication. L’utilisation exclusive d’aviwests sera génératrice de stress pour tous : rédacteurs en chef, chefs d’édition, scriptes, présentateurs, monteurs, mixeurs, techniciens de régie… et ne peut qu’aggraver les facteurs de risques psycho-sociaux dont certains ont déjà été mis en évidence depuis plusieurs années par le CHSCT de l’antenne de Picardie.

4) Au niveau de l’emploi : Les organisations syndicales refusent cette initiative qui n’a pas d’autre objectif que de contribuer à la diminution du nombre d’Equivalent Temps Plein dans le service « son ».

5) Au niveau de la qualité de l’image :  La qualité d’image et de son offerte par la technologie AVIWEST est bien moindre que celle d’un DNSG, surtout en direct. Elle reste la bienvenue en solution de secours, mais nous n’acceptons pas de laisser se détériorer la qualité de notre antenne, plébiscitée par nos téléspectateurs.

6) Au niveau de la prévention des risques sanitaires : Contrairement au DSNG, l’AVIWEST nous oblige, par conscience professionnelle, à détecter et prévenir femmes enceintes et porteurs de prothèse de se tenir éloigné du dispositif, par mesure de protection des ondes électromagnétiques.

Si la direction ne revient pas sur sa décision, les organisations syndicales n’hésiteront pas à appeler tout le personnel de France 3 Picardie à la mobilisation.

 Amiens, le 3 avril 2018

Le SNRT-CGT, le SNJ, le SNJ CGT, la CFDT, FO.

Non suppression du DSNG F3 Picardie