Réseau régional France 3
Parce que le compte n’y est pas ! Trois longues semaines de grève pour obtenir un protocole de levée du préavis qui contient quoi ? Pas grand-chose, si ce n’est le fait de se délester de la partie nationale et internationale. Dix minutes de gagnées en fin de journée, au nom de la préservation de la santé des salariés, quelle victoire !
La direction de France télévisions refuse toujours de créer des emplois en nombre suffisant. Les 60 emplois promis depuis des mois ? Un nombre dérisoire !
Sur la charge de travail et les amplitudes horaires, la direction se contente de rappeler les dispositions de l’accord collectif. Les mêmes dispositions qu’elle ignore régulièrement, en particulier pour les journalistes présentateurs, les chefs d’édition et l’encadrement.
Par ailleurs, une organisation de travail sur quatre jours nécessite des effectifs suffisants. Les antennes les moins bien dotées seront pénalisées. Les échanges locaux, promis par la direction dans son protocole de levée du préavis, seront donc placés sous le signe de la discrimination par les effectifs.
Enfin, un JT dérogatoire de 28 minutes avec les seuls moyens de chaque antenne, beaucoup ne vont pas pouvoir y arriver.
Le seul et unique objectif de Tempo était de supprimer nos éditions nationales. Celles qui donnaient toute la cohérence éditoriale à nos tranches d’information, 12/13 et 19/20. Elles étaient appréciées du public, en témoignent les nombreuses doléances de nos téléspectateurs depuis le 4 septembre.
Ce nouveau format “Ici” est tout sauf un projet ambitieux de régionalisation de France 3. Il fait partie d’un long processus de destruction de l’audiovisuel public. Depuis son arrivée aux commandes de France télévisions, Delphine Ernotte a tout fait pour saborder notre outil de travail.
Petit rappel, non exhaustif, de son lourd bilan : suppression de près de 1500 emplois “équivalent temps plein” à France télévisions en une dizaine d’années, suppression du Soir 3 en 2019, suppression du 12/13 et du 19/20 aujourd’hui. Et demain ? Un rapprochement-fusion dangereux avec France Bleu et la perte du nom de France 3.
Le SNJ maintient son préavis de grève, tous les jours de 19 h 00 à 19 h 59, et appelle la direction à prendre ses responsabilités en poursuivant les négociations avec le SNJ et SUD.
Paris, le 4 décembre 2023