La colère gronde à France Télévisions peut-on lire dans la presse depuis une semaine. Pas faux mais pas nouveau. Il est des sujets sur lesquels cela n’a jamais cessé. La fusion des rédactions nationales par exemple. Une fois de plus les journalistes de France 3, ont dit non en masse. Et puis …rien. Et ce, malgré les prises de positions officielles du directeur de l’information, qui laissait entendre qu’il ferait une pause entre phase 1 et phase 2. Faux, il a décidé d’accélérer. Depuis il est dans une tourmente dont on ne connaît pas encore l’issue. Mais défiance ou pas, maintien ou pas, le mal est fait. Pas de quoi freiner pour autant la détermination du SNJ pour éviter le pire. La fusion dit-on est acceptée par une majorité à France 2. La belle affaire. Quelques cadres installés par la précédente direction répètent à l’envi les arguments d’une équipe qui appartient au passé. La fusion c’est la survie … Une expression qui n’a aucun sens et que jamais personne n’a réussi à étayer de manière intelligible depuis près de 4 ans. Alors avec ou sans Michel Field peu importe. Le SNJ continuera de réclamer l’arrêt de ce projet funeste.
La colère gronde aussi quand on entend la DRH et les chefs du projet de chaîne info. Les métiers hybrides inspirés des modèles low-cost, seraient donc mis en place sans accord des organisations syndicales sous le seul prétexte de leur présentation devant les instances. Une nouveauté maison qui n’est rien d’autre qu’un passage en force de la direction. Le SNJ là aussi n’a pas dit son dernier mot.
Autre colère qui n’est pas d’aujourd’hui non plus. Notre dernière communication demandait une fois de plus la fin de l’externalisation de l’information. Alors que le peut-être futur ex directeur de l’information semble avoir reculé concernant France 2, la directrice exécutive de France 3 annonce sans scrupule une série de documentaires et de magazines politiques produits à l’extérieur dans la perspective de la présidentielle toute proche.
Mensonges, humiliations, casse sociale et quoi encore ? La cristallisation autour du cas du directeur de l’information ne doit pas faire passer au second plan, le fond des dossiers.
Quel que soit son interlocuteur, le SNJ lui ne change pas de discours. Nous verrons ce que nous réserve ces prochains jours, mais d’ores et déjà c’est à celle qui dirige l’entreprise que nous adressons ces derniers mots. L’avenir des dirigeants ne nous concerne pas, c’est l’avenir de notre entreprise qui compte. La Présidente de France Télévisions doit d’ores et déjà tirer les leçons de la crise des rédactions nationales et également tenir compte de celles qui couvent dans le réseau régional et celui d’outre-mer. L’information est une force du groupe, grâce à tous ceux qui s’investissent dans ce secteur. Ces derniers mois certaines réformes en cours semblent l’oublier, au-delà des mots blessants et des comportements désinvoltes qui ont mis le feu aux poudres.
Paris, ce 18 avril 2016