Selon la direction, les compétences complémentaires ont constitué une étape. Il s’agirait désormais de mettre en œuvre une vraie poly-compétence pour dégager des marges de manœuvres. Le temps n’est plus à distinguer entre montage simple ou complexe ni à prétendre limiter le journaliste monteur au périmètre de la seule chaîne info. Ceux qui ont crû à ces fariboles en seront pour leurs frais.
Syndicats et direction ont échangé mercredi et jeudi sur un projet d’accord relatif à l’évolution des métiers. Ce document faisait partie de la version initiale du projet de recomposition des effectifs dévoilé le 10 janvier. Il en a été extrait à la demande des syndicats pour constituer un projet distinct.
Une question de forme donc, même si au fond tout cela est lié. La direction cherche à faire des économies, sur injonction de l’Etat actionnaire. L’évolution des métiers constitue à ses yeux une source potentielle de gains de productivité qui doit aller de pair avec la réduction des effectifs.
Le projet consiste en la création de 11 nouveaux emplois. Il ne s’agit pas de nouveaux métiers liés au numérique, comme ceux présentés la semaine dernière. Ces nouveaux emplois seraient conçus à partir du mariage de 2 ou 3 emplois déjà existants. Le « technicien de reportage » ou le « monteur infographiste » n’ont pas suscité beaucoup de débats. Ils semblent pouvoir répondre à de vrais besoins.
En revanche, le rédacteur-monteur, le JRI-monteur, le journaliste tri qualifié ou encore le chef d’édition régional ont alimenté la controverse. L’enjeu est de taille : il s’agit ni plus ni moins d’enclencher la disparition des monteurs d’actualités et des scripts ! Excusez du peu. Le tout à travers une expérimentation sur six mois, au terme de laquelle ces nouveaux emplois pourraient être intégrés dans l’accord collectif. Ils seraient ensuite progressivement généralisés.
08022019Recompositiondeseffectifsetévolutiondesmétiers