Le piège s’est refermé sur les salariés de France Télévisions. La présidente volontariste voulait fromage et dessert, publicité et redevance. En deux temps, trois mouvements, la tutelle vient de la ramener à la raison. Dans la foulée, la présidente parle de « régime » sur les réseaux sociaux et de « plan d’économies » dans un message envoyé à tous les salariés de l’entreprise.
Nous y voilà donc : la fin de la mystification ! Ce coup monté entre tutelle et présidence de FTV est mis au jour. Nous sommes en pleine application des préconisations du rapport Schwartz réalisé début 2015 à la demande de l’Etat : fusion des rédactions nationales, regroupement des rédactions régionales, suppression des éditions locales et des programmes, réduction du nombre de salariés du réseau ultramarin. « Mieux avec moins » donc selon les tutelles.
Alors, de quelles économies parle la présidente ? Pas de plan de départ certes, mais pas d’embauche non plus, pas de remplacement des départs en retraite et autres finesses syntaxiques. Pas de départ mais plus d’entrée non plus…
La présidente fait de la chaîne d’info numérique un grand projet. Doit-on comprendre que tout cela se fera sans argent ? Et les coupes claires se feront dans quel secteur ?
– Sur les rentes versées aux producteurs privés ?
– Sur les hauts salaires ?
– Sur les encadrants trop nombreux ?
– Sur les consultants et sur les cabinets conseils ?
Ce début de mandat n’est pas une surprise pour le SNJ, il est la clarification d’un plan de casse de l’audiovisuel public et de France Télévisions en particulier, sur décisions successives de l’Etat actionnaire, avec la complicité insupportable de nos différentes tutelles.
Paris, le 16 septembre 2015