C’est donc un messager de la présidence jupitérienne qui a annoncé l’autre jour sur une de nos chaines, la fin de France 4 sur la TNT, destination le web. Le pouvoir a donc choisi, et le silence de nos dirigeants, ici à France Télévisions, est assourdissant.
25 ETP, c’est vrai que cela ne mérite pas l’attention de la présidence, au cœur d’un effort qui oscille entre 300 et 500 millions d’économies que la tutelle demanderait d’ici à 2022 aux groupes de l’audiovisuel public.
Il est vrai que c’est le numéro 2 de l’entreprise qui avait allumé la mèche au détour d’une intervention devant le service des sports… Il évoquait alors la possible suppression de chaines !!! Ainsi, on peut se demander depuis quand la décision est vraiment prise ? La présidence a-t-elle déjà désigné ses victimes sacrificielles ?
Libère-t-elle le canal 14 pour y transférer France info ? Une offre d’information en pleine crise, parce que sous dimensionnée, comme le SNJ l’a toujours dénoncé, pendant que les zélés et les amis de circonstance, caricaturaient notre position sur ce sujet !!!
Hélas, les conditions de travail et l’état des salariés donnent raison à ceux qui parlaient de nécessaire ambition, pour ne pas faire de France info un simple objet politique.
Il serait enfin temps que la présidence reprenne la main, réponde aux rumeurs, fasse le tri dans ce que lui demanderait l’Elysée et informe donc les salariés sans attendre le CCE de la mi-juin. Quel avenir pour France 4 et ses salariés qui ne sont pas qu’un simple coût de grille ? Quel avenir pour France Ô ? Combien devrons-nous réellement économiser et quelles conséquences pour le groupe et ceux qui le font vivre avec fierté, loin de la honte que semble ressentir le président de la république.
Ce président comme ses prédécesseurs abandonne France Télévisions comme une terre agricole fertile qu’on décide d’abandonner un peu plus chaque jour… En quelque sorte le président des friches…
Les salariés du groupe n’en peuvent plus des injonctions contradictoires qui demandent toujours mieux avec toujours moins. Et la stratégie en interne ne fait qu’augmenter cette incompréhension. Il faut que ceux qui nous dirigent prennent réellement la mesure du désarroi, en évitant le seul refrain du nécessaire changement ; surtout quand les stratégies avancées ne cessent de changer de direction sans aucune logique d’entreprise.
Paris, le 23 mai 2018
2018-05-23 CE Siege – 1ere annonce Elyseenne