Préalable SNJ du CSE siège des 19 et 20 octobre
Dans notre précédente communication syndicale, « A la croisée des chemins », nous réclamions une cohérence dans les offres entre les émissions de programme et d’information, mais aussi entre chaines du groupe dans le cadre du traitement de l’élection présidentielle. Confusion entre journalistes qui participent à la fois à des émissions politiques et de divertissement, confusion entre programmation d’invités politiques qui acceptent certaines invitations et pas d’autres, et encore confusion entre programmes de certaines chaines et d’autres de notre groupe. Voilà de quoi rendre la campagne présidentielle illisible en interne comme en externe.
Il ne s’agit pas, bien sûr, de fixer une ligne politique mais bien une ligne éditoriale à tout cela ! Après nous avoir dit que nous exagérions, et que nous n’étions pas très « corporate », il a été annoncé par la direction, lors du dernier Comité Social et économique Central, que cette mission de régulation, pourrait-on dire, serait confiée à Yannick Letranchant. Comme quoi la question qui n’existait pas, lorsqu’elle était portée par notre organisation, trouve quand même une réponse lorsque la direction finit par s’en saisir…
Et nous précisons une fois de plus, que tout cela va bien au-delà de l’arbre qui cache la forêt, ce polémiste qui veut supprimer la redevance mais accepte d’être invité par le service public !
Mais attention, une ligne a été fixée par la direction ! Il viendra quand il sera candidat ! Nous verrons en novembre puisqu’il est annoncé comme principale tête d’affiche de l’émission « Elysée 2022 ».
Autre point évoqué, que nous abordions dans ce précédent texte, les dérives déontologiques dans certaines rubriques « Consommation » du 13 heures en particulier. Cela ne concerne pas nos consœurs et nos confrères bien sûr, mais la ligne éditoriale de cette édition. Trop de place est faite au patrimonial, au touristique, à un certain traitement de la consommation. Le tout parfois très proche d’une certaine forme de promotion ! Confondant volontairement notre critique éditoriale et une attaque en règle de ladite édition, la direction réfute nos arguments, balayant nos remarques, considérant que la ligne éditoriale, c’est un choix de direction et rien d’autre.
Nous tenons à dire ici solennellement qu’à force de ne pas tenir compte de nos revendications éditoriales, il faudra un jour que nous fassions la démonstration que sans journaliste, ces éditions n’existent pas ! Et dans la continuité, cela passera bien évidemment par un rééquilibrage dans les choix journalistiques entre les éditions et les services, et dans les services entre les encadrants et les journalistes de terrain. Nous le rappelons, nous sommes indépendants et pas des prestataires de l’information !
Paris, le 19 octobre 2021