Le 2 janvier, le SNJ dénonce la stratégie du chaos de la direction. Cette dernière a décidé une mise en place déloyale du chapitre « temps de travail » de l’accord collectif, notamment en réduisant les semaines de travail à 39h dans la plupart des rédactions de France 3. Une manoeuvre destinée à intimider les journalistes, pour leur imposer le forfait jours.
Depuis, la situation a empiré. Le passage « simple » d’une organisation sur 40h/semaine à 39h/semaine (35 heures dans certains cas ou organisation en 4 jours) s’accompagne de dérives absurdes qui mettent en danger le travail collectif, la cohésion des rédactions et la qualité de
l’information diffusée. De plus, la direction multiplie les décisions scandaleuses et illégales.
Des planificateurs instaurent des prises de service ne permettant plus aux équipes de participer à la conférence de rédaction. Ils imposent des coupures repas différentes au rédacteur et au JRI d’une même équipe. Dans certaines régions, ils profitent même du désordre pour tenter d’imposer la mobilité géographique.
Encore pire. Certains représentants de la direction tentent de faire pression sur les journalistes pour qu’ils ne déclarent pas leurs heures supplémentaires, en fin de semaine, sur leur auto-déclaratif. Il est intolérable de vouloir rendre les salariés complices du délit de travail dissimulé. Nous invitons une nouvelle fois les journalistes à conserver les traces de leurs demandes de récupération ou de paiement des heures supplémentaires. En cas de refus de la direction, nous lancerons une action collective auprès des inspections du travail et des URSSAF.
Le 16 janvier, lors de la réunion du comité de suivi de l’accord collectif du 28 mai 2013, les organisations syndicales unanimes réclament l’annulation des modifications introduites le 1er janvier, jusqu’à la fin de la consultation des comités d’établissement et des CHSCT.
Face au refus obstiné de la direction de renoncer à sa stratégie du chaos, le SNJ (en accord avec la CFDT, la CGT et FO) appelle tous les salariés, là où ils se trouvent, à un arrêt de travail de 24h00 le mercredi 5 février 2014 à partir de 00h00.
Paris le 23 janvier 2014