Un million de signataires, en quelques jours, contre la loi Travail, il faut transformer cet élan en mobilisation encore plus massive !
Le 9 mars, des rassemblements et des manifestations sont prévus un peu partout en France. L’Union syndicale Solidaires et le Syndicat National des Journalistes soutiennent cette mobilisation contre un projet de loi honteux, véritable rouleau compresseur contre les droits des salariés, au nom de la flexibilité, de la compétitivité et des marges des entreprises.
Licenciements facilités, indemnités prud’homales plafonnées, temps de travail rallongé, ce projet de loi remet surtout en cause la hiérarchie des normes dans la négociation collective, ce qui revient à donner les moyens aux employeurs de détricoter progressivement le Code du travail puisque les représentants du personnel, dans le même temps, sont fragilisés par les effets des lois Rebsamen et Macron ! Comme d’autres secteurs, la presse et les médias sont frappés par une grave crise, structurelle autant que conjoncturelle, qui se traduit par une cascade de « plans sociaux », et des suppressions d’emplois par dizaines de milliers.
Force est de constater, et le SNJ le déplore régulièrement, que les avantages accordés sans contrepartie aux éditeurs, exonérations de cotisations ou aides à la presse, n’ont permis ces dernières années ni de garantir le pluralisme et la qualité de l’information, ni une anticipation de ces difficultés, ni les investissements qui auraient pu permettre de les surmonter sans casse sociale. Les milliards d’euros d’aides publiques, engloutis, n’auront servi ni l’emploi, ni la pérennité des entreprises, dont certaines sont aujourd’hui au bord du gouffre, par la faute d’une stratégie aventureuse sur le terrain de la gratuité de l’information, voire des stratégies inexistantes !
Comment croire à l’idée que faciliter les licenciements collectifs ou individuels, leur donnera l’envie ou les moyens d’embaucher plus ?
Pris en étau entre les baisses d’effectifs dues aux plans de départs et aux concentrations à répétition, et l’augmentation des rythmes de travail provoqués par l’émergence du web, les journalistes souffrent déjà d’une dégradation exponentielle de leurs conditions de travail. La profession va mal, mais les remèdes annoncés s’annoncent pires que les maux.
Membre fondateur de l’Union syndicale Solidaires, le SNJ appelle tous les journalistes à se mobiliser et à participer massivement aux manifestations et aux grèves du 9 mars, selon les modalités d’actions qui auront été définies dans les sections, secteur par secteur.
Loi Travail : non merci ! Signez la pétition et retrouvez la carte des rassemblements sur le site loitravail.lol
Tous dans la rue contre la loi Travail