Hier lors d’un vote organisé par les 3 rédactions parisiennes de France Télévisions, 314 journalistes, soit 65,28% des votants, ont exprimé leur défiance vis-à-vis de Michel Field. En réponse à ce coup de semonce, Delphine Ernotte ne désavoue pas son directeur de l’information mais confie une mission de médiation « sur les dysfonctionnements au sein de l’information » à un journaliste issu de la rédaction de France 2.
Le SNJ prend acte de cette décision en regrettant que cette réponse ne soit pas à la hauteur d’une crise aussi profonde, bien antérieure à l’arrivée de l’équipe Ernotte / Field.
Une nouvelle fois, le SNJ affirme le refus des journalistes de procéder à une fusion des rédactions nationales initiée par l’équipe précédente dont France 3, notamment, ferait les frais.
Nous dénonçons également le recours de plus en plus fréquent à des sociétés de production privées pour réaliser des émissions et magazines d’information en lieu et place des équipes internes parfaitement qualifiées pour le faire. Enfin, le SNJ demande à la présidente quelles sont ses véritables priorités :
– La chaine Info ?
Tous les journalistes sont pour une chaine de qualité, non conçue sur des idées rétrogrades et des moyens low-cost. Il est que temps de faire correctement face à ce beau défi.
– La fusion des rédactions ?
Quel l’objectif réel ? La destruction de la profession de journaliste et sa dévalorisation ne peuvent en être un !
Au-delà de cette médiation le SNJ interpelle une nouvelle fois la présidente de France Télévisions et attend des réponses claires sur ces sujets brûlants sans oublier le réseau régional de France 3, le réseau ultra-marin et la dévalorisation du métier de journaliste.
Le SNJ suivra très attentivement les travaux du médiateur et espère que les solutions proposées mettront un frein au travail de sape du Service Public entamé depuis 4 ans.
Paris, le 20 avril 2016
Un médiateur pour gagner du temps