En ces temps de coups bas et coupes sombres, les traditionnels voeux ne coûtent pasncher. A Malakoff, le directeur des rédactions ne nous souhaite que le meilleur… enfin presque : « J’espère que l’année qui vient, riche à bien des égards, vous apportera toute la réussite professionnelle que vous souhaitez. J’espère aussi que nous saurons surmonter ensemble et dans la sérénité les difficultés qui pourront se présenter ».
Les « difficultés », nous y voilà ! Car la galette cette année a un goût bien amer à la rédaction de l’AITV. Depuis quatre mois, la direction de France Télévisions s’acharne à vouloir liquider cetterédaction, pourtant exemplaire en terme de professionnalisme et de rentabilité budgétaire. C’était sans compter sur la résistance des personnels de l’AITV, journalistes outechniciens, permanents ou CDD, en France ou en Afrique, tous attachés à l’activité de cette agence spécialisée sur l’Afrique.
C’était sans compter sur le soutien de dizaines d’artistes, d’intellectuels, d’ONG, d’hommes politiques qui trouvent eux aussi aberrante la fermeture de l’AITV. Une très forte mobilisation, ainsi qu’une grève intersyndicale, ont permis d’arracher un audit, réclamé au Premier ministre par le SNJ depuis octobre.
Un audit pour faire la vérité des prix sur ce que coûte réellement l’AITV, et sur son positionnement éditorial au sein du paysage audiovisuel public français. Le SNJ entend se saisir de cette occasion pour démontrer toute l’importance de cette rédaction et de sa mission auprès des télévisions africaines comme des chaînes de FTV. FTV ne tirerait aucune économie de la fermeture de l’AITV. Fermeture qui, en revanche, appauvrirait les éditions de France 24 et TV5.
Que nul ne se berce d’illusions, la disparition de l’AITV ne bénéficierait à personne, elle signerait juste la première étape du démembrement de Malakoff. Cette menace, c’est tous ensemble que nous devons la combattre.
Malakoff, le 14 janvier 2014