Le premier syndicat de journalistes de France Télévisions
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Non classéLes résultats sont tombés : ils confortent le Syndicat National des Journalistes (SNJ) comme première organisation de la profession, après la mesure de la représentativité syndicale, dont les résultats ont été publiés vendredi.
Avec 37,83% des voix, le SNJ reste (de loin) le premier syndicat des journalistes en France devant la CGT (24,56%), la CFDT (19,37%) et FO (8,72%). Deux organisations syndicales n’ont pas recueilli les 8% nécessaires pour se maintenir comme représentatives dans la branche de la convention collective des journalistes (1480), à savoir la CFTC (4,89%) et la CFE-CGC (2,30%).
Le poids relatif des quatre organisations représentatives est donc :
SNJ : 41,81 % (39,35 en 2013)
CGT : 27,14% (25,48)
CFDT : 21,41% (17,04)
FO : 9,64% (10,68).
Le résultat dans la branche est l’addition des résultats électoraux dans les entreprises. Le SNJ est le représentant de l’Union syndicale Solidaires dans la branche 1480 des journalistes.
Paris, le 03 Avril 2017
Le SNJ conforté en tant que premier syndicat de la profession
Les récents événements dans la rédaction des sports de France Télévisions, nous amènent nous, organisations syndicales, à préciser nos positions. Le fonctionnement d’une rédaction est collectif. Il est donc regrettable qu’un journaliste convoqué pour un entretien préalable, le soit sans autre moyen que la pure forme. Un entretien « entre 4 yeux », auparavant, […]
Non classéLes récents événements dans la rédaction des sports de France Télévisions, nous amènent nous, organisations syndicales, à préciser nos positions.
Le fonctionnement d’une rédaction est collectif. Il est donc regrettable qu’un journaliste convoqué pour un entretien préalable, le soit sans autre moyen que la pure forme. Un entretien « entre 4 yeux », auparavant, est dans l’usage de chaque rédaction, il permet souvent de dégonfler des conflits ou « des affaires » potentielles. Il serait souhaitable que cette tradition soit maintenue. Elle ne garantit ni l’impunité, ni de « petits arrangements », simplement elle permet de mieux mesurer, pour toutes les parties, le poids réel du différent qui peut se faire jour.
Deux cas récents montrent que cela aurait évité beaucoup de tensions inutiles. Un entretien qui se dégonfle lorsque l’on compare les faits, un remplacement à l’antenne appris par voix de presse, sans autre forme d’avertissement.
Dans le premier cas, en laissant trainer le dossier, on laisse courir la rumeur dévastatrice. Dans le second cas, on indique clairement à un collaborateur historique du groupe, qu’il devient quantité négligeable, voire indésirable. Mais le pire est qu’on le convoque à un entretien préalable à sanction, pour s’être exprimé, de manière mesurée, dans le même organe de presse qui avait annoncé son éviction. Il y a ici une méthode que nous ne pouvons accepter et qui vise clairement à le pousser à la faute.
Il serait donc souhaitable que l’ensemble de la Direction sache prendre ses responsabilités, avec le tact, la prudence et l’humanité qui doivent présider à la gestion des femmes et des hommes d’une entreprise moderne.
Enfin, une rédaction produisant donc une œuvre collective, il nous semble aussi utile de rappeler que les actions de chacun engagent la responsabilité de l’ensemble. Nos organisations syndicales ont signé et sont les co-auteurs de nos textes collectifs, qui contiennent un chapitre très clair sur la déontologie qui s’applique à nos pratiques professionnelles. Ces dispositions, précisent dans les détails, les droits mais aussi les devoirs du journaliste de France Télévisions à l’égard de son public et de son employeur, des droits et des devoirs fondés sur le principe de loyauté. Le chapitre déontologique énonce, par exemple, les cas précis qui permettent ou non des collaborations extérieures. Il protège ainsi le journaliste, le public et l’entreprise contre d’éventuels conflits d’intérêts. Chacun est donc sensé les connaître et bien sûr les respecter. Chaque entorse à ces principes de bon sens, affaiblit l’ensemble de la rédaction et terni son image.
Si les organisations syndicales en générales, et donc les nôtres, s’attachent aux textes collectifs c’est parce qu’ils sont le meilleur moyen de défense des salariés. Ils sont les fruits de longues luttes et d’âpres négociations avec les employeurs. Ils sont un bien commun et précieux.
Paris, le 31 mars 2017
Outils de transmission Aviwest Tvupack La direction multiplie pressions et intimidations pour imposer aux journalistes la mise en œuvre des outils de transmission (Aviwest ou TvUpack). Elle tente ainsi d’imposer une modification des conditions de travail qui est, en réalité, une entrave à l’exercice de […]
Non classéLa direction multiplie pressions et intimidations pour imposer aux journalistes la mise en œuvre des outils de transmission (Aviwest ou TvUpack). Elle tente ainsi d’imposer une modification des conditions de travail qui est, en réalité, une entrave à l’exercice de la profession. Le SNJ et la CFDT ont donc effectué une saisine de la direction, une procédure de prévention des conflits collectifs.
Preuves à l’appui, le SNJ constate que des cadres de l’entreprise ont, parmi leurs objectifs de parts variables, celui de pousser à l’utilisation des outils de transmission 3g/4g par les journalistes, en particulier les JRI. Avec interdiction de planifier des techniciens pour mettre en œuvre ces outils.
Les pressions sont de plus en plus insistantes : tel DRH affirme que l’utilisation des outils de transmission est obligatoire ; tel autre menace un journaliste de sanction. L’accord collectif de France Télévision est pourtant précis : les journalistes n’ont pas à envoyer des images, c’est le travail de nos collègues techniciens.
L’utilisation de ces outils engendre un stress important pour les équipes de reportage :
– Impossibilité d’exercer pleinement la profession de journaliste, en particulier par manque de temps pour recouper les informations
– Modification de l’organisation du travail et reportages perturbés, en raison du temps nécessaire à la mise en œuvre de l’outil de transmission ou à la réalisation du direct
– Difficultés techniques pour se connecter au réseau
Par ailleurs, le SNJ et la CFDT soulignent que les conséquences sur la santé de l’exposition aux ondes 3G/4G restent inconnues. L’étude, menée les CHSCT, ne portait que sur les rayonnements émis, pas sur les éventuels risques sanitaires. Qu’en est-il pour les équipes quand l’appareil est allumé dans la voiture, pour capter le meilleur signal ? Quand de nombreuses équipes de télé sont regroupées au même endroit ?
Dans des situations exceptionnelles, où les moyens classiques de diffusion n’ont pas le temps d’être envoyés sur place, Aviwest ou TVU pack peuvent s’avérer utiles. Mais nous refusons que cet outil devienne la norme quotidienne.
Le SNJ et la CFDT rappellent que, conformément à la charte des droits et devoirs, « un journaliste peut refuser un acte contraire à son intime conviction ou à sa conscience professionnelle ». Ce refus peut s’appliquer aux outils de transmission, puisqu’ils entraînent une modification des conditions de travail au détriment de la qualité de l’information.
Paris, le 31 mars 2017
2e préavis de grève à France 3 Lyon Le 17 mars dernier, la très grande majorité des journalistes de la rédaction de Lyon (68% inscrits au tableau de service), très soutenue par certains techniciens, a montré sa détermination et sa solidarité. Une colère très visible […]
Non classéLe 17 mars dernier, la très grande majorité des journalistes de la rédaction de Lyon (68% inscrits au tableau de service), très soutenue par certains techniciens, a montré sa détermination et sa solidarité. Une colère très visible à l’antenne puisque « Auvergne-Rhône-Alpes Matin », les JT de midi et de 19 h n’ont pas été diffusés. L’émission « Dimanche en Politique » n’a pas été enregistrée (ni diffusée le dimanche). La direction a reconnu elle-même la mobilisation et l’impact de cette grève par écrit dans deux communications internes.
Malheureusement, là semble s’être arrêtée la prise de conscience par la direction de l’extrême lassitude des salariés de Lyon mais aussi de leur colère, longtemps contenue par leur professionnalisme.
En négociation mardi et par écrit ensuite, la direction a annoncé le transfert « en cours d’aboutissement » d’un journaliste avec son poste depuis une autre région dont elle a « bon espoir » qu’il pourrait être concrétisé au Comité Carrière d’avril. Pour le reste, d’autres postes, nous dit-on, pourraient arriver par le biais d’un travail sur « un rééquilibrage des ressources sur les différentes antennes”… Le conditionnel est de mise et le calendrier Sine Die!
Quant aux autres revendications :
– un meilleur remplacement des absences : la réponse est vague et…financière : nous dépenserons totalement cette enveloppe, nous répète en substance la direction, tout en “respectant nos enveloppes budgétaires, ni plus, ni moins. » Une enveloppe calculée au plus près depuis 25 ans et encore plus au cordeau depuis la mise en place de la régulation d’activité.
– l’assurance d’un remplacement des départs à la retraite (deux OPV doivent partir prochainement, des journalistes seront également bientôt concernés) : chaque cas “sera pesé avec discernement ». Les mots ont un sens. Pas besoin de grands développements. La menace pèse.
Pour la CFDT, la CGT et le SNJ cette proposition est bien sûr très insuffisante et très éloignée des revendications réitérées de deux équipes supplémentaires par jour. Une politique de petits pas donc sans concrétisation formelle.
Mais la direction mène aussi en parallèle et en dehors de la négociation, des grandes manœuvres : annonce lundi soir aux salariés de Saint-Etienne de la suppression des éditions de la Loire et du Grand Lyon, la veille de la négociation du préavis ; courriel à tous de confirmation de ce projet funeste le surlendemain ; réfutation des « dérapages » récents et de la non-application des premières mesures annoncées : les 2 journées complètes de contacts par semaine promises et les six équipes jour minimum au quotidien. Constatations pourtant totalement avérées.
Par ailleurs dans les revendications figurait pourtant très clairement le maintien des deux éditions locales.
La direction régionale joue-t-elle un double-jeu ? A-t-elle l’intention de continuer à manier les tentatives de division des salariés et d’user de contre-vérités ?
A tout cela, les salariés de l’antenne de Rhône-Alpes répondront vendredi par leur solidarité et leur détermination. Des salariés qui, de leur côté, n’ont jamais cessé d’être loyaux et responsables.
Pour toutes ces raisons, nous appelons tous les salariés à cesser le travail pour 24h à compter de vendredi 31 mars 0h.
Lyon, le 30 mars 2017
Gestion Prévisionnelle des emplois et des compétences La GPEC, c’est quoi ? La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. C’est-à-dire la façon dont une entreprise prépare son avenir à travers les recrutements, la formation et, d’une manière générale, en employant les différents instruments d’une […]
Non classéLa GPEC, c’est quoi ? La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. C’est-à-dire la façon dont une entreprise prépare son avenir à travers les recrutements, la formation et, d’une manière générale, en employant les différents instruments d’une politique RH. Après plusieurs rencontres sur ce thème, la direction a mis un projet d’accord à la signature. Le SNJ ne le signera pas : nous refusons de cautionner les dérives de l’entreprise.
Ce texte constitue davantage une plaquette d’autopromotion de la politique RH de la direction qu’un authentique accord mettant en place de nouveaux dispositifs.
Par conséquent, signer ce texte reviendrait à cautionner plusieurs aspects d’une politique RH à laquelle le SNJ s’oppose. Nous constatons par exemple :
– Une présentation trompeuse de la politique de réduction de la précarité, menée par la direction à coups de sabre sur le dos des précaires.
– Légitimation des tristement célèbres « revues de personnels », dossier pour lequel le SNJ (avec CFDT, CGC et SUD) attaque la direction au pénal en raison d’un fichage illégal des salariés.
– Un encouragement à la pratique de compétences complémentaires au prix de la mise en cause de certains métiers.
– Une validation du référentiel “emploi” rédigé unilatéralement par la direction, qui élargit les obligations des salariés au-delà de ce que prévoit l’accord collectif.
– Une cartographie (à venir) des aires de mobilité des salariés.
– Une intégration de la filière journaliste dans le périmètre de l’espace métiers, sans prévoir une composition de cet espace respectueuse de la charte éthique professionnelle des journalistes.
– Enfin, la mise en avant d’un dispositif virtuel d’évolution de carrière des élus et délégués du personnel alors que plusieurs délégués du SNJ de FTV sont en contentieux avec l’entreprise pour discrimination syndicale.
Voilà quelques-unes des raisons qui conduisent le SNJ à refuser la signature de ce texte.
Paris, le 29 mars 2017
Elections législatives en Nouvelle-Aquitaine TRACT INTERSYNDICAL ELECTIONS LEGISLATIVES
Non classéPréavis de grève à France 3 Lyon Depuis de nombreuses années, les salariés de l’antenne de Rhône-Alpes subissent les conséquences de leur sous-effectif chronique, en particulier à la rédaction. Une situation qui n’a quasiment pas évolué depuis 2010 et l’instauration des pôles. Il y a […]
Non classéDepuis de nombreuses années, les salariés de l’antenne de Rhône-Alpes subissent les conséquences de leur sous-effectif chronique, en particulier à la rédaction. Une situation qui n’a quasiment pas évolué depuis 2010 et l’instauration des pôles.
Il y a quelques semaines, une majorité de journalistes a signé une lettre ouverte pour dénoncer les effets devenus intolérables de ce nombre insuffisant d’équipes au quotidien pour couvrir l’actualité de la 2e métropole de France et des 5 départements.
Nous affirmons le besoin de deux équipes par jour supplémentaire pour mener à bien notre mission.
Malgré quelques avancées sur l’organisation du travail, aucun engagement concret sur des postes supplémentaires n’a été proposé. Tout juste la direction nous a-t-elle affirmé oralement qu’elle « avait bon espoir que Lyon soit prioritaire » dans un rééquilibrage des effectifs au sein du réseau régional.
C’est tout !
Nous ne pouvons pas nous nourrir d’espoirs quand la direction se nourrit elle de notre engagement sans faille depuis des années, de notre acceptation de faire des journaux et des émissions en dépit de notre manque de moyens.
Et l’intersyndicale ne tombera pas dans le piège d’une suppression des deux éditions locales, ce à quoi une majorité de salariés s’oppose.
Par ailleurs, nous resterons particulièrement attentifs à tous non-renouvellements de personnels dans les mois à venir.
Pour toutes ces raisons, nous appelons donc tous les salariés à cesser le travail pour 24h à compter de vendredi 17 mars 0h.
Lyon, le 16 mars 2017
Campagne présidentielle 2017 Les critiques s’accumulent, de l’extérieur comme de l’intérieur, contre le traitement de la campagne électorale par les télévisions. Laissons de côté les mauvais procès, les critiques orientées et les ennemis permanents de tout ce qui est Service Public. Cependant, France Télévisions se porterait […]
Non classéLes critiques s’accumulent, de l’extérieur comme de l’intérieur, contre le traitement de la campagne électorale par les télévisions. Laissons de côté les mauvais procès, les critiques orientées et les ennemis permanents de tout ce qui est Service Public. Cependant, France Télévisions se porterait mieux si certains journalistes « vedettes » étaient tous irréprochables.
Malheureusement, quelques-uns prennent le risque de ruiner la crédibilité de l’ensemble des journalistes de France Télévisions.
Le 20h00 du dimanche 5 mars a rassemblé un grand nombre de téléspectateurs en invitant un François Fillon revigoré par le meeting au Trocadéro. Mais le présentateur n’a pas brillé par son discernement et sa capacité à débusquer ce qu’on appelle désormais les « Fake News ».
En effet, la star du journal de France 2 a laissé dire à deux reprises, sans reprendre le candidat, qu’il y avait 200.000 personnes. Martelant pour la troisième fois ce chiffre, François Fillon a été interrompu mollement pour indiquer qu’il n’y avait que 40.000 personnes selon la police.
Pourtant, la participation à la manifestation était bien l’information la plus importante du jour. Tout journaliste devait l’avoir vérifiée avant 20h00 !
Pas plus de vérification sur Franceinfo : qui, non content de diffuser sans cesse les images en provenance du parti organisateur de ce meeting, ne se donnait pas les moyens de vérifier la capacité de cette place parisienne à contenir plusieurs dizaines ou plusieurs centaines de milliers de manifestants.
Ensuite, lorsque le candidat des Républicains affirmait, sans fondement aucun, que des chaînes de télévision avaient annoncé le suicide de son épouse Pénélope, mercredi matin, l’animateur du débat ne relevait pas… Silence complice, incompétence ou manque de recul ?
Le comble était atteint lorsque ce journaliste demandait à M. Fillon s’il avait « une idée sincère et profonde de qui a orchestré tout cela » au risque de relayer des thèses complotistes. En revanche, aucune question sur la crédibilité d’un candidat qui attaque l’institution judiciaire alors qu’en tant que président de la République, il serait amené à garantir son indépendance !
C’est « l’émission politique » qui se veut le lieu de référence du débat politique pour la présidentielle de 2017 qui est la plus attaquée. Où est la référence, quand on voit Patrick Buisson sur le même plateau que Marine Le Pen ? L’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, issu des rangs de l’extrême droite et connu pour ses enregistrements. « Je ne m’attendais pas à vous voir, je l’avoue » confiait la candidate du Front National face à un Buisson rappelant qu’il « n’était pas là pour (lui) faire la morale ».
Comment parler de crédibilité quand le spécialiste économique s’est évertué à démontrer que Benoît Hamon prophétisait « la fin du travail » alors que le candidat socialiste parle de « raréfaction ». A propos de la proposition de taxer les robots, également défendue par Bill Gates, le chroniqueur économique a lancé à l’invité : « C’est nouveau que vous respectiez les milliardaires comme ça ? ».
Plusieurs analystes se sont penchés sur ces émissions et ont démontré, décompte chronométré à l’appui, que le même spécialiste interrompait sans cesse les invités alors qu’ils commençaient à répondre aux questions posées, le transformant ainsi en procureur sourd. Que répondre aux téléspectateurs qui dénoncent des interviews-réquisitoires très orientées ?
Et que dire quand, dans un tableau interminable en plus de dix points, le chroniqueur-procureur pointait « les similitudes spectaculaires » entre les programmes de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen ?
Le SNJ de France Télévisions demande à la direction de l’Information de rappeler à ces journalistes les « fondamentaux de la profession » et de leur remettre en mémoire les principes de la Charte d’Ethique Professionnelle des Journalistes ainsi que les valeurs du Service Public.
En cette campagne présidentielle 2017 fortement agitée par les affaires concernant François Fillon et le Front National, les journalistes doivent, plus que jamais, être les garants d’une information impartiale, dénuée de toute volonté de faire le buzz.
Le Service public mérite mieux que cette vision étriquée de la politique, dictée par les impératifs d’audience au risque de jouer avec le feu.
Le SNJ FTV appelle la présidente Delphine Ernotte à intervenir pour éviter de tels errements du Service public, préjudiciables à l’image de France Télévisions, à la crédibilité de l’Information et à la tenue d’un débat démocratique de qualité.
Paris, le 14 mars 2017
Le Service Public doit être irréprochable !
France 3 Bourgogne Censurer des reportages pour éviter de déplaire aux politiques : serait-ce une consigne passée aux rédacteurs en chef par la direction de France Télévisions ? Après des sujets trappés ou modifiés sans l’accord des journalistes concernés à France 3 Picardie, c’est au tour de […]
Non classéCensurer des reportages pour éviter de déplaire aux politiques : serait-ce une consigne passée aux rédacteurs en chef par la direction de France Télévisions ? Après des sujets trappés ou modifiés sans l’accord des journalistes concernés à France 3 Picardie, c’est au tour de journalistes de France 3 Bourgogne de vivre la même situation.
Mardi 7 mars, une équipe de France 3 tourne un sujet à l’hôpital de Dijon. Le CHU est en grève, les personnels manifestent. Parmi les témoignages recueillis, celui d’une déléguée syndicale. Selon elle, il y a 159 000 heures supplémentaires non payées, soit l’équivalent de 100 postes. Elle parle aussi de salariés en burn-out et de tentatives de suicide en 2016. Cette information, les téléspectateurs de France 3 Bourgogne n’en sauront rien. Le rédacteur en chef l’a supprimée du reportage.
Pour quelles raisons ? Parce que, explique-t-il au journaliste auteur du reportage, « le commentaire arrive trop tard dans le sujet ». N’importe quoi. Et aussi parce qu’il aurait fallu mentionner dans le sujet que la direction de l’hôpital avait refusé de s’exprimer. Or, il était convenu que ce refus serait mentionné en retour plateau, ce qui a été fait.
Alors, pourquoi ? Sans doute la peur de déplaire aux pouvoirs publics, aux politiques. Et en particulier au maire de Dijon, par ailleurs président du conseil d’administration de l’hôpital.
Sous couvert d’un prétendu problème de forme, le travail d’une équipe de reportage a été saboté et censuré. Et toute la rédaction de France Bourgogne décrédibilisée.
Le SNJ condamne cette décision choquante. Et conseille vivement à ce rédacteur en chef d’apprendre par cœur la charte d’éthique des journalistes professionnels, qui fait partie de l’accord collectif de France Télévisions. En particulier le préambule : « le droit du public à une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste, rappelé dans la Déclaration des droits de l’homme et la Constitution française guide le journaliste dans l’exercice de sa mission. Cette responsabilité vis-à-vis des citoyens prime sur toute autre. »
Paris, le 10 mars 2017
Préavis de grève Le 8 mars n’est pas la journée des fleurs, de la vaisselle et du ménage. Le 8 mars c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Ces femmes qui dans la France de 2017 sont encore confrontées au quotidien […]
Non classéLe 8 mars n’est pas la journée des fleurs, de la vaisselle et du ménage. Le 8 mars c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Ces femmes qui dans la France de 2017 sont encore confrontées au quotidien aux réflexions sexistes, aux attouchements et regards graveleux, aux violences conjugales, aux attaques contre l’IVG et la liberté de disposer de leur corps.
Dans le monde du travail, les femmes sont toujours payées 26% de moins que leurs collègues masculins, elles sont 30% à travailler à temps partiel.
A France Télévisions, plusieurs plans de rattrapages salariaux n’ont toujours pas résorbé les disparités salariales hommes / femmes.
Dans notre entreprise, les femmes journalistes sont encore moins nombreuses (1014) que les hommes (1665), et présentes dans moins d’1/4 des postes d’encadrement, 162 femmes contre 404 hommes.
Le SNJ exige que la direction mette fin aux discriminations à l’occasion de la renégociation de l’accord égalité hommes / femmes et propose des mesures concrètes pour supprimer cette différence dans les effectifs et la filière encadrement.
Le SNJ appelle l’ensemble des salariés à cesser le travail le 8 mars à 15h40 pendant 59 minutes.
15h40, c’est l’heure à partir de laquelle, en France, les femmes cessent d’être payées, chaque jour, sur la base d’une journée théorique de 8 heures (9h à 17h, avec une heure de pause déjeuner).
Montrons que nous devons toutes et tous rester solidaires, vigilants et combatifs pour renforcer nos acquis et obtenir de nouveaux droits.
Paris, le 2 mars 2017