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CSE Siège du 6 janvier 2020

2020. Cette nouvelle année, certains l’écrivent comme une note : 20/20. Ce n’est en tous cas pas celle que nous donnerons à la direction de FTV, cette année encore.

Car 2020 commence aussi mal que 2019 s’est terminée.

Une tranche d’information bien installée et reconnue, avec un large public, Soir 3 a été sacrifié. Dilué, englouti même, dans une chaîne d’information qui peine toujours à trouver son public.

F3 IdF avalée par le Siège de FTV, jusqu’au moment où, engloutie elle aussi, elle disparaitra des écrans (radar).

Et que dire de ce plan social, cette RCC déguisée, qui va surcharger des équipes, déjà bien souvent la tête sous l’eau.

Nous avons à maintes reprises mis en garde contre ces choix funestes, dictés par des raisons économiques qui ne disent pas leur nom, ou pour satisfaire la tutelle au plus vite. Tout cela sur le dos de ceux qui fabriquent. Car demain ils devront faire encore plus, avec moins d’effectifs.

Demain, on nous annonce aussi la fin anticipée de F4 et FÔ, malgré des promesses que nous ne croyons plus depuis longtemps. Pense-t-on aux publics de ces chaînes, les ultra-marins, les jeunes, les amateurs de sport ?

Plus grave, mesure-t-on le danger qui pèse sur nos équipes en Arabie Saoudite, ainsi que le discrédit porté sur le groupe FTV à cause de notre présence sur le Dakar. L’instabilité encore plus grande dans cette région depuis quelques jours aurait dû conduire la Présidente à annuler notre couverture de cet événement. Mais là encore, des considérations économiques et le piège de l’obligation commerciale avec ASO et le Tour de France l’ont emporté. L’alerte de presque tous les élus de cette instance n’aura pas suffit.

Et que dire encore du projet de réorganisation de la Direction de la Communication ?

À quelques mois d’un changement possible de gouvernance de l’entreprise, n’était-il pas urgent d’attendre ?

Placer des salariés dans le stress incessant du changement de fonctionnement, dans des espaces de travail pour lesquels nous n’avons pas d’information, tout cela pour un coût toujours inconnu malgré les nombreuses demandes des élus SNJ, où est l’urgence ?

La liste des exemples ne s’arrête pas là.

Mais un autre point nous donne raison et cela n’est pas rassurant : la lecture du bilan SSCT. Car les observations des deux médecins, nous les partageons depuis longtemps. Venant d’eux, peut-être seront-elles enfin prises en compte. Nous y reviendrons dans cette réunion. Mais les termes, LEURS termes, devraient vous alerter : « salariés en difficulté, année d’inquiétude, absence de vision claire, forte anxiété, perte de sens, perte de confiance vis à vis de l’encadrement, appauvrissement des métiers, nuisances liées aux open space », … Etc… etc…

Alors oui, 2020 commence mal… Bonne année à tous.

Paris, le 6 janvier 2020