TRACT INTERSYNDICAL SNJ / CFDT / FO
Où est la Direction ? Notre collègue, Chef du service info Web, a été licencié samedi dernier après 2 mois d’une procédure qui a traumatisé toute une antenne… et rien.
Pas une prise de parole, pas une présence, rien d’assumé devant les salariés.
Des salariés qui doivent pourtant assurer leur mission quotidienne dans des conditions difficiles, malgré le choc de l’annonce du licenciement alors que certains espéraient encore.
Ils sont là, au travail, mais désemparés, choqués. Et rien, pas de RRH, pas de directeur. Les cadres opérationnels sont là, ils respectent leur obligation de loyauté envers l’entreprise mais on les sent aussi désemparés que nous face aux questions, aux angoisses…
Cette procédure et la manière dont elle a été menée par l’entreprise a engendré des souffrances à Lille comme à Amiens. Les représentants du personnel sont interpellés : « qu’est-ce qu’on peut faire ? », « Qu’est-ce qu’on va devenir ? », « Comment va-t-on se reconstruire ? », mais ils ne peuvent répondre seuls à ces questions.
Les dégâts sur la santé des salariés sont toujours visibles, d’ailleurs certains ont repris le chemin du cabinet de leur médecin généraliste, d’autres craquent dans les voitures, les salles de montage, …
Et rien : ni la direction locale ni la direction nationale ne se manifestent d’aucune manière…
Pour ajouter à la tension déjà énorme dans les services, ces écrans de veille sur les ordinateurs de tous qui font la promotion du nouveau dispositif anti harcèlement et corruption « j’alerte ». Comme une menace, car à Lille désormais tous le savent : ces dispositifs théoriquement vertueux et nécessaires, ont été à Lille, dévoyés sans aucun scrupule par la Direction. Ce qui s’est passé dans notre antenne cette année en est la preuve. Quand ça l’arrange, la Direction reste aveugle devant l’absence de la présomption d’innocence, du droit à une enquête impartiale, du droit à la défense.
Les dégâts de ces procédures sont là, palpables, connus de tous, y compris au plus haut niveau de la Direction, et rien : les salariés sont laissés à eux-mêmes, aucune leçon n’est tirée.
Pourquoi ne pas avoir entendu les alertes des élus depuis des années ?
Comment faire pour que les salariés du web à l’échelle des Hauts-de-France travaillent sereinement ?
Les responsables de cette catastrophe humaine vont peut-être passer à autre chose. les salariés de France3 Nord Pas-de-Calais, eux, tenteront de rester fidèles à leur travail et à une certaine idée du service public. Mais avec un profond sentiment d’insécurité et à l’esprit une question lancinante désormais « A qui le tour ? ».
Lille, 19 novembre 2020