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~ FUSION DES RÉDACTIONS ~

En avril, la direction posera la dernière pierre de son funeste édifice qu’est la fusion des rédactions. Depuis le début d’Info 2015, et les fusions successives de services, le SNJ demande sans cesse des retours d’expérience entre chaque étape… Rien… Que du mépris, que de la marche forcée, que des trajectoires écrasées, des carrières abimées, des salariés rejetés, des personnes oubliées… Dernier exemple en date, les scriptes, victimes de la filière édition inventée sans concertation dans le cadre de la phase 3. À ce sujet, un mail envoyé par notre organisation reste lettre morte, alors qu’il demandait juste que nos représentants puissent échanger avec la direction, pour faire entendre encore un peu plus fort la voix de nos collègues dont le métier est nié, bafoué, détruit. Voilà donc comment cette direction entend le retour d’expérience… Sans retour, ni expérience de la ressource humaine. À nous, élus, de sécher les larmes des uns, de rassurer les autres, et de faire de nos mandats des armures et des boucliers pour protéger celles et ceux que vous malaxez, que vous déclassez, que vous déqualifiez.

Il vous reste donc sur le feu deux services à fusionner, et un grand déménagement à organiser. Déjà de partout on s’inquiète, on s’affole, et vos services sont au courant puisque des alertes circulent déjà entre RH, DSQVT, équipe projet et chefs de service. IV3, édition, JRI, société, correspondants régionaux, partout cela craque avant même que votre dernière phase ne nous enferme définitivement dans cette fusion sans but, sans intérêt, sans humanité, sans projet éditorial.

Parmi les plaignants, tous ne se prononcent pas sur le projet mais beaucoup regardent les plans des bureaux, des regroupements. Ils comptent les mètres carrés manquants, les expositions peu lumineuses et la liste n’est pas exhaustive. Et un baby-foot aux couleurs rouge et bleue n’y changera rien, n’en déplaise au directeur de l’information.

Alors on se dit que nous allons pouvoir corriger tout cela grâce à la démocratie sociale, au dialogue, aux informations consultations devant les 3 instances concernées : CCE / CE / CHSCT. Mais ce serait mal vous connaître, vous les membres d’une direction qui, depuis le début de cette affaire, n’écoutent rien, ne corrigent rien, préférant le confort d’un déni total et méprisant, à la réalité d’une souffrance au travail qui ne cesse d’augmenter jour après jour.

La responsabilité de ce qui arrive déjà dans de nombreux services et qui arrivera bientôt dans d’autres, est bien la vôtre et seulement la vôtre. Il est temps de vous en rendre compte. On ne réussit rien contre ses salariés, au mieux on a l’impression d’avoir mené son projet à terme. Mais pour qui, pour quoi ? Le pire c’est que même cette réponse là, la direction est incapable de la formuler.

Paris, le 19 mars 2018

2018-03-19 Préalable CE Siège – Fusion des rédactions