C’est un plan de liquidation prémédité. Mis en place avec cynisme. Qui sème la confusion. Ce plan frappe tous les contrats précaires : CDD, pigistes, cachetiers ou intermittents. Il faut à tout prix le stopper. Pour le SNJ c’est la priorité.
Préméditation. Depuis des années, la direction réduit l’activité, supprime éditions d’information et programmes. Dernières preuves en date : disparition de l’édition de la nuit de France 2, suppression de la locale de Strasbourg, nouvelles fermetures estivales d’éditions et JT communs entre antennes de France 3. Enfin, activité réduite pour les salariés de la filière de production.
A la préméditation s’ajoute le forcing pour que les journalistes choisissent le forfait jours. Objectif affiché : en échange d’une augmentation de salaire, demander plus de productivité, alors que le forfait jours valide surtout une autonomie dans le travail. Ces gains de productivité, dont la direction rêve, se feront au détriment de l’emploi.
Cynisme. La direction sait qu’elle devra payer les conséquences de ses actes. Les tribunaux multiplient les condamnations. Mais le calcul est simple et cynique : en raison des délais des procédures, il faudra payer plus tard. Sur un futur budget annuel. Autre posture : quand le procès est perdu d’avance, la direction propose une transaction. Un chèque contre le silence et l’arrêt des poursuites.
Le sort des centaines de salariés réduits au chômage ou au RSA ? La direction s’en moque. Honteux, quand on connaît les gabegies dans les hautes strates de France Télévisions.
Confusion. Ouverte en janvier, la négociation sur l’emploi « non permanent » s’enlise. L’objectif de baisser la précarité en intégrant pigistes, CDD et cachetiers, s’éloigne : partout, la direction réduit l’activité et met les précaires à la porte. Deuxième source de confusion : la proposition, faite par la direction, d’un accord global. Il regrouperait différents sujets : la précarité, le contrat de génération, les compétences complémentaires mais aussi le plan de départ volontaire.
Pour le SNJ, il n’est pas question de négocier ce dernier point, dont la seule responsabilité incombe à la direction. Un accord sur l’emploi précaire passe donc par l’abandon de ce « paquet-cadeau » sur l’emploi.
Troisième source de confusion : l’incohérence et l’irresponsabilité de la direction. Certes, l’Etat actionnaire demande des efforts. Mais c’est bien la direction qui a gonflé de manière éhontée les effectifs de la hiérarchie, au détriment des équipes de terrain. De très gros salaires qui plombent tout France Télévisions. Elle doit réparer ses erreurs.
Le SNJ exige de négocier au plus vite un accord sur la réduction de l’emploi précaire, avec des priorités d’embauche pour les plus anciens. Il y a urgence. Pour les précaires, comme pour tous les salariés de France Télévisions. Un plan social serait une aberration et une mise en danger de toute l’entreprise.
Paris, le 27 juin 2013