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MT.  Montalto, directrice du (Feu ?)Pôle Nord Est, G. Mokede, régulateur d’activité, C. Bayol, DRH (Feu ?) Pôle et vos élus CFDT SNJ.

Réorganisation de France 3 E= MC²

Tout avait pourtant si bien commencé. Les huiles de Paris à notre table provinciale. Yannick Letranchant (Réseau France 3), Olivier Godard (DRH France 3) et Olivier Montels (Réseau France 3), avenants, décontractés, bien dans leur assiette.

Au menu : info/consultation du CE sur la réorganisation de notre réseau.

Dans leur cantine : des tas de promesses alléchantes «  autonomie des Antennes », « indépendance territoriale », « performance territoriale », « vocation de proximité ».

Olivier Montels est rassurant, il n’a « pas l’intention d’arrêter la télé du matin ».

Vos élus sont pour le moins appâtés. Ils prennent donc leur grande cuillère (pas les couteaux, on vous rassure) pour creuser un peu cette tarte à la crème. Et là patatras. L’autonomie qu’on nous agite sous le nez ne devient plus que « relative ». Très relative.

Einstein à la sauce DRH.

Car figurez-vous, « l’expression de chaque région s’inscrit dans une ligne éditoriale, nous sommes un groupe ». Ah oui ? nous on la cherche depuis longtemps, on ne l’a jamais trouvée la ligne éditoriale.

Et surtout dans un budget contraint. A moyens constants pour changer un peu.

Avec des audiences planchers.  « C’est pas le tout de tout maintenir, mais c’est indigne de dépenser tout cet argent pour 2% d’audience pour les matinales  ». Dixit O.Montels.

Du coup, à partir de janvier les matinales disparaitront le mercredi matin «  faute de moyens dans certaines régions ». Le trou noir. Einstein encore.

Sans compter les PAE, qui pourraient être mutualisées « absolument », « transversales » avec des régions aidantes et « récompensées ». Mais « attention »il faudra faire beau coup de choix.

Qui ça « il » ?

Au final, après une heure de palabres, nous restons sur notre faim. Qui l’eut cru ?

De grandes idées guimauve sur lesquelles on se casse les dents. Des budgets Grande Région pas encore établis à deux mois du redécoupage.  Des locales dont l’avenir est plus que jamais incertain et pour lesquelles on nous promet encore des ateliers. Une autonomie si relative qu’elle n’est une fois encore qu’une autocratie parisienne.

De l’improvisation, de l’enfumage … un dîner de cons en somme.

Le mot du jour : RIPOLINAGE

Nom masculin.

«  Les fiches de postes vont être ripolinées » Y. Letranchant, le 21/10/2016.

Du verbe ripoliner : passer une couche de Ripolin, peinture laquée.

Syn : donner superficiellement un nouvel éclat.

Dejà que les fiches de poste sont gratinées si maintenant elles sont laquées. On ne va plus s’en sortir. Que signifie par exemple «  intelligence client » pour un journaliste ?

Et version Ripolin ça va donner quoi : « savoir-faire adjudicataire » ?

Le chiffre du jour : 200

C’est le nombre de salariés qu’UN élu devrait représenter dans le nouveau projet CE unique voulu pour la Direction.

Une fusion des CE régionaux en une seule instance nationale pour représenter 4000 salariés répartis sur plus de 70 sites en France. Elle est belle la démocratie de proximité. Elle est belle l’autonomie. Heu non pardon, l’autonomie relative.

Elle serait à nos yeux une véritable régression qui éloignerait définitivement les salariés de leurs élus et représentants syndicaux. Comment résoudre les problèmes quotidiens et les conflits si aucun élu ne siège au CE ? Si aucun interlocuteur RH n’est ancré régionalement ?

Sans parler du risque de voir disparaître le pluralisme syndical dans nos instances.

A cela, Olivier Godard rétorque : « il faut être créatif ».

A coup de Ripolin, nous supposons.

De près on se comprend mieux … qu’ils disent, non ?

La filière file du mauvais coton

A l’ordre du jour, un point sur la filière.

Arnaud Ségur (RRH Filière /Production) invité à son tour à notre table. Les élus comptaient aborder avec lui et sereinement le Tour de France, les postes vacants, les mobilités volontaires contraintes.

Là encore, grosse déception. M. Ségur s’est cru à l’auberge espagnole. Il n’a transmis aucun document à la commission filière, mieux il est venu les mains vides. Sous prétexte qu’il ne dépend pas de la même Direction (et donc du même CE ?).

Ce qui, en soi, n’augure rien de bon pour l’avenir de la Filière et de son futur rattachement.

Grosse déception et grosse colère. Suspension de séance. Les points filières sont ajournés. Rendez-vous le mois prochain avec organigramme, les postes vacants et A. Ségur.

Reste un point noir à éclaircir. Cette sombre histoire de mobilité « volontaire » que nous avons déjà maintes fois abordée mais qui reste toujours aussi fumeuse.

Ainsi sous prétexte qu’un salarié travaillant pour la production est dit « mobile » (équipes légères, VM), il peut se faire balader dans toute la France. Sans son accord.

Puisqu’il est selon la Direction «  100% en temps de déplacement ».

Vive le volontariat made in  France …  Télévisions.

Un salarié affecté au car de Lille peut donc travailler avec le car de Marseille à Toulouse ou même pour le plateau de France 2.

C’est une personne « mobile » voilà tout !

Pourquoi fait-elle partie alors de ce CE Pôle Nord Est ? Ça reste un mystère.

Pourquoi y a-t-il des dérogations pour détacher un salarié sur le Tour de France alors ? Là encore, pas de réponse.

La Direction joue sur les mots. Sur la définition même de mobilité interprétée là à outrance. Une confusion entre missions et mobilité.

A. Ségur l’accorde «  il y a une divergence de point de vue ».

L’inspection du travail et la justice aideront peut-être à y voir plus clair.

Nous l’espérons. Pour le personnel de la filière et tous les autres. Car à ce rythme et vu le discours que l’on nous sert à table actuellement, nous serons tous, journalistes, monteurs, secrétaires, des pions et bouche-trous baladés comme dans un jeu de l’oie sur tout le réseau France 3.

Nous serons bientôt tous les dindons de cette vaste farce.

Locale de Metz : y a quelqu’un ?

Où l’on apprend que le 6 octobre dernier, la locale de Metz n’a tout simplement pas été diffusée. Problème technique ? Que nenni !

Non mais « l’incapacité de trouver des monteurs ». Les titulaires étant absents ce jour-là. Le rédacteur en chef n’aurait pas réussi, nous dit-on, à trouver des CDD disponibles ni même de faire monter les sujets à Nancy. Ce serait «  une succession de mauvais événements ».

Le lendemain : pas une explication, pas un mot d’excuse.

Même chose pour l’assistante de la locale de Metz. Remplacée très aléatoirement même quand elle est en congés. Congés pourtant posés dans Mon Kiosque dans les délais, comme il se doit.

Là encore «  il n’y a pas de personnel disponible ».

« Il s’agit d’un problème d’organisation » confie MTM et non une volonté « d’affaiblir la locale de Metz ».

Ah nous voilà rassurés parce que là vraiment on commençait à en douter… sérieusement.

Super-héros

Suite aux dernières agressions lors de tournages dans la « Jungle » de Calais, les journalistes ont été informés qu’un accord avait été conclu avec la société Securitas. Néanmoins le service de sécurité sur voie publique implique une déclaration en Préfecture.

Il faut donc connaître dans les meilleurs délais les besoins en sécurité sur la jungle de Calais. Ces démarches excluent donc la sécurité sur l’actu.

La Direction nous informe que la préfecture en a été avertie afin de mettre en place des « plages » de dates pour lesquelles il n’y aurait pas besoin d’autorisation préalable.

En attendant, pas de problème ! Gilbert Mokede a une botte infaillible : partir à 3 avec un OPV ou un agent logistique  …  garde du corps malgré eux.

Coup de perche ou de balai … impressionnant, c’est sûr.

ce-qui-l-ont-dit-octobre-2016