Il est bien le seul, Daniel Bilalian, patron des sports de France Télévisions, à ne pas comprendre les critiques du SNJ. Seul à ne pas trouver sexistes et graveleux les propos de certains commentateurs de France Télévisions, aux J.O. de Sotchi. Il est bien le seul Bill, à croire que le SNJ n’est que « ce type tout seul à la rédaction » en parlant de notre délégué syndical, journaliste à FTV Sports. C’est sa réponse à une question des
journalistes d’« Arrêt sur images ».
Il est le seul directeur d’une rédaction, Bill, à se réjouir aussi des difficultés de « Libération ». Il est tout seul Bill à penser qu’un journal qui le critique ne mérite pas d’exister : attitude cynique et curieuse conception de l’honneur professionnel. Tout seul Bill, à ignorer que le SNJ est le syndicat majoritaire chez les journalistes. Et que les représentants du SNJ sont des salariés, tous élus par les salariés de France Télévisions.
Tout seul Bill, à ne pas avoir entendu les réactions indignées des téléspectateurs et internautes. Tout seul à ne pas avoir écouté sérieusement le CSA, qui a pourtant donné de la voix.
Tout seul Bill, à défendre les comportements d’un petit clan, embourbé dans le machisme ordinaire et les blagues vulgaires. Il est tout seul, Bill, à persister dans l’erreur. Seul représentant de la direction de France Télévisions à parler. Le PDG, lui, n’a pas dit un mot pour condamner les propos sexistes entendus sur France Télévisions, pendant les Jeux Olympiques
Paris, le 27 mars 2014